Texte intégral
Monsieur le Député, disais-je, vous avez évoqué la question de la crise laitière. Je ne reviendrai pas sur la question de la fin des quotas laitiers : suffisamment de choses ont été dites sur ce point, dont des choses fausses.
Ceux qui ont fait ces choix, quoi qu'il en soit, devraient les assumer. Nous, nous assumons ce que nous faisons. Depuis la crise, la France a été à l'initiative de toutes les réunions du Conseil de l'Union européenne qui se sont révélées décisives, notamment celle où ont été décidées les aides versées en septembre 2015, et celle qui a eu lieu en début d'année. Nous avons en particulier demandé que l'on utilise une disposition spécifique, afin de poser les bases d'un débat sur la maîtrise de la production laitière à l'échelle de l'Europe, ce que la Commission européenne a accepté. Au passage, sans l'action des instances politiques françaises, y aurait-il eu une mobilisation des acteurs économiques de la filière laitière, qu'ils soient professionnels ou industriels ? Non ! Nous avons été à l'initiative.
J'irai demain à Varsovie, et j'espère obtenir un accord de l'Allemagne et de la Pologne pour l'application, à l'échelle européenne, de l'article 222 du règlement portant organisation commune des marchés des produits agricoles, afin de maîtriser la production laitière. C'est la première fois, depuis la fin des quotas laitiers, que l'on pose à l'échelle européenne cette simple question : comment mettre en adéquation l'offre laitière et la demande laitière ?
Vous m'avez en outre, Monsieur le Député, interrogé à propos des aides, en particulier les MAE. Rappelez-vous qu'après notre arrivée au pouvoir, et grâce à la négociation menée par le président de la République, les volumes de subventions du FEADER - le fonds européen agricole pour le développement rural -, c'est-à-dire le second pilier de la politique agricole commune, ont été augmentés de plus de 60% dans toutes les régions. Il s'agit à présent d'appliquer ces mesures.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 juin 2016