Texte intégral
YVES CALVI
Elizabeth MARTICHOUX, vous recevez donc ce matin le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves LE DRIAN.
ELIZABETH MARTICHOUX
Et merci beaucoup d'être dans ce studio ce matin, Jean-Yves LE DRIAN. Bonjour.
JEAN-YVES LE DRIAN
Bonjour.
ELIZABETH MARTICHOUX
Aujourd'hui, dans ce studio, au lendemain de la décision de Donald TRUMP, qui a donc mis sa menace à exécution, les Etats-Unis quittent l'accord nucléaire de Vienne, qui empêchait Téhéran de se doter de la bombe. On va passer en revue, Monsieur le Ministre, tous les tenants et les aboutissants de cette décision, mais d'abord, mais est-ce que cet accord est mort ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Non, cet accord n'est pas mort, il y a eu une longue discussion pour aboutir à ce qu'on appelle l'accord de Vienne qui a abouti en juillet 2015, après un marathon diplomatique considérable mené à l'époque par Laurent FABIUS pour la France, c'est un accord exigeant qui doit permettre, en échange de la prolifération et de non accès de l'Iran à l'arme atomique, un encouragement économique et la levée des sanctions à l'égard de l'Iran, cela a été mis en oeuvre, puisque depuis 2015, les vérifications sur les engagements pris par l'Iran ont été assurées, il y a eu dix visites de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique, qui ont pu
ELIZABETH MARTICHOUX
Il a dit le contraire hier, Donald TRUMP, dans sa diatribe, il a dit le contraire
JEAN-YVES LE DRIAN
Elles existent, cest l'AIEA qui le fait, et qui garantit les résultats et la conformité des engagements à l'égard
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc il a menti ? Sur ce sujet, il a menti ?
JEAN-YVES LE DRIAN
En tout cas, moi, je crois l'AIEA. Alors, la nouveauté
ELIZABETH MARTICHOUX
Il a menti, sur ce sujet ? Jean-Yves LE DRIAN, juste, sur ce sujet, il a proféré des contre-vérités hier, Donald TRUMP, en justifiant sa décision ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Il y a une Agence Economique internationale, une Agence Atomique Internationale qui est reconnue par tous et que je respecte et qui rend ses comptes rendus régulièrement, ses comptes rendus montrent que l'Iran respecte ses engagements, et la gravité de la situation, c'est que, il s'agit d'une rupture avec un engagement international, et la France regrette profondément cette décision.
ELIZABETH MARTICHOUX
Et comme on dit depuis hier, Jean-Yves LE DRIAN, les Etats-Unis ont déchiré cet accord, c'est un accord, il y avait plusieurs contractants, le plus important s'en va. Ça ne rend pas cet accord caduc ?
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est un accord qui a été signé par plusieurs partenaires, membres du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne, plus de l'Union européenne, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, et cet accord n'est pas caduc puisque l'Iran l'a aussi signé évidemment. Nous voulons le respecter, et hier soir, la chancelière, la Premier ministre britannique et le président MACRON ont, dans un communiqué commun, manifesté leur volonté de rester dans l'accord, de le préserver coûte que coûte, parce que c'est un accord qui permet la sécurité dans la région. Avouez que cette région mérite autre chose qu'une nouvelle déstabilisation qui est provoquée par le retrait américain. Donc nous voulons rester dans cet accord, faire en sorte aussi que l'Iran y reste, que l'Iran fasse preuve de retenue, et demain
ELIZABETH MARTICHOUX
Quel est l'état d'esprit des Iraniens ? Vous, vous êtes allé en Iran, il y a peu de temps, ce matin, quel est l'état d'esprit des Iraniens, et est-ce que, effectivement, vous avez des interlocuteurs en face de vous qui sont prêts à rester ou est-ce qu'ils disent : on va partir ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Le président MACRON aura le président ROHANI dans l'après-midi au téléphone, il va lui faire part de notre volonté de rester dans l'accord, notre volonté aussi de faire en sorte que l'Iran respecte totalement les termes de l'accord, et de faire en sorte aussi que les intérêts économiques, autant que
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça veut dire quoi, rester, ça veut dire quoi qu'ils respectent
JEAN-YVES LE DRIAN
Ça veut dire que
ELIZABETH MARTICHOUX
Ils ne le font pas ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Si, ils respectent aujourd'hui les termes de l'accord, l'AIEA le montre, il faut que les Iraniens poursuivent cette détermination à rester dans l'accord, en échange d'avantages économiques que les Européens vont essayer de préserver.
ELIZABETH MARTICHOUX
En échange d'avantages économiques, ça veut dire quoi ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Eh bien, ça veut dire que lorsque l'accord a été signé en 2015, il y avait le renoncement aux sanctions qui avait été établi antérieurement, parce que l'Iran voulait se doter de l'arme atomique, à partir du moment où l'interdiction de l'accès à l'arme atomique de l'Iran avait été validée, respectée et reconnue, alors les sanctions étaient levées, et du coup, un certain nombre d'entreprises, y compris des entreprises françaises, pouvaient revenir en Iran, permettant à ce pays de retrouver un peu de croissance économique, nous voulons garantir cela. Et c'est l'intérêt de l'Iran
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais garantir cela, les Américains, non seulement, ils claquent la porte, Jean-Yves LE DRIAN, mais, ils veulent imposer aux autres signataires aussi de le faire, en tout cas, ils veulent interdire à leurs entreprises de faire des affaires en Iran, Donald TRUMP l'a dit, il rétablit
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est là la gravité de la situation, il ne faudrait pas que cette déstabilisation qui est initiée par la position américaine aboutisse en Iran à des ruptures sur cet accord. Et donc c'est pourquoi nous souhaitons
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais comment l'empêcher ?
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est pourquoi nous souhaitons que l'Union européenne soit au rendez-vous, et que nous-mêmes, nous allons être au rendez-vous pour éviter qu'il y ait cette déflagration qui risque d'arriver si, d'aventure, aucune mesure n'est prise. Donc nous sommes pour le maintien de l'accord, nous sommes aussi favorables à ce que l'on envisage, avec l'ensemble des parties, tous les autres problèmes qui existent, il y a d'autres problèmes à l'égard de l'Iran, nous ne sommes pas naïfs sur ce sujet-là, mais
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce que vous allez tenir
?
JEAN-YVES LE DRIAN
Mais, l'accord qui existe est un accord essentiel pour la sécurité de la région.
ELIZABETH MARTICHOUX
On a expliqué tout à l'heure, dans le journal de 7h30, qu'il y avait des sanctions qui pesaient maintenant sur les entreprises américaines qui ont fait des gros investissements depuis 2015-2016, effectivement, cest un marché de 80 millions de consommateurs qui s'est ouvert, il y a TOTAL, il y a AIRBUS, il y a des constructeurs français
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est des entreprises françaises
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc des milliards qui sont investis. Les Américains disent : vous avez trois à six mois pour en partir, trois à six mois pour en partir, sinon, on vous sanctionne ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Sinon, ils prendront des mesures contre ces entreprises-là, il faut que nous réunissions l'ensemble des entreprises, nous allons le faire dans les jours qui viennent, pour voir avec elles, mais aussi avec les autres acteurs européens comment on peut seconder les interventions de ces entreprises en Iran, pour essayer, au maximum, de les préserver des mesures américaines, et parallèlement à cela, nous souhaitons aussi poursuivre les discussions. Dans le communiqué des trois chefs d'Etat et de gouvernement européens hier soir, et dans les déclarations du président MACRON, il y a aussi la volonté de faire en sorte que les questions difficiles qui existaient, qui sont toujours sur la table, dans notre relation avec l'Iran, que ce soit le développement du balistique, que ce soit dans les tentations hégémoniques sur la région, que ce soit dans ce qui va se passer après 2025, il y a tous ces sujets qui sont sur la table, nous sommes prêts à en rediscuter, nous sommes prêts à un accord cadre général, et qui intégrera l'accord de Vienne qui, aujourd'hui, permet d'éviter des risques de déstabilisation de la région, parce que ce qui peut arriver demain, c'est la relance de la prolifération nucléaire. Et s'il y a une relance de la prolifération nucléaire, alors
ELIZABETH MARTICHOUX
Téhéran avait dit : si les Américains s'en vont, immédiatement, on reprend notre programme d'enrichissement d'uranium, vous le craignez
?
JEAN-YVES LE DRIAN
Ce n'est pas le cas en ce moment, les premières déclarations du président ROHANI ont été plutôt des déclarations de retenue, il faut impérativement éviter cela, parce que s'il y a prolifération, s'il y a reprise de l'armement nucléaire en Iran, alors d'autres pays vont pouvoir envisager eux-mêmes de se doter de l'arme nucléaire, et alors, on est dans des risques majeurs pour notre propre sécurité.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors, il y a plusieurs choses que vous avez dites, je voudrais y revenir, d'abord, donc, vous allez rencontrer les entreprises françaises type TOTAL par exemple, PEUGEOT, RENAULT
JEAN-YVES LE DRIAN
L'ensemble des acteurs, oui, et pas uniquement nous, mais aussi
ELIZABETH MARTICHOUX
Dans les jours qui viennent ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Dans les jours qui viennent, et nous allons nous réunir
ELIZABETH MARTICHOUX
Pour savoir comment se comporter pendant ce délai de trois à six mois ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Auparavant, nous allons nous réunir avec mes collègues britanniques et allemands lundi prochain, avec aussi les représentants de l'Iran pour
ELIZABETH MARTICHOUX
Lundi prochain ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Lundi prochain pour envisager l'ensemble de la situation, y compris comment on peut assurer la sécurité économique que nous avons déjà mise en oeuvre lors des dispositions qui ont suivi l'accord de Vienne.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors deuxièmement, vous nous dites : on va élargir l'accord, maintenant, on va travailler à un nouvel accord, donc c'est : l'accord est mort, vive l'accord
JEAN-YVES LE DRIAN
Non, l'accord n'est pas mort, excusez-moi, je vous le redis pour la deuxième fois
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui, alors, l'accord n'est pas mort
JEAN-YVES LE DRIAN
L'accord, il est là, l'accord, non seulement, il n'est pas mort, mais il a été validé par le Conseil de sécurité des Nations unies à l'unanimité
L'accord n'est pas mort, il doit se poursuivre, mais
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors, l'accord est mort tel qu'il avait été
JEAN-YVES LE DRIAN
Non, non, non, il n'est pas mort du tout. Il y a un retrait américain de l'accord, mais l'accord existe.
ELIZABETH MARTICHOUX
D'accord.
JEAN-YVES LE DRIAN
Il faut être très clair sur le sujet !
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc l'accord existe
JEAN-YVES LE DRIAN
Et nous restons dans l'accord
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais vous voulez l'élargir à la surveillance des missiles balistiques
JEAN-YVES LE DRIAN
Mais, mais, nous sommes tout à fait conscients, le président de la République s'était prononcé sur ce sujet-là, lors de l'assemblée générale des Nations unies en septembre dernier, c'est aussi une préoccupation des Américains, nous sommes tout à fait conscients qu'il y a d'autres sujets de discussion avec l'Iran, et nous sommes prêts à travailler à un nouvel accord élargi, un accord-cadre, qui intégrerait l'ensemble de ces dispositions, à condition que nous ayons évidemment des interlocuteurs, et nous sommes prêts à le dire aux Américains. Mais ça veut dire que
ELIZABETH MARTICHOUX
Comment vous allez faire accepter aux Iraniens des efforts supplémentaires, ils veulent leur propre programme de défense, c'est une question pour eux de souveraineté, vous le savez, vous les connaissez, il y a une idéologie révolutionnaire aussi derrière, ils veulent avoir leur propre programme de défense, et vous leur dites : eh bien, écoutez, les Américains partent, nous, les Européens, on reste, mais on va vous imposer des nouvelles contraintes, etc
JEAN-YVES LE DRIAN
Non, ce n'est pas comme ça que les choses vont se passer, la réalité, c'est qu'effectivement, les Iraniens sont en train de se doter d'une capacité balistique impressionnante, et il faut en parler, la réalité, c'est que, après 2025, il y a encore des interrogations sur la non-prolifération, et le fait que l'Iran n'accède pas à l'arme nucléaire
ELIZABETH MARTICHOUX
2025, c'était la date dans l'accord
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est la fin de l'accord. Et troisièmement, il y a les tentations hégémoniques que nous constatons de la part de l'Iran sur l'ensemble de la région qui aboutissent à des déstabilisations, il faut parler de tout cela, mais parlons-en avec les Iraniens, mettons tout sur la table, mais nous restons dans l'accord, parce que l'accord est une bonne chose pour la stabilisation de la région et pour notre sécurité.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça renforce l'Europe, c'est une occasion de renforcer la cohésion européenne ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Nous sommes unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France sur tous ces sujets-là, nous en avons parlé hier soir au téléphone avec mes partenaires, nous allons nous revoir lundi, et le président de la République s'est entretenu avec ses homologues, nous sommes unis sur ce sujet-là, et nous pouvons être à l'initiative.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous dites : l'accord n'est pas mort, il n'empêche que, par exemple, Emmanuel MACRON avait fait de cet enjeu vraiment le point principal de sa visite aux Etats-Unis, vous étiez avec lui, donc c'est un échec quand même de cette diplomatie, de l'amitié qu'il a déployée, de façon assez spectaculaire, à Washington
JEAN-YVES LE DRIAN
Le fait qu'il y ait des relations plutôt amicales entre le président TRUMP est le président MACRON ne veut pas dire un accord politique, j'ai assisté à des discussions assez fortes sur tout cela
ELIZABETH MARTICHOUX
Non, ça veut dire que, Emmanuel MACRON n'influence en rien Donald TRUMP. Emmanuel MACRON n'influence en rien
JEAN-YVES LE DRIAN
J'espère que ce n'est pas un échec pour la paix. En tout cas, Emmanuel MACRON a proposé au président TRUMP une initiative politique qui est aujourd'hui toujours sur la table, qu'il n'a d'ailleurs pas rejetée dans ses propos d'hier soir. Il faut donc maintenant essayer de voir si on peut, au-delà de l'accord, mettre les acteurs autour de la table pour permettre d'avoir une perspective de stabilisation de la région qui aujourd'hui risque d'être vraiment en situation de confrontations prochaines si d'aventure des mesures ne sont pas prises.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donald TRUMP renforce considérablement le risque de guerre dans la région Moyen-Orientale et proche-orientale.
JEAN-YVES LE DRIAN
Oui, les risques de confrontations sont réels, c'est pourquoi il est souhaitable que les Iraniens soient dans la retenue, qu'ils prennent le temps de regarder ce qui se passe, qu'ils prennent le temps de parler avec les Européens, que nous prenions le temps de parler avec l'ensemble des acteurs.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous allez les rencontrer quand ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Nous allons rencontrer les Iraniens la semaine prochaine avec mes collègues allemands et britanniques.
ELIZABETH MARTICHOUX
Lundi aussi ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Lundi aussi.
ELIZABETH MARTICHOUX
Lundi, donc à Bruxelles, sommet européen
JEAN-YVES LE DRIAN
Lundi ou mardi
ELIZABETH MARTICHOUX
Et vous aurez un interlocuteur iranien
JEAN-YVES LE DRIAN
Ce n'est pas un sommet européen, c'est une rencontre entre les ministres, et le président de la République va s'entretenir avec le président ROHANI cet après-midi.
ELIZABETH MARTICHOUX
Cet après-midi au téléphone. Un an de diplomatie française avec Emmanuel MACRON et vous, on parle des « 1 an » de MACRON, d'Emmanuel MACRON. Vous assistez, malgré vous, au dynamitage de ce multilatéralisme auquel vous tenez beaucoup avec le président par un seul homme, TRUMP, déstabilisateur de la planète.
JEAN-YVES LE DRIAN
La logique américaine est une logique isolationniste, une logique protectionniste, une logique unilatérale, nous la regrettons et nous regrettons que le respect de la parole donnée au niveau international ne soit pas pris en compte, en particulier par le retrait de cet accord qui a été en plus validé par le Conseil de sécurité, mais nous restons, nous, très déterminés à développer le multilatéralisme, parce que la sécurité du monde, et la bonne marche du monde, ne peut se faire que dans le multilatéralisme, dans le fait qu'il y a une communauté internationale qui doit parler ensemble, pour pouvoir avancer au niveau de la sécurité, mais aussi au niveau économique.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous craignez la réaction israélienne ?
JEAN-YVES LE DRIAN
C'est possible, mais pour l'instant
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est-à-dire ? C'est-à-dire ?
JEAN-YVES LE DRIAN
Eh bien, j'ai observé que les Israéliens avaient pris position de manière très déterminée pour la posture adoptée par le président TRUMP, il faut aussi que les Israéliens soient dans la retenue.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci beaucoup, Jean-Yves LE DRIAN, d'avoir été un ce matin sur RTL. Bonne journée à vous.
JEAN-YVES LE DRIAN
Merci.
YVES CALVI
Cet accord n'est pas mort vient de nous dire Jean-Yves LE DRIAN, il a été mis en oeuvre parce que l'Iran respecte ses engagements, comme en atteste l'AIEA. La France regrette donc le désengagement des Etats-Unis. La région mérite mieux que cette décision américaine vient de nous dire le ministre des Affaires étrangères. Si l'Iran reprend son programme nucléaire, d'autres pays le feront, et c'est la sécurité de notre planète qui sera en danger.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 mai 2018