Texte intégral
Q - Vous assistez aujourd'hui à Nîmes à une simulation d'attentat sur une «Fans zone» de l'Euro 2016. Quelle est la réalité de la menace en France aujourd'hui ?
R - Le président de la République, le Premier ministre et moi-même l'avons rappelé hier : le niveau de la menace terroriste reste très élevé. Nous devons faire preuve de la plus grande vigilance pour protéger nos concitoyens. Partout en France, les forces de sécurité et de secours s'entraînent lors d'exercices tels que celui de Nîmes. Cette année, 75 exercices de gestion de crise majeure sont prévus sur notre territoire. Ils prennent un relief particulier à trois mois de l'Euro 2016, un événement d'ampleur internationale. C'est notre responsabilité de nous préparer pour anticiper et parer tout type de menace. «J'ai pour cette région une affection profonde»
Q - La France est-elle particulièrement visée par les terroristes djihadistes ?
R - La France est visée, on l'a vu avec les terribles attentats de janvier et de novembre 2015, parce que les terroristes haïssent nos valeurs républicaines de liberté, de tolérance, de laïcité. Les Français font preuve de courage et d'une capacité de résilience exceptionnelle que je veux saluer. Mais la menace terroriste touche aussi les autres pays. Je me suis rendu mardi aux côtés du ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault en Côte d'Ivoire, pour témoigner au gouvernement et au peuple ivoirien de la solidarité de la France après l'attentat de Grand-Bassam de dimanche dernier. J'ai indiqué à cette occasion un renforcement de la coopération antiterroriste entre nos deux pays. Nous menons aussi une action européenne déterminée, car une réponse efficace à la menace terroriste passe aussi par un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne.
Q - Les réseaux djihadistes sont-ils plus actifs dans la région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées ?
R - De tels réseaux ont été démantelés en différents points du territoire; il n'y a pas de région plus ou moins touchée. Notre action se déploie sur l'ensemble du territoire national avec la même vigilance et la même efficacité. Je veux saluer le travail quotidien de nos services de police, de gendarmerie et de renseignement contre le terrorisme. Depuis le début de l'année 2016, nous avons procédé à l'arrestation de 74 individus en lien avec des activités terroristes, dont 37 ont déjà été mis en examen et 28 écroués.
Q - L'état d'urgence s'achève le 26 mai, trois semaines avant l'Euro 2016. Sera-t-il prolongé ?
R - Quel que soit le contexte qui prévaudra au moment de l'Euro, nous prenons le maximum de précautions pour en assurer sa sécurité optimale. Nous le faisons depuis des mois, en lien étroit et constant avec les organisateurs et les villes hôtes. L'exercice d'aujourd'hui à Nîmes s'inscrit dans ce cadre. État d'urgence ou pas, nous prenons les mesures nécessaires. Nous avons saisi le Parlement d'un nouveau texte de loi pour renforcer les moyens de la police et de la justice dans la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, dont nous souhaitons l'entrée en vigueur dès la fin mai. L'Assemblée nationale l'a déjà adopté à une large majorité et j'espère que le Sénat en fera de même.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mars 2016
R - Le président de la République, le Premier ministre et moi-même l'avons rappelé hier : le niveau de la menace terroriste reste très élevé. Nous devons faire preuve de la plus grande vigilance pour protéger nos concitoyens. Partout en France, les forces de sécurité et de secours s'entraînent lors d'exercices tels que celui de Nîmes. Cette année, 75 exercices de gestion de crise majeure sont prévus sur notre territoire. Ils prennent un relief particulier à trois mois de l'Euro 2016, un événement d'ampleur internationale. C'est notre responsabilité de nous préparer pour anticiper et parer tout type de menace. «J'ai pour cette région une affection profonde»
Q - La France est-elle particulièrement visée par les terroristes djihadistes ?
R - La France est visée, on l'a vu avec les terribles attentats de janvier et de novembre 2015, parce que les terroristes haïssent nos valeurs républicaines de liberté, de tolérance, de laïcité. Les Français font preuve de courage et d'une capacité de résilience exceptionnelle que je veux saluer. Mais la menace terroriste touche aussi les autres pays. Je me suis rendu mardi aux côtés du ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault en Côte d'Ivoire, pour témoigner au gouvernement et au peuple ivoirien de la solidarité de la France après l'attentat de Grand-Bassam de dimanche dernier. J'ai indiqué à cette occasion un renforcement de la coopération antiterroriste entre nos deux pays. Nous menons aussi une action européenne déterminée, car une réponse efficace à la menace terroriste passe aussi par un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne.
Q - Les réseaux djihadistes sont-ils plus actifs dans la région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées ?
R - De tels réseaux ont été démantelés en différents points du territoire; il n'y a pas de région plus ou moins touchée. Notre action se déploie sur l'ensemble du territoire national avec la même vigilance et la même efficacité. Je veux saluer le travail quotidien de nos services de police, de gendarmerie et de renseignement contre le terrorisme. Depuis le début de l'année 2016, nous avons procédé à l'arrestation de 74 individus en lien avec des activités terroristes, dont 37 ont déjà été mis en examen et 28 écroués.
Q - L'état d'urgence s'achève le 26 mai, trois semaines avant l'Euro 2016. Sera-t-il prolongé ?
R - Quel que soit le contexte qui prévaudra au moment de l'Euro, nous prenons le maximum de précautions pour en assurer sa sécurité optimale. Nous le faisons depuis des mois, en lien étroit et constant avec les organisateurs et les villes hôtes. L'exercice d'aujourd'hui à Nîmes s'inscrit dans ce cadre. État d'urgence ou pas, nous prenons les mesures nécessaires. Nous avons saisi le Parlement d'un nouveau texte de loi pour renforcer les moyens de la police et de la justice dans la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, dont nous souhaitons l'entrée en vigueur dès la fin mai. L'Assemblée nationale l'a déjà adopté à une large majorité et j'espère que le Sénat en fera de même.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mars 2016