Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux d'accueillir aujourd'hui à Paris mon homologue Mme Kang pour la deuxième session du dialogue stratégique bilatéral entre la France et la République de Corée. C'est une rencontre très importante qui nous permet d'échanger sur les grands enjeux internationaux et sur les moyens d'oeuvrer au renforcement de notre coopération bilatérale.
Sur le premier point, la crise coréenne a évidemment été un élément particulièrement important de nos discussions. Face à cette menace, j'ai assuré nos partenaires sud-coréens de la solidarité de la France. J'ai aussi affirmé notre engagement à contribuer à une sortie de crise, en maintenant une ligne de fermeté à l'encontre des violations par la Corée du Nord des résolutions du conseil de sécurité, tout en prenant soin d'éviter toute escalade.
Nos échanges ont aussi porté sur les autres crises régionales, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et au Sahel.
Nous avons abordé la question de nos engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique, comme notre action pour améliorer la gouvernance mondiale.
S'agissant de nos relations bilatérales, je voudrais d'abord rappeler que la Corée du Sud fait partie des dix premières économies mondiales. Elle est le quatrième partenaire commercial de la France en Asie et nos échanges commerciaux ont crû de 50% en dix ans, pour atteindre un niveau de plus de 7 milliards d'euros en 2016.
Je veux rappeler aussi que les années croisées «France Corée» 2015 et 2016, destinées à célébrer le 130ème anniversaire de nos relations diplomatiques, ont connu un grand succès. Elles ont démontré la vitalité de notre relation. Nous pouvons faire plus et nous avons décidé l'un et l'autre de renforcer nos coopérations dans de nombreux domaines. D'abord dans le domaine de l'innovation à la fois au niveau des grands groupes comme au niveau des start-up. Le plus grand incubateur de start-up au monde, la Halle Freyssinet, a ouvert en France en 2016 et notre pays soutient fortement les entreprises étrangères innovantes, notamment grâce au FrenchTech et au crédit d'impôt recherche.
Nous avons évoqué toutes ces questions, comme nous avons évoqué aussi la nécessité de poursuivre notre coopération dans le domaine de l'énergie, puisque nos deux pays sont en train de faire évoluer leur mix énergétique dans le domaine du spatial où nous avons déjà une collaboration qu'il importe de renforcer.
Nous avons aussi évoqué la mobilité étudiante en Corée comme en France, avec l'objectif d'accueillir 10.000 étudiants coréens en France et que 3.000 étudiants français puissent se rendre en Corée à horizon 2020. C'est un peu ambitieux mais nous nous sommes fixés cet horizon.
Pour terminer ce propos et cette rencontre fructueuse, dense et amicale, je voudrais dire deux choses : d'abord à nos amis Sud-Coréens, «Continuez de venir en France !». En 2016, ce sont près de 450.000 touristes coréens que nous avons accueilli et nous espérons les voir encore plus nombreux à l'avenir. Et puis, il faut continuer à investir en France, parce que l'ampleur des investissements coréens en France peut être considérablement augmentée.
Madame la Ministre, je veux conclure en vous disant la joie qu'auront de nombreux Français à découvrir la région de Pyeongchang pour aller y soutenir nos athlètes lors des Jeux olympiques d'hiver en février prochain, une joie au moins égale à celle que nous aurons à accueillir vos athlètes en 2024 à Paris.
Merci de votre visite, je me réjouis de la qualité de notre relation.
Q - Le ministre japonais de la défense a dit ce matin que la Corée du Nord constituait une menace imminente et critique. Êtes-vous l'un et l'autre d'accord ?
R - Nos positions sont connues. Nous pensons que la capacité de la Corée du Nord d'accéder à l'arme atomique, et en particulier d'aboutir à une militarisation suffisante pour faire en sorte qu'elle soit portée par un vecteur balistique, est une atteinte grave au traité de non-prolifération. C'est une atteinte grave à la sécurité du monde et c'est d'abord une atteinte grave à la sécurité de la Corée du Sud.
Nous avons décidé de poursuivre les sanctions.
Lundi dernier, l'Union européenne a validé une déclaration commune des 28 qui, à l'unanimité, condamne ces orientations de la Corée du Nord. L'Union européenne a également décidé le renforcement des sanctions. Nous sommes donc en phase avec la ministre de la Corée du Sud avec qui je me suis entretenu.
Q - Sur l'application des résolutions du conseil de sécurité des Nations unies à l'encontre de la Corée du Nord.
R - Je peux répondre d'une manière très simple, quand les résolutions des Nations unies sont à valider, elles le sont avec le soutien généralement de l'unanimité des membres du conseil de sécurité. Elles sont donc faites pour être appliquées où qu'elles s'appliquent, quel que soit l'espace régional où elles doivent être appliquées. C'est vrai pour la Corée du Nord comme c'est vrai pour le Moyen-Orient. C'est un principe de base. Les pays qui se mettent en infraction avec ces décisions en prennent la responsabilité.
Q - Concernant la Corée du Nord, quelles sont vos impressions sur les efforts de la Chine et la collaboration avec la Chine ?
R - Nous avons abordé cette question et avons constaté, ensemble, que la Chine votait les résolutions concernant les condamnations et les sanctions qui ont été mises en oeuvre après les provocations de la Corée du Nord. Nous constatons aussi que ces sanctions votées par le conseil de sécurité étaient appliquées et mises en oeuvre par les autorités chinoises.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 octobre 2017
Je suis heureux d'accueillir aujourd'hui à Paris mon homologue Mme Kang pour la deuxième session du dialogue stratégique bilatéral entre la France et la République de Corée. C'est une rencontre très importante qui nous permet d'échanger sur les grands enjeux internationaux et sur les moyens d'oeuvrer au renforcement de notre coopération bilatérale.
Sur le premier point, la crise coréenne a évidemment été un élément particulièrement important de nos discussions. Face à cette menace, j'ai assuré nos partenaires sud-coréens de la solidarité de la France. J'ai aussi affirmé notre engagement à contribuer à une sortie de crise, en maintenant une ligne de fermeté à l'encontre des violations par la Corée du Nord des résolutions du conseil de sécurité, tout en prenant soin d'éviter toute escalade.
Nos échanges ont aussi porté sur les autres crises régionales, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et au Sahel.
Nous avons abordé la question de nos engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique, comme notre action pour améliorer la gouvernance mondiale.
S'agissant de nos relations bilatérales, je voudrais d'abord rappeler que la Corée du Sud fait partie des dix premières économies mondiales. Elle est le quatrième partenaire commercial de la France en Asie et nos échanges commerciaux ont crû de 50% en dix ans, pour atteindre un niveau de plus de 7 milliards d'euros en 2016.
Je veux rappeler aussi que les années croisées «France Corée» 2015 et 2016, destinées à célébrer le 130ème anniversaire de nos relations diplomatiques, ont connu un grand succès. Elles ont démontré la vitalité de notre relation. Nous pouvons faire plus et nous avons décidé l'un et l'autre de renforcer nos coopérations dans de nombreux domaines. D'abord dans le domaine de l'innovation à la fois au niveau des grands groupes comme au niveau des start-up. Le plus grand incubateur de start-up au monde, la Halle Freyssinet, a ouvert en France en 2016 et notre pays soutient fortement les entreprises étrangères innovantes, notamment grâce au FrenchTech et au crédit d'impôt recherche.
Nous avons évoqué toutes ces questions, comme nous avons évoqué aussi la nécessité de poursuivre notre coopération dans le domaine de l'énergie, puisque nos deux pays sont en train de faire évoluer leur mix énergétique dans le domaine du spatial où nous avons déjà une collaboration qu'il importe de renforcer.
Nous avons aussi évoqué la mobilité étudiante en Corée comme en France, avec l'objectif d'accueillir 10.000 étudiants coréens en France et que 3.000 étudiants français puissent se rendre en Corée à horizon 2020. C'est un peu ambitieux mais nous nous sommes fixés cet horizon.
Pour terminer ce propos et cette rencontre fructueuse, dense et amicale, je voudrais dire deux choses : d'abord à nos amis Sud-Coréens, «Continuez de venir en France !». En 2016, ce sont près de 450.000 touristes coréens que nous avons accueilli et nous espérons les voir encore plus nombreux à l'avenir. Et puis, il faut continuer à investir en France, parce que l'ampleur des investissements coréens en France peut être considérablement augmentée.
Madame la Ministre, je veux conclure en vous disant la joie qu'auront de nombreux Français à découvrir la région de Pyeongchang pour aller y soutenir nos athlètes lors des Jeux olympiques d'hiver en février prochain, une joie au moins égale à celle que nous aurons à accueillir vos athlètes en 2024 à Paris.
Merci de votre visite, je me réjouis de la qualité de notre relation.
Q - Le ministre japonais de la défense a dit ce matin que la Corée du Nord constituait une menace imminente et critique. Êtes-vous l'un et l'autre d'accord ?
R - Nos positions sont connues. Nous pensons que la capacité de la Corée du Nord d'accéder à l'arme atomique, et en particulier d'aboutir à une militarisation suffisante pour faire en sorte qu'elle soit portée par un vecteur balistique, est une atteinte grave au traité de non-prolifération. C'est une atteinte grave à la sécurité du monde et c'est d'abord une atteinte grave à la sécurité de la Corée du Sud.
Nous avons décidé de poursuivre les sanctions.
Lundi dernier, l'Union européenne a validé une déclaration commune des 28 qui, à l'unanimité, condamne ces orientations de la Corée du Nord. L'Union européenne a également décidé le renforcement des sanctions. Nous sommes donc en phase avec la ministre de la Corée du Sud avec qui je me suis entretenu.
Q - Sur l'application des résolutions du conseil de sécurité des Nations unies à l'encontre de la Corée du Nord.
R - Je peux répondre d'une manière très simple, quand les résolutions des Nations unies sont à valider, elles le sont avec le soutien généralement de l'unanimité des membres du conseil de sécurité. Elles sont donc faites pour être appliquées où qu'elles s'appliquent, quel que soit l'espace régional où elles doivent être appliquées. C'est vrai pour la Corée du Nord comme c'est vrai pour le Moyen-Orient. C'est un principe de base. Les pays qui se mettent en infraction avec ces décisions en prennent la responsabilité.
Q - Concernant la Corée du Nord, quelles sont vos impressions sur les efforts de la Chine et la collaboration avec la Chine ?
R - Nous avons abordé cette question et avons constaté, ensemble, que la Chine votait les résolutions concernant les condamnations et les sanctions qui ont été mises en oeuvre après les provocations de la Corée du Nord. Nous constatons aussi que ces sanctions votées par le conseil de sécurité étaient appliquées et mises en oeuvre par les autorités chinoises.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 octobre 2017