Texte intégral
Monsieur le gouverneur des Invalides, mon général,
Monsieur le gouverneur militaire de Paris, mon général,
Monsieur le Président de la Fondation des Mutilés et Invalides de Guerre,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais remercier le gouverneur militaire de Paris de nous recevoir dans ses salons, à l'occasion de la remise des prix de la Fondation des Mutilés et Invalides de Guerre.
Si j'ai tenu à être présent parmi vous comme en 2015, c'est parce que je voudrais une fois encore saluer l'action de la Fondation des Mutilés et Invalides de Guerre.
Depuis 1922, la Fédération nationale des plus grands Invalides de Guerre vient en aide à tous nos soldats qui ont enduré les plus âpres douleurs pour défendre leur pays.
Après quatre années de conflit, les chiffres parlaient d'eux-mêmes : 600 000 invalides, 300 000 mutilés et amputés, 42 000 aveugles, 15 000 « gueules cassées ».
A cette souffrance physique s'ajoutait une souffrance morale, celle des stigmatisations, des discriminations, des regards horrifiés.
Il fallait lutter pour la reconnaissance de ces poilus meurtris par la guerre, par les batailles de Verdun et de la Somme dont nous commémorons cette année le centenaire ; la Fédération s'y est attelée.
Depuis 2010, la Fondation des Mutilés et Invalides de Guerre, aux côtés de l'Association nationale des plus Grands Invalides de Guerre, poursuivent l'uvre pionnière de la Fédération.
Nous apportons la réparation et la reconnaissance qui sont dues aux mutilés et invalides de guerre, notamment à travers le code des pensions militaires et victimes de guerre.
Je sais que les associations qui apportent leur concours ont largement contribué à la refonte du Code et voudrais les en remercier.
Il était de notre responsabilité de mener ce travail d'ampleur mais indispensable à nos publics : les anciens combattants, les invalides et grands invalides de guerre, les conjoints survivants, l'ensemble de nos ressortissants.
La simplification et l'amélioration de la lisibilité du Code permettent de mieux tenir compte de leurs aspirations légitimes et je m'en félicite. L'action de la Fondation au service de la solidarité et de la mémoire en ressort ainsi renforcée.
Au service de la solidarité, la Fondation conduit et soutient de nombreux projets en contribuant à la recherche médicale et en accompagnant le développement de l'autonomie des personnes dans le besoin. La Fondation participe ainsi pleinement aux missions de l'Institution Nationale des Invalides.
Je félicite par conséquent tous les lauréats des prix décernés par les comités « Handicap et accessibilité » et « Scientifique et médical ».
La Fondation uvre également au plus près de la jeunesse.
Elle vise à l'épanouissement de chacun en encourageant la pratique sportive des jeunes blessés militaires, en activité professionnelle ou réformés, mais aussi des victimes civiles non pensionnées ou atteintes par la maladie.
Au service de la mémoire, la Fondation soutient de plus des initiatives pédagogiques, par l'organisation de conférences, de colloques et bien sûr par des remises de prix ce qui nous réunit ici. La Fondation permet ainsi aux plus jeunes générations de réaliser l'importance du travail de mémoire qui est à mener chaque jour.
C'est pourquoi je félicite chaleureusement les récipiendaires des prix décernés par les comités « Sport et jeunesse » et « Devoir de mémoire ».
Cette double dimension de mémoire et de solidarité fait la force de la Fondation. Elle répare le présent et prépare l'avenir. Alors que la France est toujours engagée sur plusieurs théâtres d'opérations extérieures, son action est d'autant plus indispensable.
Nous avons une dette envers ces femmes et ces hommes qui ont fait le choix de l'engagement. Comme le disait Clemenceau, « ils ont des droits sur nous ».
C'est la raison de ma présence ce soir parmi vous.
Merci encore à chacun des participants à cette cérémonie et félicitations à l'ensemble des lauréats.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 13 avril 2016