Déclaration de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, en réponse à une question sur les réponses à apporter aux nouveaux modes opératoires du terrorisme djihadiste, à l'Assemblée nationale le 26 avril 2016.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Olivier Falorni, député (RRDP) de Charente-Maritime, à l'Assemblée nationale le 26 avril 2016

Texte intégral

Monsieur le Député, je m'associe aux remerciements que vous venez d'adresser aux forces de l'ordre, qui interviennent dans un contexte particulièrement difficile, lié notamment à la menace terroriste, à des formes de radicalité violente face auxquelles ils se tiennent en première ligne. Ils accomplissent leur mission avec beaucoup d'engagement, de courage et de bravoure (...).
Vous m'interrogez sur les mesures que nous prenons, sur l'organisation que nous avons retenue, pour faire face au risque terroriste. Depuis le mois d'octobre dernier, dès avant les attentats du mois de novembre, à l'initiative du président de la République et du Premier ministre, nous avons décidé de réorganiser totalement nos forces pour faire face à des tueries de masse. Cela implique, tout d'abord, d'augmenter très significativement les effectifs de la police et de la gendarmerie : 9.000 emplois ont ainsi été créés au cours du quinquennat.
Deuxièmement, nous avons décidé d'augmenter de 17% les crédits de fonctionnement de la police et de la gendarmerie, alors qu'ils avaient diminué à due proportion dans une période récente. Ces investissements permettent d'équiper les BAC, les brigades anti-criminalité, ainsi que les équipes de sécurité publique et les forces spécialisées en véhicules, en armes, en moyens de protection. Pour ce qui concerne les BAC et les PSIG, les pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie nationale, toutes les forces seront équipées d'ici la fin du mois de juin.
Nous avons décidé d'articuler les modes d'intervention de toutes ces forces de sorte qu'elles puissent intervenir en vingt minutes en cas de tuerie de masse. Pour cela, il faut implanter sur le territoire national dix-neuf unités du GIGN, du RAID, et de la BRI.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mai 2016