Déclaration de M. Stéphane Travert, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, sur l'importance pour les argriculteurs de placer les attentes des consommateurs au centre de leurs préoccupations, Paris le 12 septembre 2017.

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Circonstance : Déplacement à Rennes pour l'inauguration du Salon international des productions animales (SPACE), le 12 septembre 2017

Texte intégral

Je vais vous parler d'un acteur que je n'ai pas encore cité. Cet acteur, c'est le consommateur.
Ses attentes sont multiples, parfois complexes. Cela offre des opportunités exceptionnelles en matière de conquête de nouveaux marchés et de création de valeur ajoutée.
Cela impose aussi parfois des défis nouveaux à relever. C'est notamment le cas sur le plan environnemental ou sanitaire.
Certains vivent cette évolution comme une contrainte de plus et j'ai la conviction qu'ils font fausse route. Répondre à ces évolutions et à ces attentes c'est prendre un temps d'avance, nous ne pouvons pas attendre que d'autres le fassent à votre, à notre place. Il faut transformer ce qui peut être perçu parfois comme une contrainte en une opportunité formidable qui doit montrer que notre agriculture peut être multi-performante :
- sur le plan économique et social, en permettant aux agriculteurs de réaliser leurs projets et d'en vivre dignement, ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons attirer les jeunes vers les métiers de l'agriculture ;
- sur le plan sanitaire, parce c'est une exigence incontournable vis à vis du consommateur ;
- sur le plan environnemental, parce qu'une agriculture qui ne respecterait pas l'environnement c'est une agriculture qui ne parie pas sur son avenir.
La question à se poser ce n'est pas de savoir « Comment on pourra s'affranchir de cette évolution de la demande ? ». La question à se poser c'est « Comment être les premiers à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs ? »
Ne nous trompons pas.
Au final, celui qui décide, ce n'est pas le Ministre qui autorisera ou interdira telle ou telle molécule. Ce n'est pas non plus l'agriculteur ou le transformateur qui produira sans se soucier des attentes nouvelles. Celui qui décide, c'est le consommateur, qui, en conscience, vote pour chacun d'entre vous en effectuant ses achats. C'est aussi l'enjeu des États généraux de l'alimentation qui rassemble tous les acteurs jusqu'aux consommateurs.
Source http://agriculture.gouv.fr, le 13 septembre 2017