Texte intégral
Monsieur le Maire,
Madame l'adjointe déléguée à l'aide aux victimes,
Monsieur le président de Paris Aide aux Victimes,
Mesdames et Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de m'avoir invitée à intervenir dans le cadre de cette journée de formation des « référents citoyens », au coeur de l'Euro métropole de Strasbourg. Symbole de l'unité européenne, Strasbourg, siège du Conseil de l'Europe, est également la capitale des droits de l'Homme et de la démocratie. Votre engagement citoyen pour la prise en charge des victimes d'actes terrorisme le prouve. Il fera date.
Dans un contexte inédit pour la France, après une année marquée par diverses formes d'attaques terroristes et d'une ampleur sans précédent, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de créer un secrétariat d'État chargé de l'aide aux victimes. Je suis très honorée d'exercer cette fonction qui relève du Premier ministre et non pas du ministère de la justice. Cette position, au coeur du pouvoir gouvernemental, en proximité directe avec le Premier ministre, me permet de travailler à l'humanisation et à la professionnalisation de la politique d'aide aux victimes en abordant l'accompagnement et de la reconstruction des victimes de la survenance des faits, dans l'urgence, et dans la phase du suivi. Les aspects de cette prise en charge sont multiples : sanitaires, psychologiques, médico-sociaux, financiers
Depuis ma nomination, en février dernier, j'ai eu ainsi l'occasion de vous rencontrer, vous les psychiatres, psychologues, thérapeutes, professionnels et bénévoles qui avez eu un rôle premier à jouer auprès des victimes et leurs proches.
C'est un rôle essentiel à mes yeux : la réparation de leur état de santé psychique que met à mal le traumatisme issu du drame, du choc terroriste ou accidentel.
Face aux événements tragiques de l'année 2015, nombre de Français ont manifesté le souhait de s'investir dans leur propre sécurité et dans celle des autres. Il y a eu là une véritable prise de conscience sur la nécessité d'être acteur de sa propre résilience face à de tels événements. Jamais nous n'avions eu une telle demande pour s'informer, se former et former les autres aux gestes qui sauvent.
Alors que peu de nos concitoyens étaient formés, le Gouvernement a rapidement souhaité apporter une réponse à cette demande. Partout sur le territoire, les préfets ont organisé au cours du mois de février, une vaste campagne de sensibilisation aux gestes qui sauvent. En à peine un mois, plus de 8 000 sessions ont été mise en oeuvre. Elles ont permis de former près de 80 000 personnes.
En mai 2016, le projet « Adoptons les gestes qui sauvent » s'est vu attribuer le label « Grande cause nationale » par le Premier ministre. Pour poursuivre ce formidable élan, des travaux sont en cours pour élargir le public formé aux premiers secours. De nouvelles sessions de formation aux gestes qui sauvent sont organisées cet été. Dans les établissements scolaires, les élèves seront sensibilisés à la prévention des risques et ils recevront une initiation aux premiers secours. C'est une idée qui mérite d'être creusée.
Nous sommes tous concernés par l'apprentissage des gestes qui sauvent.
Dans son rapport paru hier, la Commission d'Enquête Parlementaire sur les moyens consacrés à la lutte contre le terrorisme propose d'ailleurs d'organiser une grande campagne nationale d'initiation aux gestes qui sauvent (proposition 8).
Nous avons besoin de rassembler toutes les initiatives, qu'elles soient individuelles, associatives, à quelque échelon que ce soit, afin de disposer d'une force d'intervention citoyenne d'urgence. A titre personnel, il me semble que nous pourrions commencer par former l'ensemble du personnel de l'État, afin qu'il puisse apporter les premiers secours. J'ai ainsi demandé que mon cabinet soit formé. Une rencontre avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris aura lieu prochainement.
Je souhaite tout particulièrement promouvoir les initiatives citoyennes en matière d'aide aux victimes. J'ai ainsi reçu le 11 mai, au secrétariat d'État, le collectif citoyen du 13 novembre, représenté par Monsieur Jean-Luc Wertenschlag.
Habitant d'un appartement situé juste au-dessus de la Belle Équipe, Monsieur Wertenschlag, s'est immédiatement rendu sur les lieux du drame, pour porter les premiers secours aux victimes le 13 novembre. Le « collectif citoyen du 13 novembre » m'a soumis une liste de propositions pour améliorer l'anticipation des attentats et la prise en charge immédiate des victimes. Avec mon cabinet, nous sommes en train d'étudier les moyens de mettre en oeuvre certaines de ces propositions, afin d'installer dans le temps et la durée un dispositif pérenne d'aide aux victimes.
Les collectivités territoriales, comme les grandes villes ont un rôle crucial à jouer dans ce dispositif. Je suis très sensible à l'action collective des habitantes et des habitants de Strasbourg dans ce cadre. La ville de Strasbourg a été une pionnière dans l'élaboration d'une stratégie d'action dans l'hypothèse d'attentats terroristes, avec un volet déclinant la politique d'aide aux victimes au niveau local.
J'encourage vivement les synergies au niveau territorial. Je souhaite que l'exemple de Strasbourg, qui fait tant au niveau local pour améliorer le dispositif d'aide aux victimes, suscite de nouvelles initiatives.
La politique d'aide aux victimes, que nous sommes en train de concevoir, a besoin de toutes les bonnes volontés, de toutes les initiatives citoyennes.
Il est important d'affirmer en direction des victimes et de leurs familles une politique plus efficace, plus lisible et au final, plus humaine.
Je sais pouvoir compter sur chacun d'entre vous pour m'aider dans cette grande et noble tâche. Et vous pouvez pareillement compter sur moi.
Je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 21 novembre 2016
Madame l'adjointe déléguée à l'aide aux victimes,
Monsieur le président de Paris Aide aux Victimes,
Mesdames et Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de m'avoir invitée à intervenir dans le cadre de cette journée de formation des « référents citoyens », au coeur de l'Euro métropole de Strasbourg. Symbole de l'unité européenne, Strasbourg, siège du Conseil de l'Europe, est également la capitale des droits de l'Homme et de la démocratie. Votre engagement citoyen pour la prise en charge des victimes d'actes terrorisme le prouve. Il fera date.
Dans un contexte inédit pour la France, après une année marquée par diverses formes d'attaques terroristes et d'une ampleur sans précédent, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de créer un secrétariat d'État chargé de l'aide aux victimes. Je suis très honorée d'exercer cette fonction qui relève du Premier ministre et non pas du ministère de la justice. Cette position, au coeur du pouvoir gouvernemental, en proximité directe avec le Premier ministre, me permet de travailler à l'humanisation et à la professionnalisation de la politique d'aide aux victimes en abordant l'accompagnement et de la reconstruction des victimes de la survenance des faits, dans l'urgence, et dans la phase du suivi. Les aspects de cette prise en charge sont multiples : sanitaires, psychologiques, médico-sociaux, financiers
Depuis ma nomination, en février dernier, j'ai eu ainsi l'occasion de vous rencontrer, vous les psychiatres, psychologues, thérapeutes, professionnels et bénévoles qui avez eu un rôle premier à jouer auprès des victimes et leurs proches.
C'est un rôle essentiel à mes yeux : la réparation de leur état de santé psychique que met à mal le traumatisme issu du drame, du choc terroriste ou accidentel.
Face aux événements tragiques de l'année 2015, nombre de Français ont manifesté le souhait de s'investir dans leur propre sécurité et dans celle des autres. Il y a eu là une véritable prise de conscience sur la nécessité d'être acteur de sa propre résilience face à de tels événements. Jamais nous n'avions eu une telle demande pour s'informer, se former et former les autres aux gestes qui sauvent.
Alors que peu de nos concitoyens étaient formés, le Gouvernement a rapidement souhaité apporter une réponse à cette demande. Partout sur le territoire, les préfets ont organisé au cours du mois de février, une vaste campagne de sensibilisation aux gestes qui sauvent. En à peine un mois, plus de 8 000 sessions ont été mise en oeuvre. Elles ont permis de former près de 80 000 personnes.
En mai 2016, le projet « Adoptons les gestes qui sauvent » s'est vu attribuer le label « Grande cause nationale » par le Premier ministre. Pour poursuivre ce formidable élan, des travaux sont en cours pour élargir le public formé aux premiers secours. De nouvelles sessions de formation aux gestes qui sauvent sont organisées cet été. Dans les établissements scolaires, les élèves seront sensibilisés à la prévention des risques et ils recevront une initiation aux premiers secours. C'est une idée qui mérite d'être creusée.
Nous sommes tous concernés par l'apprentissage des gestes qui sauvent.
Dans son rapport paru hier, la Commission d'Enquête Parlementaire sur les moyens consacrés à la lutte contre le terrorisme propose d'ailleurs d'organiser une grande campagne nationale d'initiation aux gestes qui sauvent (proposition 8).
Nous avons besoin de rassembler toutes les initiatives, qu'elles soient individuelles, associatives, à quelque échelon que ce soit, afin de disposer d'une force d'intervention citoyenne d'urgence. A titre personnel, il me semble que nous pourrions commencer par former l'ensemble du personnel de l'État, afin qu'il puisse apporter les premiers secours. J'ai ainsi demandé que mon cabinet soit formé. Une rencontre avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris aura lieu prochainement.
Je souhaite tout particulièrement promouvoir les initiatives citoyennes en matière d'aide aux victimes. J'ai ainsi reçu le 11 mai, au secrétariat d'État, le collectif citoyen du 13 novembre, représenté par Monsieur Jean-Luc Wertenschlag.
Habitant d'un appartement situé juste au-dessus de la Belle Équipe, Monsieur Wertenschlag, s'est immédiatement rendu sur les lieux du drame, pour porter les premiers secours aux victimes le 13 novembre. Le « collectif citoyen du 13 novembre » m'a soumis une liste de propositions pour améliorer l'anticipation des attentats et la prise en charge immédiate des victimes. Avec mon cabinet, nous sommes en train d'étudier les moyens de mettre en oeuvre certaines de ces propositions, afin d'installer dans le temps et la durée un dispositif pérenne d'aide aux victimes.
Les collectivités territoriales, comme les grandes villes ont un rôle crucial à jouer dans ce dispositif. Je suis très sensible à l'action collective des habitantes et des habitants de Strasbourg dans ce cadre. La ville de Strasbourg a été une pionnière dans l'élaboration d'une stratégie d'action dans l'hypothèse d'attentats terroristes, avec un volet déclinant la politique d'aide aux victimes au niveau local.
J'encourage vivement les synergies au niveau territorial. Je souhaite que l'exemple de Strasbourg, qui fait tant au niveau local pour améliorer le dispositif d'aide aux victimes, suscite de nouvelles initiatives.
La politique d'aide aux victimes, que nous sommes en train de concevoir, a besoin de toutes les bonnes volontés, de toutes les initiatives citoyennes.
Il est important d'affirmer en direction des victimes et de leurs familles une politique plus efficace, plus lisible et au final, plus humaine.
Je sais pouvoir compter sur chacun d'entre vous pour m'aider dans cette grande et noble tâche. Et vous pouvez pareillement compter sur moi.
Je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 21 novembre 2016