Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je suis inquiet de la situation dans cette partie du monde. La volonté de la Corée du Nord de se doter de l'arme nucléaire et sa capacité balistique est manifeste depuis très longtemps. La différence aujourd'hui, c'est que contrairement à avant, ils sont près du but. Les tirs balistiques, qui ont eu lieu le 4 juillet, comme par hasard le jour de la Fête nationale américaine - mais il n'y a jamais de hasard - où plus récemment le 28 juillet, nous montrent qu'ils sont près à aboutir avec la miniaturisation des charges nucléaires et la portée balistique nouvelle qu'ils ont réussi à atteindre.
Oui ! Cette menace vise le Japon, la Chine et les États-Unis.
Votre appel au dialogue est tout à fait agréable à entendre, mais difficile à mettre en oeuvre. Ce qui me frappe le plus, Monsieur le Député, c'est l'accord unanime du Conseil de sécurité, je dis bien unanime - y compris tous les membres permanents dont la Chine et la France évidemment - non seulement pour condamner, mais pour mettre en oeuvre des sanctions.
Cela date d'il y a trois jours et c'est la première fois depuis longtemps. Comme quoi, cette menace est réelle pour la paix du monde et les risques sont largement partagés. Oui, il faut dialoguer, mais il ne faut pas que le dialogue serve de prétexte pour la Corée du Nord à gagner du temps, le temps d'aboutir à sa volonté initiale. Oui, il faut dialoguer pour que la Corée du Nord revienne à la table des négociations. Mais en ce moment, le meilleur moyen de dialoguer, c'est la fermeté et c'est le fait que la communauté internationale parle au Conseil de sécurité et qu'il prenne une décision unanime pour mettre en oeuvre des sanctions afin de persuader la Corée du Nord de ne pas poursuivre ce programme dangereux pour la paix du monde.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2017