Texte intégral
Q - Vous avez rappelé l'horreur de la situation à l'Est d'Alep. Que fait la France ?
R - La France ne renonce pas. C'est pourquoi nous avons encore pris des initiatives au conseil de sécurité. Comme vous le savez, les membres permanents ont le droit de véto et trop souvent depuis le début de ce conflit, la Russie utilise son droit de véto.
Mais aujourd'hui en remettant un prix franco-allemand pour les droits de l'Homme et l'État de droit à des personnes engagées partout dans le monde dans la défense de ces droits, nous avons remis un prix spécial pour le représentant des casques blancs syriens d'Alep, pour rappeler justement au monde que personne n'a le droit de détourner le regard de ce qui se passe à Alep. Même si c'est difficile, même si la voie diplomatique est souvent décevante, il ne faut pas renoncer. Donc c'est un appel en quelque sorte à la conscience que nous lançons et que j'ai voulu lancer ici. Ce n'est pas pour se donner bonne conscience que l'on donne un prix aux casques blancs, c'est pour rappeler que ces hommes et ces femmes se sacrifient pour les autres au péril de leur vie, sans se demander si au bout ils auront un prix.
Aujourd'hui, ce sont des milliers et des milliers de personnes à Alep qui sont menacées de mort. Il faut les sauver et c'est le minimum qu'on peut demander. Et je l'ai demandé et je le demande encore à la Russie : êtes-vous capables de faire preuve de clémence, de faire preuve de courage aussi pour reconnaître qu'il faut des actes forts pour permettre à cette population qui souhaite quitter Alep sous les bombes, de le faire.
Après, il restera à combattre pour la paix, pour une solution durable en Syrie, qui ne peut pas se faire par la guerre totale comme celle qui est engagée aujourd'hui par le régime de Bachar el-Assad et par la Russie. Mais aujourd'hui, l'heure, c'est celle de l'urgence, urgence pour que les habitants d'Alep puissent survivre tout simplement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 décembre 2016
R - La France ne renonce pas. C'est pourquoi nous avons encore pris des initiatives au conseil de sécurité. Comme vous le savez, les membres permanents ont le droit de véto et trop souvent depuis le début de ce conflit, la Russie utilise son droit de véto.
Mais aujourd'hui en remettant un prix franco-allemand pour les droits de l'Homme et l'État de droit à des personnes engagées partout dans le monde dans la défense de ces droits, nous avons remis un prix spécial pour le représentant des casques blancs syriens d'Alep, pour rappeler justement au monde que personne n'a le droit de détourner le regard de ce qui se passe à Alep. Même si c'est difficile, même si la voie diplomatique est souvent décevante, il ne faut pas renoncer. Donc c'est un appel en quelque sorte à la conscience que nous lançons et que j'ai voulu lancer ici. Ce n'est pas pour se donner bonne conscience que l'on donne un prix aux casques blancs, c'est pour rappeler que ces hommes et ces femmes se sacrifient pour les autres au péril de leur vie, sans se demander si au bout ils auront un prix.
Aujourd'hui, ce sont des milliers et des milliers de personnes à Alep qui sont menacées de mort. Il faut les sauver et c'est le minimum qu'on peut demander. Et je l'ai demandé et je le demande encore à la Russie : êtes-vous capables de faire preuve de clémence, de faire preuve de courage aussi pour reconnaître qu'il faut des actes forts pour permettre à cette population qui souhaite quitter Alep sous les bombes, de le faire.
Après, il restera à combattre pour la paix, pour une solution durable en Syrie, qui ne peut pas se faire par la guerre totale comme celle qui est engagée aujourd'hui par le régime de Bachar el-Assad et par la Russie. Mais aujourd'hui, l'heure, c'est celle de l'urgence, urgence pour que les habitants d'Alep puissent survivre tout simplement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 décembre 2016