Texte intégral
Depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, des mesures ont été prises en Côte d'Ivoire pour consolider l'État de droit et améliorer la situation des droits de l'Homme. Les autorités ivoiriennes ont fait de la réconciliation une priorité de leur action, avec la mise en place dès 2011 d'une Commission dialogue, vérité et réconciliation, et la création en 2015 d'un fonds d'indemnisation pour les victimes de la crise et d'une Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes. Elles ont également établi une bonne coopération avec les mécanismes des Nations unies en matière de droits de l'Homme, qu'il s'agisse de la division «droits de l'Homme» de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), de l'expert indépendant nommé par le Conseil des droits de l'Homme ou des comités conventionnels suivant l'application des instruments internationaux en matière de droits de l'Homme.
La France, engagée pour la promotion et la protection des droits de l'Homme partout dans le monde, encourage les autorités ivoiriennes à poursuivre et renforcer leurs efforts en ce sens. Ces messages sont passés régulièrement au sein des enceintes internationales comme dans le cadre du dialogue bilatéral avec la Côte d'Ivoire. La France rappelle systématiquement l'importance de juger tous les responsables des violations des droits de l'Homme, notamment celles commises lors de la crise post-électorale de 2010-2011, et ce quel que soit leur camp. À cet égard, la France encourage la Côte d'Ivoire à poursuivre sa coopération avec la Cour pénale internationale, conformément à ses obligations en tant qu'État partie au Statut de Rome.
La France encourage aussi la Côte d'Ivoire à ratifier la Convention sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. La lutte contre l'impunité, dans le respect des standards judiciaires internationaux, est essentielle pour permettre une réconciliation durable. Le renforcement de l'institution judiciaire ivoirienne, qui contribue à la lutte contre l'impunité, constitue à ce titre un axe prioritaire auquel la France apporte un soutien concret. La France et la Côte d'Ivoire ont décidé que, dans le cadre du contrat de désendettement et de développement qui les lie, 31millions d'euros seront consacrés au secteur prioritaire de la justice, à la formation des magistrats, à l'amélioration des conditions de détention et au respect des droits de l'Homme.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 mai 2016