Texte intégral
Messieurs les Chefs de service, Mesdames, Messieurs
Vous venez de vivre des moments terribles. En un instant, qui a dû vous sembler une éternité, vous avez été au coeur d'un cataclysme. Tout de suite, malgré l'effroyable, vous avez trouvé tous ensemble le sang froid et le courage de sortir vos compagnons les plus exposés, en mettant souvent votre propre vie en danger. Lorsque je regarde l'état de notre parc départemental, je suis saisi d'effroi en imaginant combien les choses auraient pu encore être plus dramatiques.
Vous avez trouvé la force en chacun de vous même pour organiser collectivement l'évacuation des blessés . Vous êtes restés coupés des autres et de nous même à Paris pendant plus d'une heure. Aucun moyen de vous joindre ni de vous aider de l'extérieur car les communications étaient hors d'usage.
Vous avez non seulement sauvé vos collègues mais en traversant le lycée qui est mitoyen au parc vous avez emmené plusieurs jeunes lycéens qui n'étaient pas en état de sortir par eux-mêmes.
Votre courage est exemplaire. Je veux dire ma profonde considération à chacun et à chacune d'entre vous mais aussi ma tristesse devant la douleur de nos blessés et devant votre désarroi.
Je veux aussi vous dire combien vous me donnez de raisons de fierté d'être votre ministre.
De mémoire dans ce ministère nous n'avons pas connu des circonstances semblables. Vous êtes souvent appelés à secourir et à intervenir lors de catastrophes naturelles ou lors d'accidents; votre professionnalisme et votre sens du devoir ont été, pour ne citer que cet exemple, reconnus lors de la tempête de fin 1999 ou lors d'inondations qui ont dévastés plusieurs régions de notre pays.
Vous qui avez l'habitude des interventions pour les autres, vous avez été à votre tour dans la tourmente . Vos réactions sont celles de professionnels, et d'hommes et de femmes de coeur et de courage.
Tous ensemble nous pensons aux plus gravement blessés d'entre vous et en particulier à madame Jocelyne ESTIVAL, à madame Monique LLUCH et à monsieur Jean-Christophe BOUTET. J'irai leur rendre visite tout à l'heure. J'espère que leur rétablissement sera la plus rapide possible, votre soutien et celui de leur encadrement les y aidera, j'en suis convaincu.
Je sais que vous êtes très choqués aussi de l'état de votre outil de travail. Votre parc départemental routier est le deuxième parc de France par son chiffre d'affaires et par le nombre de salariés. Un projet de développement a été élaboré avec Pierre IZARD, Président du conseil général de la HAUTE GARONNE. Un plan d'investissement sur cinq ans associe l'État et le conseil général portant sur un investissement annuel de 20MF.
Un parc départemental de l'équipement sera reconstruit; je m'y engage personnellement.
Lors de la venue de Marie-Noëlle LIENEMANN, Pierre IZARD a confirmé lui aussi l'importance qu'il accordait au parc et sa volonté de le rebâtir.
La reconstruction du parc, est une priorité et d'ores et déjà le directeur des routes, monsieur GANDIL y travaille. Je lui ai demandé de regarder, en concertation avec les élus du conseil général, la localisation la plus appropriée en fonction des contraintes liées aux interventions et de la nécessité d'une bonne desserte routière. Une concertation sera organisée localement avec votre direction et vos représentants. Mon objectif est qu'il soit rebâti en ayant au moins une capacité égale à celle d'aujourd'hui. Très rapidement une orientation sur la localisation et sur le programme sera définie. Je vous promets de mettre les moyens financiers nécessaires en partenariat avec le conseil général pour qu'un nouveau parc sorte de terre dès l'an prochain.
Je veux vous assurer que tout sera mis en oeuvre pour vous garantir des conditions normales de travail. Des solutions provisoires ont été trouvées localement pour vous accueillir, il en sera de même pour le remplacement du matériel endommagé, afin de vous donner les moyens de poursuivre vos activités quotidiennes d'exploitation et d'entretien des réseaux départementaux avec vos collègues des subdivisions territoriales.
Vous vous êtes donné un défi à relever : celui d'être en état de fonctionner dès la semaine prochaine tant sur le plan administratif que sur celui opérationnel des chantiers. Vous l'avez gagné et vous avez démontré, s'il le fallait, que le service public Équipement sait être prêt et être là lorsque la situation d'urgence passée, il faut intervenir pour faire fonctionner notre pays.
Le Directeur du Personnel et des Services a par ailleurs débloqué sans délai 300 000 F de crédits de secours de 1ère urgence pour aider ceux d'entre vous qui en auront besoin.
Je veux revenir sur le traumatisme qui vous affecte. La Direction et l'encadrement de la direction départementale ont mis en place, en lien avec vos représentants et avec le soutien de monsieur le préfet et de ses services, une cellule de soutien psychologique et d'aide aux démarches. Le Gouvernement prend par ailleurs des mesures (assurances...) pour tous les citoyens touchés.
Souvent, pendant les premières semaines après une catastrophe, les victimes sont entourées et aidées. Puis peu à peu les soutiens s'estompent, les gens restent démunis face à leur difficultés en particulier psychologiques . Je demande que les mesures prises se poursuivent dans la durée et aussi longtemps que vous le demanderez. La nature des problèmes évoluera . Je suis certain que votre directeur, ses collaborateurs et l'ensemble des cadres seront attentifs à cette question et à chacun d'entre vous.
En particulier, certains d'entre vous ont été durement touchés ou doivent répondre au traumatisme subit par vos proches.
J'ai demandé que tout le monde comprenne bien qu'il vous aura été nécessaire de disposer de temps pour récupérer, soutenir, et vous occuper de votre famille.
Je charge mon Directeur de Cabinet du soin de s'en occuper personnellement ; il fera d'ici un mois un point sur place.
Et je veux vous dire que, pour vous aider, je mettrai les emplois qu'il vous faut là où ils seront nécessaires.
Soyez certain de la solidarité de la maison Équipement, elle s'exercera comme toujours et plus que d'habitude dans toute sa générosité et son efficacité.
Et je tiens particulièrement à saluer devant vous votre encadrement, qui, dans l'urgence et l'émotion, a accompli son travail et même au-delà :
Jean-Luc BOUSQUET, Chef du parc,
Daniel CHEMIN, Directeur délégué départemental,
Delphin RIVIERE, Directeur délégué régional,
Robert MAUD, Directeur adjoint,
Yves GAVALDA, Secrétaire général,
et les chefs de service Routes, Bernard DURAND et Habitat, Laure FABRE.
En l'absence de votre directeur Michel BARBIER, immédiatement rentré dès qu'il a été prévenu, ils ont été, avec chacun de vous, des femmes et des hommes de service public et de responsabilité.
Je tenais à le souligner.
(source http://www.equipement.gouv.fr, le 1er octobre 2001)
Vous venez de vivre des moments terribles. En un instant, qui a dû vous sembler une éternité, vous avez été au coeur d'un cataclysme. Tout de suite, malgré l'effroyable, vous avez trouvé tous ensemble le sang froid et le courage de sortir vos compagnons les plus exposés, en mettant souvent votre propre vie en danger. Lorsque je regarde l'état de notre parc départemental, je suis saisi d'effroi en imaginant combien les choses auraient pu encore être plus dramatiques.
Vous avez trouvé la force en chacun de vous même pour organiser collectivement l'évacuation des blessés . Vous êtes restés coupés des autres et de nous même à Paris pendant plus d'une heure. Aucun moyen de vous joindre ni de vous aider de l'extérieur car les communications étaient hors d'usage.
Vous avez non seulement sauvé vos collègues mais en traversant le lycée qui est mitoyen au parc vous avez emmené plusieurs jeunes lycéens qui n'étaient pas en état de sortir par eux-mêmes.
Votre courage est exemplaire. Je veux dire ma profonde considération à chacun et à chacune d'entre vous mais aussi ma tristesse devant la douleur de nos blessés et devant votre désarroi.
Je veux aussi vous dire combien vous me donnez de raisons de fierté d'être votre ministre.
De mémoire dans ce ministère nous n'avons pas connu des circonstances semblables. Vous êtes souvent appelés à secourir et à intervenir lors de catastrophes naturelles ou lors d'accidents; votre professionnalisme et votre sens du devoir ont été, pour ne citer que cet exemple, reconnus lors de la tempête de fin 1999 ou lors d'inondations qui ont dévastés plusieurs régions de notre pays.
Vous qui avez l'habitude des interventions pour les autres, vous avez été à votre tour dans la tourmente . Vos réactions sont celles de professionnels, et d'hommes et de femmes de coeur et de courage.
Tous ensemble nous pensons aux plus gravement blessés d'entre vous et en particulier à madame Jocelyne ESTIVAL, à madame Monique LLUCH et à monsieur Jean-Christophe BOUTET. J'irai leur rendre visite tout à l'heure. J'espère que leur rétablissement sera la plus rapide possible, votre soutien et celui de leur encadrement les y aidera, j'en suis convaincu.
Je sais que vous êtes très choqués aussi de l'état de votre outil de travail. Votre parc départemental routier est le deuxième parc de France par son chiffre d'affaires et par le nombre de salariés. Un projet de développement a été élaboré avec Pierre IZARD, Président du conseil général de la HAUTE GARONNE. Un plan d'investissement sur cinq ans associe l'État et le conseil général portant sur un investissement annuel de 20MF.
Un parc départemental de l'équipement sera reconstruit; je m'y engage personnellement.
Lors de la venue de Marie-Noëlle LIENEMANN, Pierre IZARD a confirmé lui aussi l'importance qu'il accordait au parc et sa volonté de le rebâtir.
La reconstruction du parc, est une priorité et d'ores et déjà le directeur des routes, monsieur GANDIL y travaille. Je lui ai demandé de regarder, en concertation avec les élus du conseil général, la localisation la plus appropriée en fonction des contraintes liées aux interventions et de la nécessité d'une bonne desserte routière. Une concertation sera organisée localement avec votre direction et vos représentants. Mon objectif est qu'il soit rebâti en ayant au moins une capacité égale à celle d'aujourd'hui. Très rapidement une orientation sur la localisation et sur le programme sera définie. Je vous promets de mettre les moyens financiers nécessaires en partenariat avec le conseil général pour qu'un nouveau parc sorte de terre dès l'an prochain.
Je veux vous assurer que tout sera mis en oeuvre pour vous garantir des conditions normales de travail. Des solutions provisoires ont été trouvées localement pour vous accueillir, il en sera de même pour le remplacement du matériel endommagé, afin de vous donner les moyens de poursuivre vos activités quotidiennes d'exploitation et d'entretien des réseaux départementaux avec vos collègues des subdivisions territoriales.
Vous vous êtes donné un défi à relever : celui d'être en état de fonctionner dès la semaine prochaine tant sur le plan administratif que sur celui opérationnel des chantiers. Vous l'avez gagné et vous avez démontré, s'il le fallait, que le service public Équipement sait être prêt et être là lorsque la situation d'urgence passée, il faut intervenir pour faire fonctionner notre pays.
Le Directeur du Personnel et des Services a par ailleurs débloqué sans délai 300 000 F de crédits de secours de 1ère urgence pour aider ceux d'entre vous qui en auront besoin.
Je veux revenir sur le traumatisme qui vous affecte. La Direction et l'encadrement de la direction départementale ont mis en place, en lien avec vos représentants et avec le soutien de monsieur le préfet et de ses services, une cellule de soutien psychologique et d'aide aux démarches. Le Gouvernement prend par ailleurs des mesures (assurances...) pour tous les citoyens touchés.
Souvent, pendant les premières semaines après une catastrophe, les victimes sont entourées et aidées. Puis peu à peu les soutiens s'estompent, les gens restent démunis face à leur difficultés en particulier psychologiques . Je demande que les mesures prises se poursuivent dans la durée et aussi longtemps que vous le demanderez. La nature des problèmes évoluera . Je suis certain que votre directeur, ses collaborateurs et l'ensemble des cadres seront attentifs à cette question et à chacun d'entre vous.
En particulier, certains d'entre vous ont été durement touchés ou doivent répondre au traumatisme subit par vos proches.
J'ai demandé que tout le monde comprenne bien qu'il vous aura été nécessaire de disposer de temps pour récupérer, soutenir, et vous occuper de votre famille.
Je charge mon Directeur de Cabinet du soin de s'en occuper personnellement ; il fera d'ici un mois un point sur place.
Et je veux vous dire que, pour vous aider, je mettrai les emplois qu'il vous faut là où ils seront nécessaires.
Soyez certain de la solidarité de la maison Équipement, elle s'exercera comme toujours et plus que d'habitude dans toute sa générosité et son efficacité.
Et je tiens particulièrement à saluer devant vous votre encadrement, qui, dans l'urgence et l'émotion, a accompli son travail et même au-delà :
Jean-Luc BOUSQUET, Chef du parc,
Daniel CHEMIN, Directeur délégué départemental,
Delphin RIVIERE, Directeur délégué régional,
Robert MAUD, Directeur adjoint,
Yves GAVALDA, Secrétaire général,
et les chefs de service Routes, Bernard DURAND et Habitat, Laure FABRE.
En l'absence de votre directeur Michel BARBIER, immédiatement rentré dès qu'il a été prévenu, ils ont été, avec chacun de vous, des femmes et des hommes de service public et de responsabilité.
Je tenais à le souligner.
(source http://www.equipement.gouv.fr, le 1er octobre 2001)