Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur les droits de l'homme en Corée du Sud, au Sénat le 25 août 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 25 août 2016

Texte intégral

Les relations entre la France et la Corée sont fondées sur des valeurs partagées en matière de démocratie et de droits de l'Homme. La France est pleinement respectueuse de la souveraineté coréenne et de l'indépendance de son système judiciaire. Le gouvernement coréen actuel ne reconnait pas l'existence de prisonniers politiques en République de Corée. Six responsables du Parti progressiste unifié (PPU) ont été poursuivis pour violation de la loi sur la sécurité nationale et préparation d'une révolte armée, à la suite d'un appel à la sédition en cas de conflit armé avec la Corée du Nord.
En 2015, la Cour suprême les a exonérés de ce dernier chef d'accusation mais les a déclarés coupables de violation de l'article 7 de la loi sur la sécurité nationale. La Cour constitutionnelle s'est par ailleurs prononcée en faveur de la dissolution du PPU, le 19 décembre 2014, estimant que les objectifs et les activités de ce parti visaient à effectuer un changement de régime et à renverser l'ordre démocratique. S'agissant de Mme KIM Young-hye, condamnée à deux ans de prison ferme, qui mène depuis mai 2016 une grève de la faim, la France, à titre humanitaire, appelle les autorités coréennes à être sensibles au risque d'une issue tragique et à prendre d'urgence les mesures appropriées.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 septembre 2016