Texte intégral
Monsieur le Sénateur, avant de vous répondre, je souhaite informer la représentation nationale que j'ai appelé mon homologue belge pour lui faire part de ma solidarité. En effet, c'est aussi avec le soutien de la Belgique que nous avons pu faire bouger en partie les choses et obtenir à Bruxelles la semaine dernière cet accord que vous avez évoqué.
Avec cet accord, il s'agit de prendre en compte le fait que la baisse des prix touche tous les pays européens et qu'elle est liée à une surproduction, elle-même due à plusieurs facteurs. Certes, on peut citer l'embargo russe, mais c'est surtout l'évolution de la production, en particulier sur le marché du lait, qui dépasse largement aujourd'hui la demande, qu'elle soit européenne ou mondiale, qui est en cause.
Je tiens à rappeler quelques chiffres. Depuis le début de l'année ont été mises à l'intervention, c'est-à-dire stockées par des opérateurs, en l'occurrence les laiteries, quelque 52.000 tonnes de poudre de lait. Il faut comparer ce volume avec les 40.000 tonnes qui ont été stockées sur toute l'année 2015 : en deux mois et demi, on a stocké pratiquement le double de l'année dernière. Si ce n'est pas un signe clair d'un état de surproduction, je ne sais pas ce que c'est !
C'est pourquoi, sur la base de ce constat, j'ai pu faire avancer la position française, qui consiste en quelque sorte à réguler un marché lorsque celui-ci est en train de se déréguler. Pour ce travail, nous avons besoin de mobiliser l'article 222 du règlement portant organisation commune des marchés des produits agricoles - vous l'avez évoqué, Monsieur le Sénateur -, qui permettra de moduler, maîtriser et stabiliser la production.
Ce matin a eu lieu une réunion avec l'ensemble de l'interprofession laitière française, qui s'est très bien passée.
L'interprofession s'engage à soutenir et à mettre en oeuvre tous les moyens pour appliquer ce que nous avons décidé. Cela nécessitera la mobilisation des ministres et du conseil des ministres, mais aussi celle de l'ensemble des partenaires syndicaux à l'échelle européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mars 2016
Avec cet accord, il s'agit de prendre en compte le fait que la baisse des prix touche tous les pays européens et qu'elle est liée à une surproduction, elle-même due à plusieurs facteurs. Certes, on peut citer l'embargo russe, mais c'est surtout l'évolution de la production, en particulier sur le marché du lait, qui dépasse largement aujourd'hui la demande, qu'elle soit européenne ou mondiale, qui est en cause.
Je tiens à rappeler quelques chiffres. Depuis le début de l'année ont été mises à l'intervention, c'est-à-dire stockées par des opérateurs, en l'occurrence les laiteries, quelque 52.000 tonnes de poudre de lait. Il faut comparer ce volume avec les 40.000 tonnes qui ont été stockées sur toute l'année 2015 : en deux mois et demi, on a stocké pratiquement le double de l'année dernière. Si ce n'est pas un signe clair d'un état de surproduction, je ne sais pas ce que c'est !
C'est pourquoi, sur la base de ce constat, j'ai pu faire avancer la position française, qui consiste en quelque sorte à réguler un marché lorsque celui-ci est en train de se déréguler. Pour ce travail, nous avons besoin de mobiliser l'article 222 du règlement portant organisation commune des marchés des produits agricoles - vous l'avez évoqué, Monsieur le Sénateur -, qui permettra de moduler, maîtriser et stabiliser la production.
Ce matin a eu lieu une réunion avec l'ensemble de l'interprofession laitière française, qui s'est très bien passée.
L'interprofession s'engage à soutenir et à mettre en oeuvre tous les moyens pour appliquer ce que nous avons décidé. Cela nécessitera la mobilisation des ministres et du conseil des ministres, mais aussi celle de l'ensemble des partenaires syndicaux à l'échelle européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mars 2016