Texte intégral
La puissance de cette manifestation syndicale européenne est impressionnante et réconfortante.
Elle arrive après d'autres tout aussi marquantes.
Incontestablement, une volonté s'affirme, à l'échelle du continent, dans le monde du travail et de la création et ses organisations. Celle d'être partie prenante d'une réorientation de la construction européenne dont l'exigence grandit avec l'écart qui se creuse entre le désir d'Europe -qui reste fort- et la réalité de choix européens qui le déçoivent et le contrarient.
L'idée progresse d'une renégociation du traité de Maastricht et d'une remise en cause du pacte de stabilité pour que les priorités des institutions communautaires et de la Banque centrale deviennent l'emploi, la formation initiale et continue, la croissance réelle et les dépenses publiques utiles.
Le " social " doit en effet faire irruption dans la construction européenne.
De ce point de vue, les services publics et d'intérêt général ont un grand rôle à jouer, dans une conception rénovée de leur gestion et de leurs missions, au service de la personne.
Je pense notamment à la place qui devrait leur revenir pour l'emploi et la formation.
Leur spécificité d'activités et d'entreprises échappant à la seule règle de la concurrence devrait être intégrée dans une nouvelle rédaction du Traité. C'est le sens de l'initiative des syndicats européens en faveur d'une Charte des services d'intérêt général.
Je propose que la France soutienne cette exigence.
Je suis favorable à ce qu'en termes d'emplois, de tarifications, de qualité des services, d'aménagement du territoire, de gestion des ressources naturelles et de l'environnement, un bilan de la déréglementation en Europe soit réalisé avec les citoyens et les salariés.
Je suis partisan d'un secteur public étendu à tous les domaines où c'est nécessaire et ne se limitant donc pas aux services ou aux activités que le capitalisme ne juge pas assez rentables. Un secteur et des services publics qui doivent irriguer l'ensemble de la société et de l'économie, de critères d'efficacité sociale alternatifs aux critères de la rentabilité financière.
Je veux réaffirmer, par exemple, qu'un grand secteur public de l'eau, mais aussi un pôle public du crédit sont nécessaires à la France comme à l'Europe.
Et je crois aussi que davantage de " public " dans le secteur de la santé, dans celui des transports ou encore de l'énergie, serait bien utile pour contrer les dérives nées de la marchandisation à tous crins.
La France pourrait, dans un premier temps, proposer que le champ du service universel soit élargi à de nouveaux droits humains (droits d'accès à l'énergie, aux transports, aux moyens de communications, à l'eau, à la santé, à l'éducation, à la sécurité de l'emploi et de la formation) et que les " autorités de régulation " soient démocratisées et agissent comme des garants du service public.
(source http://www.pcf.fr, le 17 décembre 2001)
Elle arrive après d'autres tout aussi marquantes.
Incontestablement, une volonté s'affirme, à l'échelle du continent, dans le monde du travail et de la création et ses organisations. Celle d'être partie prenante d'une réorientation de la construction européenne dont l'exigence grandit avec l'écart qui se creuse entre le désir d'Europe -qui reste fort- et la réalité de choix européens qui le déçoivent et le contrarient.
L'idée progresse d'une renégociation du traité de Maastricht et d'une remise en cause du pacte de stabilité pour que les priorités des institutions communautaires et de la Banque centrale deviennent l'emploi, la formation initiale et continue, la croissance réelle et les dépenses publiques utiles.
Le " social " doit en effet faire irruption dans la construction européenne.
De ce point de vue, les services publics et d'intérêt général ont un grand rôle à jouer, dans une conception rénovée de leur gestion et de leurs missions, au service de la personne.
Je pense notamment à la place qui devrait leur revenir pour l'emploi et la formation.
Leur spécificité d'activités et d'entreprises échappant à la seule règle de la concurrence devrait être intégrée dans une nouvelle rédaction du Traité. C'est le sens de l'initiative des syndicats européens en faveur d'une Charte des services d'intérêt général.
Je propose que la France soutienne cette exigence.
Je suis favorable à ce qu'en termes d'emplois, de tarifications, de qualité des services, d'aménagement du territoire, de gestion des ressources naturelles et de l'environnement, un bilan de la déréglementation en Europe soit réalisé avec les citoyens et les salariés.
Je suis partisan d'un secteur public étendu à tous les domaines où c'est nécessaire et ne se limitant donc pas aux services ou aux activités que le capitalisme ne juge pas assez rentables. Un secteur et des services publics qui doivent irriguer l'ensemble de la société et de l'économie, de critères d'efficacité sociale alternatifs aux critères de la rentabilité financière.
Je veux réaffirmer, par exemple, qu'un grand secteur public de l'eau, mais aussi un pôle public du crédit sont nécessaires à la France comme à l'Europe.
Et je crois aussi que davantage de " public " dans le secteur de la santé, dans celui des transports ou encore de l'énergie, serait bien utile pour contrer les dérives nées de la marchandisation à tous crins.
La France pourrait, dans un premier temps, proposer que le champ du service universel soit élargi à de nouveaux droits humains (droits d'accès à l'énergie, aux transports, aux moyens de communications, à l'eau, à la santé, à l'éducation, à la sécurité de l'emploi et de la formation) et que les " autorités de régulation " soient démocratisées et agissent comme des garants du service public.
(source http://www.pcf.fr, le 17 décembre 2001)