Déclaration de Mme Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication, sur l'aide de l'Etat à la danse, notamment la retransmission télévisée du Grand prix eurovision des jeunes danseurs sur FR3, Paris le 16 juin 1999.

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Circonstance : Présentation du grand prix eurovision des jeunes danseurs à Paris le 16 juin 1999

Texte intégral

Mesdames, Messieurs,
Bienvenue au ministère de la culture et de la communication pour cette conférence de presse de présentation du prochain Grand Prix Eurovision des Jeunes Danseurs.
C'est avec un réel plaisir que je vous accueille, ici, en raison de l'intérêt que je porte à la danse et pour saluer sa rencontre, trop rare, avec la Télévision française.
Avant hier, je remettais à Mathilde Monnier, le grand prix national des Arts du Spectacle Vivant.
Hier, ici même, j'annonçais le renforcement des outils de création et de diffusion chorégraphiques à Paris, avec l'ouverture du Théâtre National de Chaillot à la danse et la création d'une nouvelle salle de 500 places au sein du Centre National de la Danse.
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'une politique qui s'est traduite, depuis deux ans, par un fort accroissement de l'aide aux compagnies chorégraphiques, et par l'ouverture de nouveaux centres dédiés à la danse. J'y ajouterai le développement de ce que nous appelons la procédure " d'accueil studio " qui permet aux scènes existantes d'accueillir pour une série de représentations d'autres compagnies. Quarante cinq d'entre elles ont pu bénéficier cette année de ce soutien.
Mais, je sais également que la danse souffre encore d'un rapport difficile avec les grands médias et la télévision en fait partie.
C'est pourquoi, j'ai tenu à soutenir l'initiative de France 3 qui a accepté cette année, après quelques absences, de retransmettre ce grand prix de l'Eurovision, qui se déroulera à Lyon.
Chacun le sait, la télévision est le premier moyen d'accès à l'information et à la culture.
Une télévision de service public ne peut donc ignorer les responsabilités qui sont les siennes en la matière. La culture, les spectacles ne peuvent être cantonnés sur les seules chaînes spécialisées. Ils doivent trouver leur place, sous une forme attractive, au cur des chaînes généralistes. Le groupe de travail que j'ai demandé à Dominique Wallon d'animer sur le thème "Audiovisuel et spectacle vivant" me fera des propositions en vue de favoriser une présence plus importante des arts du spectacle à la télévision et tout particulièrement sur les chaînes du service public.
J'espère vivement que la retransmission du Grand Prix Eurovision des jeunes danseurs saura captiver un grand nombre de téléspectateurs déjà connaisseurs et qu'elle sera une révélation pour beaucoup plus encore.
A cette occasion, ce sont 20 pays de l'espace Européen qui relaieront la retransmission assurée par les équipes de France 3.
Avant de passer la parole à Jean Reveillon et à Martin Even, je tiens donc à saluer
Catharina Von Flotow, responsable du secteur culture et spectacle de l'U.E.R. organisateur de ce concours
Guy Darmet, fondateur et directeur de la Maison de la Danse à Lyon et qui, à ce titre, prend tant d'initiatives heureuses pour le développement et la popularisation de son art.
Alex Taylor, européen parmi les européens qui assurera la présentation du concours
et enfin, la marraine de cette 8ème édition du concours Eurovision des jeunes danseurs, Agnès Le Testu, danseuse étoile de l'Opéra de Paris, lauréate des plus prestigieux concours internationaux de danse et qui, à ses débuts, avait remporté le concours Eurovision.
Un mot encore pour indiquer que les deux candidats qui représenteront la France danseront sur une chorégraphie de Bouvier et Obadia, Compagnie qui bénéficie du soutien de ce ministère, ce qui me réjouit naturellement.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 18 juin 1999)