Déclaration de M. Edouard Philippe, Premier ministre, en réponse à une question sur l'accord européen concernant la réforme de la directive sur les travailleurs détachés intervenu la veille, à l'Assemblée nationale le 24 octobre 2017.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par Mme Sabine Thillaye, députée (La République en Marche - LREM) d'Indre-et-Loire, à l'Assemblée nationale le 24 octobre 2017

Texte intégral

Vous avez raison, Madame la Députée, l'accord conclu hier est un bon accord. C'est un bon accord pour l'Europe, pour la France et pour l'ensemble des travailleurs français et européens.
Cet accord, il ne nous a pas été concédé par des partenaires qui, spontanément, auraient été sur la même ligne que nous.
Il a été obtenu parce que le président de la République, les membres du gouvernement, la diplomatie française, les députés européens et Mme la ministre du travail ont effectué un travail remarquable de discussion, de persuasion et de diplomatie.
À chaque entretien entre des responsables français et européens, le sujet était évoqué, et les arguments français étaient poussés, si bien qu'une majorité a pu se constituer.
Dans une discussion, Mesdames, Messieurs les Députés, on n'obtient pas toujours ce que l'on souhaite. Mais quand les positions françaises prévalent, comme c'est le cas ici ; quand l'accord est meilleur que celui mis sur la table à Malte il y a quelques mois, comme c'est encore le cas ; quand l'accord, en un mot, est meilleur que celui qui prévalait avant la discussion, alors il faut s'en réjouir. J'aimerais donc que ceux qui contestent cet accord considèrent le parcours effectué depuis que nous avons engagé la discussion : qui, sur ces bancs, peut nier que la situation est meilleure après l'accord qu'avant l'accord ?
Sur quatre points majeurs nous avons pu, grâce à un travail minutieux, patient et déterminé, obtenir des avancées : c'est vrai sur le principe «à travail égal, salaire égal», dans un même lieu, sur la durée du détachement, comme sur les moyens de contrôle pour éviter les fraudes. Sur ces points, nous avons obtenu beaucoup, et nous devons maintenant passer à la mise en oeuvre.
Je veux enfin vous exprimer, très tranquillement et très solennellement, la très grande fierté que nous éprouvons face au résultat obtenu, et la très grande fierté d'avoir au sein de ce gouvernement, à mes côtés, une ministre du travail exceptionnelle, qui a joué tout son rôle en cette occasion.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2017