Texte intégral
Monsieur le Député, je m'efforcerai tout de même de vous répondre. Le Premier ministre s'est du reste déjà exprimé tout à l'heure à propos des relations avec la Turquie. Votre question porte plus particulièrement sur l'impact de l'accord conclu entre l'Union européenne et la Turquie, le 18 mars, à propos de la crise migratoire.
Je noterai d'abord que cet accord a permis de réduire significativement les flux de migrants en Méditerranée orientale, avec une diminution du nombre des naufrages, et donc des morts, dans cette partie de la Méditerranée.
Ces derniers mois, le nombre des arrivées en Grèce a légèrement augmenté, mais on en est toujours à une centaine d'arrivées par jour, ce qui est sans commune mesure avec les 2.000 à 3.000 arrivées quotidiennes constatées dans les îles grecques avant cet accord. La bonne mise en oeuvre de celui-ci reste donc essentielle pour éviter que ne se répète la situation de 2015, avec tous les drames humains qui l'ont accompagnée. La Turquie et l'Union européenne doivent donc tenir leurs engagements dans le cadre de cet accord.
Vous m'avez par ailleurs interrogé sur la contribution financière. Oui, l'Union européenne continue à mobiliser des fonds pour venir en aide aux réfugiés syriens installés en Turquie. Nous devons également veiller à ce que de nouvelles routes d'immigration illégale ne soient pas ouvertes.
Pour ce qui concerne les visas, soixante-douze critères ont été fixés, dont la modification d'une loi sur le terrorisme. Il appartient désormais aux autorités turques de progresser dans la mise en oeuvre de ces critères.
Parallèlement, la France demande, avec l'Allemagne, une révision du mécanisme de suspension du régime sans visas entre l'Union européenne et un pays tiers, en vue de le rendre plus efficace et plus rapidement activable.
Il n'y aura donc pas de libéralisation des visas si les critères ne sont pas remplis.
Pour ce qui est de l'adhésion, très peu de chapitres de négociation ont été ouverts et, de toute façon, cela ne préjuge en rien d'une adhésion future de la Turquie à l'Union européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2016
Je noterai d'abord que cet accord a permis de réduire significativement les flux de migrants en Méditerranée orientale, avec une diminution du nombre des naufrages, et donc des morts, dans cette partie de la Méditerranée.
Ces derniers mois, le nombre des arrivées en Grèce a légèrement augmenté, mais on en est toujours à une centaine d'arrivées par jour, ce qui est sans commune mesure avec les 2.000 à 3.000 arrivées quotidiennes constatées dans les îles grecques avant cet accord. La bonne mise en oeuvre de celui-ci reste donc essentielle pour éviter que ne se répète la situation de 2015, avec tous les drames humains qui l'ont accompagnée. La Turquie et l'Union européenne doivent donc tenir leurs engagements dans le cadre de cet accord.
Vous m'avez par ailleurs interrogé sur la contribution financière. Oui, l'Union européenne continue à mobiliser des fonds pour venir en aide aux réfugiés syriens installés en Turquie. Nous devons également veiller à ce que de nouvelles routes d'immigration illégale ne soient pas ouvertes.
Pour ce qui concerne les visas, soixante-douze critères ont été fixés, dont la modification d'une loi sur le terrorisme. Il appartient désormais aux autorités turques de progresser dans la mise en oeuvre de ces critères.
Parallèlement, la France demande, avec l'Allemagne, une révision du mécanisme de suspension du régime sans visas entre l'Union européenne et un pays tiers, en vue de le rendre plus efficace et plus rapidement activable.
Il n'y aura donc pas de libéralisation des visas si les critères ne sont pas remplis.
Pour ce qui est de l'adhésion, très peu de chapitres de négociation ont été ouverts et, de toute façon, cela ne préjuge en rien d'une adhésion future de la Turquie à l'Union européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2016