Texte intégral
Merci, Monsieur le Ministre, merci de votre soutien Monsieur l'Ambassadeur, merci aussi pour tout le travail fait par les équipes de l'ambassade, ainsi qu'à tous les opérateurs.
Nous célébrons aujourd'hui le 130ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, mais surtout, ce que nous faisons, c'est que nous posons les bases de ce qu'elles seront dans les 130 années à venir.
Le monde n'a jamais été autant confronté à des défis aussi considérables. Notre mot d'ordre est simple : ne pas subir, ne rien subir, ne pas subir les changements climatiques, ne pas subir les défis démographiques, ne pas subir la raréfaction des ressources, ne pas subir la fatalité pour certains de la pauvreté. Notre mission, c'est de relever ces défis mais pour cela il faut avoir le courage d'une certaine rupture. Au coeur de cette rupture, il y a l'innovation : l'innovation pour redonner de la dynamique, redonner de l'espoir, redonner des perspectives, refuser la fatalité que je vous décrivais il y a quelques instants.
Sur ces questions, la France et la Corée ont la même volonté, ont d'une certaine façon la même idée du progrès. Nous sommes beaucoup plus proches qu'on ne pourrait l'imaginer. Nos deux pays sont à la fois économiquement proches, ils sont politiquement proches, ils partagent aussi des valeurs ; nous avons pu le constater depuis nos premiers échanges. En tout cas, nous sommes suffisamment lucides pour constater ensemble les défis auxquels nous sommes confrontés. C'est donc à nous de rechercher les solutions de demain.
Trop souvent - je parle pour la France -, on ignore l'importance de nos échanges commerciaux. Il est donc important de dire où nous en sommes entre nos deux pays. Nous avons dépassé les 8 milliards d'euros d'échanges commerciaux en 2015. Nous avons plus de 200 entreprises qui sont implantées ici et qui emploient 25.000 personnes, et la France est le deuxième investisseur en Corée.
En matière d'innovation, notre coopération est déjà très forte. Le 3ème Forum France-Corée des industries innovantes va se tenir à Séoul en fin d'année. Ce forum est un trait d'union qui nous permet de travailler ensemble sur des sujets très concrets d'avenir comme les véhicules autonomes, l'énergie, l'e-santé, la nanotechnologie, la nanoélectronique, l'e-éducation ou les services sans contact.
La mission de French Tech que nous inaugurons aujourd'hui, ce French Tech Hub, c'est justement de soutenir les jeunes talents, les jeunes créateurs d'entreprises, et qui sont engagés dans un projet d'innovation ; ils sont très nombreux. Donc, ce que nous espérons avec cette inauguration, c'est une accélération, un nouveau départ pour tous ceux qui sont prêts à avancer.
En France, l'initiative French Tech a permis de faire émerger un écosystème de startups et aussi une nouvelle génération d'entrepreneurs. Certains d'entre eux sont d'ailleurs devenus déjà des champions mondiaux. En 2015 et en 2016, 25% des startups présentes au Consumer Electronic Show de Las Vegas étaient françaises. La ville de Paris compte aujourd'hui plus de 40 incubateurs et, en 2017, la Halle Freyssinet qui est en cours de transformation accueillera 1.000 startups ; ce sera à ce moment-là le plus grand incubateur au monde.
La France est un des pays au monde le plus innovant. Je le dis devant vous parce que je le dis avec une certaine fierté devant mes compatriotes français qui sont là. Parfois on a tendance à s'auto-dénigrer. Je participais mardi au conseil stratégique de l'attractivité et cela a été l'occasion pour les grands entrepreneurs du monde entier qui étaient là de nous rappeler d'où nous étions partis et où nous en sommes aujourd'hui. Le chemin qui reste à faire est évidemment encore important mais il faut regarder les classements internationaux et, en matière d'innovation, la France est bien placée : c'est la troisième place mondiale et la première place européenne au Top 100 Global Innovators de Thomson Reuters ! Ce n'est pas notre classement à nous, c'est un classement international qui n'est pas contesté ; donc je revendique cette capacité française.
Alors, il ne s'agit pas de faire de l'autosatisfaction, il s'agit de se dire qu'à partir de cela, qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? French Tech, oui, et aujourd'hui on a un Hub ici qui va permettre ce lien avec l'écosystème et qui va donner toutes ses chances à des jeunes entrepreneurs appuyés sur des grands groupes. C'était important de le proclamer ici avec force aujourd'hui.
Voilà donc à quoi va servir ce French Tech Hub, de mettre en lien avec l'écosystème français que je viens d'évoquer qui permettra aussi de soutenir de nouveaux partenaires franco-coréens dans les services à valeur ajoutée. Je pense aux technologies numériques, les industries culturelles et créatives, la communication et sans doute dans beaucoup de domaines encore insoupçonnés. Cela permettra à de jeunes entreprises françaises de trouver ici des mentors, qui connaissent le marché coréen et qui les aideront à s'implanter.
Voilà, donc, vous avez bien compris le sens de ce Hub, il s'agit de mettre en relation des startups coréennes et françaises avec des grands groupes, des investisseurs, des prestataires de services, des incubateurs et donc de connecter la French Tech avec l'économie coréenne, dans l'intérêt de nos deux pays.
Merci, Messieurs les Ministres, merci encore de votre soutien et de votre engagement. Depuis mon arrivée nous avons beaucoup parlé de French Tech Hub. Lors de mon entretien avec la présidente Park, c'est elle-même qui l'a évoqué comme un élément très fort, de renforcement dans nos échanges économiques, technologiques dans l'innovation. Je crois que c'est un bon signal qui est donné. Alors merci à vous tous, merci à Yello Mobile qui nous accueille aujourd'hui dans ses locaux. Enfin, merci à toutes les entreprises qui sont là représentées et qui ont rejoint le Hub en tant que partenaires et mentors et qui vont accompagner les jeunes talents. J'ai eu un témoignage tout à l'heure, il m'a donné l'exemple de son entreprise, il a démarré tout seul, il n'y avait pas de Hub. Le voilà, Olivier [Olivier Mouroux, PDG d'Asiance] a démarré tout seul. Il m'a dit que s'il y avait eu ce Hub sans doute qu'il aurait pu accélérer encore plus son développement. Il était seul, aujourd'hui vous êtes cinquante. Donc voilà un très bon exemple, je voulais vous féliciter. Mais il y a beaucoup d'autres talents, de gens qui n'ont pas peur, qui viennent ici s'installer, qui veulent réussir - je le souhaite pour vous - mais réussir aussi pour nos deux pays. Et voilà un très bon exemple qui peut nous permettre d'être confiant dans l'avenir. Il ne faut jamais se résigner. Je l'ai dit au début de mon propos, aujourd'hui ceux qui se résigneraient auraient bien tort ils pourraient venir chercher ici de l'énergie et de la confiance.
Alors merci et bonne chance.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2016
Nous célébrons aujourd'hui le 130ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, mais surtout, ce que nous faisons, c'est que nous posons les bases de ce qu'elles seront dans les 130 années à venir.
Le monde n'a jamais été autant confronté à des défis aussi considérables. Notre mot d'ordre est simple : ne pas subir, ne rien subir, ne pas subir les changements climatiques, ne pas subir les défis démographiques, ne pas subir la raréfaction des ressources, ne pas subir la fatalité pour certains de la pauvreté. Notre mission, c'est de relever ces défis mais pour cela il faut avoir le courage d'une certaine rupture. Au coeur de cette rupture, il y a l'innovation : l'innovation pour redonner de la dynamique, redonner de l'espoir, redonner des perspectives, refuser la fatalité que je vous décrivais il y a quelques instants.
Sur ces questions, la France et la Corée ont la même volonté, ont d'une certaine façon la même idée du progrès. Nous sommes beaucoup plus proches qu'on ne pourrait l'imaginer. Nos deux pays sont à la fois économiquement proches, ils sont politiquement proches, ils partagent aussi des valeurs ; nous avons pu le constater depuis nos premiers échanges. En tout cas, nous sommes suffisamment lucides pour constater ensemble les défis auxquels nous sommes confrontés. C'est donc à nous de rechercher les solutions de demain.
Trop souvent - je parle pour la France -, on ignore l'importance de nos échanges commerciaux. Il est donc important de dire où nous en sommes entre nos deux pays. Nous avons dépassé les 8 milliards d'euros d'échanges commerciaux en 2015. Nous avons plus de 200 entreprises qui sont implantées ici et qui emploient 25.000 personnes, et la France est le deuxième investisseur en Corée.
En matière d'innovation, notre coopération est déjà très forte. Le 3ème Forum France-Corée des industries innovantes va se tenir à Séoul en fin d'année. Ce forum est un trait d'union qui nous permet de travailler ensemble sur des sujets très concrets d'avenir comme les véhicules autonomes, l'énergie, l'e-santé, la nanotechnologie, la nanoélectronique, l'e-éducation ou les services sans contact.
La mission de French Tech que nous inaugurons aujourd'hui, ce French Tech Hub, c'est justement de soutenir les jeunes talents, les jeunes créateurs d'entreprises, et qui sont engagés dans un projet d'innovation ; ils sont très nombreux. Donc, ce que nous espérons avec cette inauguration, c'est une accélération, un nouveau départ pour tous ceux qui sont prêts à avancer.
En France, l'initiative French Tech a permis de faire émerger un écosystème de startups et aussi une nouvelle génération d'entrepreneurs. Certains d'entre eux sont d'ailleurs devenus déjà des champions mondiaux. En 2015 et en 2016, 25% des startups présentes au Consumer Electronic Show de Las Vegas étaient françaises. La ville de Paris compte aujourd'hui plus de 40 incubateurs et, en 2017, la Halle Freyssinet qui est en cours de transformation accueillera 1.000 startups ; ce sera à ce moment-là le plus grand incubateur au monde.
La France est un des pays au monde le plus innovant. Je le dis devant vous parce que je le dis avec une certaine fierté devant mes compatriotes français qui sont là. Parfois on a tendance à s'auto-dénigrer. Je participais mardi au conseil stratégique de l'attractivité et cela a été l'occasion pour les grands entrepreneurs du monde entier qui étaient là de nous rappeler d'où nous étions partis et où nous en sommes aujourd'hui. Le chemin qui reste à faire est évidemment encore important mais il faut regarder les classements internationaux et, en matière d'innovation, la France est bien placée : c'est la troisième place mondiale et la première place européenne au Top 100 Global Innovators de Thomson Reuters ! Ce n'est pas notre classement à nous, c'est un classement international qui n'est pas contesté ; donc je revendique cette capacité française.
Alors, il ne s'agit pas de faire de l'autosatisfaction, il s'agit de se dire qu'à partir de cela, qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? French Tech, oui, et aujourd'hui on a un Hub ici qui va permettre ce lien avec l'écosystème et qui va donner toutes ses chances à des jeunes entrepreneurs appuyés sur des grands groupes. C'était important de le proclamer ici avec force aujourd'hui.
Voilà donc à quoi va servir ce French Tech Hub, de mettre en lien avec l'écosystème français que je viens d'évoquer qui permettra aussi de soutenir de nouveaux partenaires franco-coréens dans les services à valeur ajoutée. Je pense aux technologies numériques, les industries culturelles et créatives, la communication et sans doute dans beaucoup de domaines encore insoupçonnés. Cela permettra à de jeunes entreprises françaises de trouver ici des mentors, qui connaissent le marché coréen et qui les aideront à s'implanter.
Voilà, donc, vous avez bien compris le sens de ce Hub, il s'agit de mettre en relation des startups coréennes et françaises avec des grands groupes, des investisseurs, des prestataires de services, des incubateurs et donc de connecter la French Tech avec l'économie coréenne, dans l'intérêt de nos deux pays.
Merci, Messieurs les Ministres, merci encore de votre soutien et de votre engagement. Depuis mon arrivée nous avons beaucoup parlé de French Tech Hub. Lors de mon entretien avec la présidente Park, c'est elle-même qui l'a évoqué comme un élément très fort, de renforcement dans nos échanges économiques, technologiques dans l'innovation. Je crois que c'est un bon signal qui est donné. Alors merci à vous tous, merci à Yello Mobile qui nous accueille aujourd'hui dans ses locaux. Enfin, merci à toutes les entreprises qui sont là représentées et qui ont rejoint le Hub en tant que partenaires et mentors et qui vont accompagner les jeunes talents. J'ai eu un témoignage tout à l'heure, il m'a donné l'exemple de son entreprise, il a démarré tout seul, il n'y avait pas de Hub. Le voilà, Olivier [Olivier Mouroux, PDG d'Asiance] a démarré tout seul. Il m'a dit que s'il y avait eu ce Hub sans doute qu'il aurait pu accélérer encore plus son développement. Il était seul, aujourd'hui vous êtes cinquante. Donc voilà un très bon exemple, je voulais vous féliciter. Mais il y a beaucoup d'autres talents, de gens qui n'ont pas peur, qui viennent ici s'installer, qui veulent réussir - je le souhaite pour vous - mais réussir aussi pour nos deux pays. Et voilà un très bon exemple qui peut nous permettre d'être confiant dans l'avenir. Il ne faut jamais se résigner. Je l'ai dit au début de mon propos, aujourd'hui ceux qui se résigneraient auraient bien tort ils pourraient venir chercher ici de l'énergie et de la confiance.
Alors merci et bonne chance.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2016