Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous posez une question tout à fait essentielle. La réalité du moment, c'est que nous sommes en réflexion pour vérifier le côté opérationnel de centres d'orientation que nous mettrions en place, à la fois au Tchad et au Niger, pour contribuer à maîtriser les flux de migration. Nous faisons cela en relation étroite avec les autorités tchadiennes et nigériennes ; avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés - qui a déjà des centres d'accueil mais pas des centres d'orientation - ainsi qu'avec l'organisation internationale des migrations qui est également présente sur l'ensemble des territoires du Sahel. Cela devrait nous amener à avoir des propositions d'action à faire, à la suite de missions qui sont en cours en ce moment et jusqu'à la fin de l'été.
Tout cela pour assurer la protection des demandeurs d'asile, leur sécurité, pour éviter les drames méditerranéens et aussi pour lutter contre les passeurs. Cette mesure est aussi discutée avec nos amis italiens et également avec l'Union européenne.
Nous sommes donc en phase de réflexion et vous avez raison de poser toutes les interrogations sur ce point. Je pense que nous allons aboutir à cette contribution à la maîtrise des flux migratoires, qui ne peut être que globale. Elle intègre cette donnée, mais elle intègre aussi, Monsieur le Député, le fait que le président de la République ait initié l'alliance pour le Sahel, il y a peu de temps, pour permettre de fixer les populations sur le territoire sahélien.
Vous savez que la vraie et seule réponse pour lutter contre ces flux migratoires qui ne sont pas coordonnés, c'est d'avoir une sécurité en Libye.
C'est la raison de l'initiative de La Celle Saint-Cloud qui, je l'espère, aboutira, car c'est là la seule réponse.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2017