Texte intégral
LAURENT BIGNOLAS
Tout de suite, rendez-vous avec les « 4V » et Caroline ROUX. Bonjour Caroline.
CAROLINE ROUX
Bonjour.
LAURENT BIGNOLAS
Vous recevez ce matin Benjamin GRIVEAUX.
CAROLINE ROUX
Oui, le porte-parole du gouvernement, alors que le président se rend aujourd'hui en Allemagne, une rencontre sous tension. Au menu, le budget de la Zone euro, mais surtout la politique migratoire.
- Jingle -
CAROLINE ROUX
Bonjour Benjamin GRIVEAUX.
BENJAMIN GRIVEAUX
Bonjour.
CAROLINE ROUX
Est-ce que ça vous arrive d'appeler le président « Manu » ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Non, j'appelle le président de la République, Monsieur le Président de la République, et puis que lorsque nous sommes seuls, en tout cas, ça c'est en public, lorsqu'il est au Conseil des ministres, chacun a de la déférence, je vois le moment auquel vous faites allusion, c'est ce qui s'est passé hier au Mont Valérien, où il y a un homme
CAROLINE ROUX
Avec un jeune homme qui effectivement fait preuve d'une forme de familiarité, qui est immédiatement recadré par le président de la République, mais le président de la République s'installe face à ce jeune homme, qui pourtant s'excuse, et lui fait un sermon. Est-ce que c'était vraiment indispensable ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Moi, j'aimerais qu'on parle des centaines d'autres jeunes qui étaient là et qui rendaient hommage à des gens qui, à leur âge, à 15 à 16 ans, ont risqué leur vie, ont parfois donné leur vie ou donné leur sang pour qu'aujourd'hui on puisse vivre dans un pays libre, et c'est de cela dont j'aimerais qu'on parle et pas de celui qui a accueilli le président par un « Manu » un peu familier, et par ailleurs en commençant à chanter l'Internationale. Hier on chantait la Marseillaise, on chantait le Chant des partisans, et on rendait hommage à des gens qui à 15 ans, 16 ans, 17 ans, se sont engagés, y ont parfois laissé leur peau, pour nous permettre aujourd'hui de vivre librement. C'est ceux-là qu'on honorait hier.
CAROLINE ROUX
Qu'est-ce qu'il voulait démontrer, le président, en faisant cela ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Simplement qu'il fallait marquer le respect, non pas à la personne, mais à la fonction du président de la République, et surtout à cette journée de mémoire, c'était le 18 juin, il y a encore des compagnons de la Libération qui sont en vie, ce sont ceux qui, comme monsieur CORDIER ont rejoint la France libre, ils avaient l'âge de ces jeunes qui passent le brevet ou le baccalauréat depuis hier, c'est à ceux-là qu'on rendait hommage. C'est aussi la transmission, et il faut aussi transmettre des valeurs et c'est parfaitement assumé.
CAROLINE ROUX
Et les valeurs, c'est effectivement celles de ce 18 juin, mais, « si tu veux un jour faire la Révolution, apprends à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même ». Passe ton bac d'abord, quo qu'il se passe, quoi.
BENJAMIN GRIVEAUX
Très franchement, je ne suis pas sûr qu'on mérite de s'y arrêter aussi longtemps, mais je suis ravi qu'on puisse s'y arrêter aussi longtemps.
CAROLINE ROUX
C'est la parole du chef de l'Etat et elle a été postée, vous le savez bien, sur le compte Twitter de l'Elysée.
BENJAMIN GRIVEAUX
C'est la parole du chef de l'Etat à la jeunesse de ce pays, qui est de lui dire : prends-toi en main, travaille, réalise des choses, soit au fond, et c'est ce qu'il dit a ce jeune, puisqu'il a mis la totalité l'échange en ligne, et pas seulement que les 10 secondes qui ont été reprises sur toutes les antennes, il met la totalité de l'échange, j'invite nos téléspectateurs à aller sur le compte Twitter du président de la République, à écouter la totalité de l'échange.
CAROLINE ROUX
Jusqu'au bout, c'est marqué.
BENJAMIN GRIVEAUX
Et il lui dit : « Si tu as envie d'être révolutionnaire, si au fond ton idéal, il faut se donner les moyens de son idéal, pour ça il faut travaille ».
CAROLINE ROUX
C'est dit. Le président se rend en Allemagne aujourd'hui, où Angela MERKEL est défié par son propre ministre de l'Intérieur, qui lui impose un ultimatum, 15 jours, pour négocier une solution européenne au défi migratoire. En fait, l'enjeu de la journée a changé : il faut sauver MERKEL.
BENJAMIN GRIVEAUX
L'enjeu de la journée, il européen, il faut d'abord rappeler que c'est un Conseil des ministres franco-allemand qui prépare un Conseil européen, à la fin du mois de juin, qui sera décisif, puisque l'Europe connaît sans doute la plus grave de ses crises depuis sa création. Elle est liée à différents sujets, le sujet de la protection de nos concitoyens, protection sur le plan économique, protection commerciale et puis, vous l'avez dit, sur la question migratoire qui s'est invitée dans les débats depuis maintenant de nombreuses années, qui a fait que le vent du populisme s'est levé dans certains pays d'Europe, l'Allemagne, c'est , le Brexit on est l'une des manifestement conséquences, l'Italie plus récemment avec les élections législatives. Donc l'enjeu de ce Conseil des ministres franco-allemand, c'est d'arriver à avoir des positions communes sur des sujets, sur des sujets, comme la question migratoire ; je note que la chancelière allemande, il y a une quinzaine de jours, dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, avait fait un mouvement sur des propositions faites par le président de la République, à savoir la constitution d'une autorité européenne migratoire, le renforcement des moyens FRONTEX et donc des moyens opérationnels pour conserver la main sur nos frontières et les frontières européennes. Ça sera difficile, mais c'est dans cet état d'esprit que le Conseil des ministres franco-allemand se tiendra aujourd'hui.
CAROLINE ROUX
Quand vous entendez le ministre allemand de l'Intérieur, qui veut construire avec l'Italie, avec l'Autriche, un axe ce sont ses mots un axe volontaire sur l'immigration, vous vous dites quoi ? Est-ce qu'on peut aller à rebours de ce mouvement, ce mouvement, vous avez parlé de populisme qui monte et qui demande une fermeture des frontières, qui demande une forme de dureté d'Etat vis-à-vis de la politique migratoire ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Je me dis que, quand on est ministre, on choisit les mots qu'on emploie et que le terme d'axe est sans doute plus que malheureux. Ça c'est la première chose. Et la deuxième chose c'est que, moi je ne veux pas, je suis un enfant d'Europe, j'ai grandi avec l'Europe, l'Europe pour moi c'est la paix, c'est la prospérité, c'est le partage, c'est l'ouverture et donc je ne laisserai pas ma génération, je crois que la responsabilité de ma génération c'est au fond de défendre cela, de défendre la solidarité européenne contre les populismes, contre tous les populismes d'extrême gauche, comme d'extrême droite, et donc c'est ce combat-là auquel nous allons nous atteler, c'est une proposition franco-allemande qui doit être faite sur la question migratoire, et c'est en avançant avec les autres pays européens, que nous arriverons à traiter cette question qui sera centrale dans les années à venir. Si chacun se replie sur ses frontières nationales, nous n'y arriverons pas.
CAROLINE ROUX
Et quand vous entendez Donald TRUMP, qui fait la leçon à l'Europe, qui souffle sur les braises, il dit : le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants. On ne veut pas qu'il se passe aux Etats-Unis ce qui s'est passé en Europe, réellement on a des images d'enfants qui sont séparés de leurs parents à la frontière mexicaine. Ce moment, il ne concerne pas
BENJAMIN GRIVEAUX
Moi je ne veux pas qu'il se passe en Europe, ce qu'il se passe aux Etats-Unis. Nous n'avons pas le même modèle de civilisation, nous n'avons pas, manifestement, nous ne partageons pas certaines valeurs.
CAROLINE ROUX
Elles vous choquent ces images.
BENJAMIN GRIVEAUX
Ces images évidemment sont choquantes et à l'évidence, nous, nous sommes là pour défendre un idéal européen qui est un idéal de paix, de liberté, c'est aussi le sens de la cérémonie qui était hier tenue au Mont Valérien, c'est un appel aussi à l'Europe que nous allons faire, et la France sera à l'initiative, comme nous le sommes depuis le premier jour du quinquennat d'Emmanuel MACRON.
CAROLINE ROUX
Certains qui vous écoutent ce matin, peuvent se dire en vous écoutant, et ces propos d'ouverture et de paix, etc., que vous auriez pu accueillir, que la France aurait pu accueillir l'Aquarius.
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais le geste a été proposé par l'Espagne, la France va envoyer l'OFPRA. Nous avons dit, dès le départ, que de demain si de nouveaux bateaux venaient à croiser les côtes françaises en situation de détresse, nous appliquerions évidemment la règle de l'accueil. Depuis le début de l'année, la France a reçu 26 000 demandes d'asile, l'Italie 18 000, l'Espagne quelques milliers. La France prend sa part, je ne laisserai pas dire que la France est absente sur cette question, qui est une question centrale, qui est une question morale pour l'Europe et une question de solidarité entre les pays européens.
CAROLINE ROUX
La loi PACTE, c'est aujourd'hui, c'est une loi qui peut permettre d'enrayer la baisse de la croissance, on lit ce matin dans la Presse que grâce à la loi PACTE c'est un point de PIB.
BENJAMIN GRIVEAUX
Alors, c'est 0,4 points à l'horizon de 2025 et un point de PIB à long terme. Le but de cette loi, il est simple : c'est que, en France, les entreprises qui embauchent le plus ce sont les TPE et les PME, et que nos TPE nos PME, elles ont beaucoup de barrières qui les empêchent de grandir, d'exporter de ce numériser, de croître et donc d'embaucher. L'objectif de cette loi c'est de lever ses barrières-là et de permettre à nos entreprises de grandir, de se financer, d'innover, d'embaucher, de faire tomber les barrières parfois entre recherche publique et entreprises, bref d'avoir un nouveau modèle économique qui permette à notre pays de gagner ses points de croissance et surtout des emplois.
CAROLINE ROUX
Merci beaucoup. C'est à vous Laurent.
BENJAMIN GRIVEAUX
Merci à vous.
LAURENT BIGNOLAS
Merci Caroline, bonne journée à tous les deux.Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 juin 2018
Tout de suite, rendez-vous avec les « 4V » et Caroline ROUX. Bonjour Caroline.
CAROLINE ROUX
Bonjour.
LAURENT BIGNOLAS
Vous recevez ce matin Benjamin GRIVEAUX.
CAROLINE ROUX
Oui, le porte-parole du gouvernement, alors que le président se rend aujourd'hui en Allemagne, une rencontre sous tension. Au menu, le budget de la Zone euro, mais surtout la politique migratoire.
- Jingle -
CAROLINE ROUX
Bonjour Benjamin GRIVEAUX.
BENJAMIN GRIVEAUX
Bonjour.
CAROLINE ROUX
Est-ce que ça vous arrive d'appeler le président « Manu » ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Non, j'appelle le président de la République, Monsieur le Président de la République, et puis que lorsque nous sommes seuls, en tout cas, ça c'est en public, lorsqu'il est au Conseil des ministres, chacun a de la déférence, je vois le moment auquel vous faites allusion, c'est ce qui s'est passé hier au Mont Valérien, où il y a un homme
CAROLINE ROUX
Avec un jeune homme qui effectivement fait preuve d'une forme de familiarité, qui est immédiatement recadré par le président de la République, mais le président de la République s'installe face à ce jeune homme, qui pourtant s'excuse, et lui fait un sermon. Est-ce que c'était vraiment indispensable ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Moi, j'aimerais qu'on parle des centaines d'autres jeunes qui étaient là et qui rendaient hommage à des gens qui, à leur âge, à 15 à 16 ans, ont risqué leur vie, ont parfois donné leur vie ou donné leur sang pour qu'aujourd'hui on puisse vivre dans un pays libre, et c'est de cela dont j'aimerais qu'on parle et pas de celui qui a accueilli le président par un « Manu » un peu familier, et par ailleurs en commençant à chanter l'Internationale. Hier on chantait la Marseillaise, on chantait le Chant des partisans, et on rendait hommage à des gens qui à 15 ans, 16 ans, 17 ans, se sont engagés, y ont parfois laissé leur peau, pour nous permettre aujourd'hui de vivre librement. C'est ceux-là qu'on honorait hier.
CAROLINE ROUX
Qu'est-ce qu'il voulait démontrer, le président, en faisant cela ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Simplement qu'il fallait marquer le respect, non pas à la personne, mais à la fonction du président de la République, et surtout à cette journée de mémoire, c'était le 18 juin, il y a encore des compagnons de la Libération qui sont en vie, ce sont ceux qui, comme monsieur CORDIER ont rejoint la France libre, ils avaient l'âge de ces jeunes qui passent le brevet ou le baccalauréat depuis hier, c'est à ceux-là qu'on rendait hommage. C'est aussi la transmission, et il faut aussi transmettre des valeurs et c'est parfaitement assumé.
CAROLINE ROUX
Et les valeurs, c'est effectivement celles de ce 18 juin, mais, « si tu veux un jour faire la Révolution, apprends à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même ». Passe ton bac d'abord, quo qu'il se passe, quoi.
BENJAMIN GRIVEAUX
Très franchement, je ne suis pas sûr qu'on mérite de s'y arrêter aussi longtemps, mais je suis ravi qu'on puisse s'y arrêter aussi longtemps.
CAROLINE ROUX
C'est la parole du chef de l'Etat et elle a été postée, vous le savez bien, sur le compte Twitter de l'Elysée.
BENJAMIN GRIVEAUX
C'est la parole du chef de l'Etat à la jeunesse de ce pays, qui est de lui dire : prends-toi en main, travaille, réalise des choses, soit au fond, et c'est ce qu'il dit a ce jeune, puisqu'il a mis la totalité l'échange en ligne, et pas seulement que les 10 secondes qui ont été reprises sur toutes les antennes, il met la totalité de l'échange, j'invite nos téléspectateurs à aller sur le compte Twitter du président de la République, à écouter la totalité de l'échange.
CAROLINE ROUX
Jusqu'au bout, c'est marqué.
BENJAMIN GRIVEAUX
Et il lui dit : « Si tu as envie d'être révolutionnaire, si au fond ton idéal, il faut se donner les moyens de son idéal, pour ça il faut travaille ».
CAROLINE ROUX
C'est dit. Le président se rend en Allemagne aujourd'hui, où Angela MERKEL est défié par son propre ministre de l'Intérieur, qui lui impose un ultimatum, 15 jours, pour négocier une solution européenne au défi migratoire. En fait, l'enjeu de la journée a changé : il faut sauver MERKEL.
BENJAMIN GRIVEAUX
L'enjeu de la journée, il européen, il faut d'abord rappeler que c'est un Conseil des ministres franco-allemand qui prépare un Conseil européen, à la fin du mois de juin, qui sera décisif, puisque l'Europe connaît sans doute la plus grave de ses crises depuis sa création. Elle est liée à différents sujets, le sujet de la protection de nos concitoyens, protection sur le plan économique, protection commerciale et puis, vous l'avez dit, sur la question migratoire qui s'est invitée dans les débats depuis maintenant de nombreuses années, qui a fait que le vent du populisme s'est levé dans certains pays d'Europe, l'Allemagne, c'est , le Brexit on est l'une des manifestement conséquences, l'Italie plus récemment avec les élections législatives. Donc l'enjeu de ce Conseil des ministres franco-allemand, c'est d'arriver à avoir des positions communes sur des sujets, sur des sujets, comme la question migratoire ; je note que la chancelière allemande, il y a une quinzaine de jours, dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, avait fait un mouvement sur des propositions faites par le président de la République, à savoir la constitution d'une autorité européenne migratoire, le renforcement des moyens FRONTEX et donc des moyens opérationnels pour conserver la main sur nos frontières et les frontières européennes. Ça sera difficile, mais c'est dans cet état d'esprit que le Conseil des ministres franco-allemand se tiendra aujourd'hui.
CAROLINE ROUX
Quand vous entendez le ministre allemand de l'Intérieur, qui veut construire avec l'Italie, avec l'Autriche, un axe ce sont ses mots un axe volontaire sur l'immigration, vous vous dites quoi ? Est-ce qu'on peut aller à rebours de ce mouvement, ce mouvement, vous avez parlé de populisme qui monte et qui demande une fermeture des frontières, qui demande une forme de dureté d'Etat vis-à-vis de la politique migratoire ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Je me dis que, quand on est ministre, on choisit les mots qu'on emploie et que le terme d'axe est sans doute plus que malheureux. Ça c'est la première chose. Et la deuxième chose c'est que, moi je ne veux pas, je suis un enfant d'Europe, j'ai grandi avec l'Europe, l'Europe pour moi c'est la paix, c'est la prospérité, c'est le partage, c'est l'ouverture et donc je ne laisserai pas ma génération, je crois que la responsabilité de ma génération c'est au fond de défendre cela, de défendre la solidarité européenne contre les populismes, contre tous les populismes d'extrême gauche, comme d'extrême droite, et donc c'est ce combat-là auquel nous allons nous atteler, c'est une proposition franco-allemande qui doit être faite sur la question migratoire, et c'est en avançant avec les autres pays européens, que nous arriverons à traiter cette question qui sera centrale dans les années à venir. Si chacun se replie sur ses frontières nationales, nous n'y arriverons pas.
CAROLINE ROUX
Et quand vous entendez Donald TRUMP, qui fait la leçon à l'Europe, qui souffle sur les braises, il dit : le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants. On ne veut pas qu'il se passe aux Etats-Unis ce qui s'est passé en Europe, réellement on a des images d'enfants qui sont séparés de leurs parents à la frontière mexicaine. Ce moment, il ne concerne pas
BENJAMIN GRIVEAUX
Moi je ne veux pas qu'il se passe en Europe, ce qu'il se passe aux Etats-Unis. Nous n'avons pas le même modèle de civilisation, nous n'avons pas, manifestement, nous ne partageons pas certaines valeurs.
CAROLINE ROUX
Elles vous choquent ces images.
BENJAMIN GRIVEAUX
Ces images évidemment sont choquantes et à l'évidence, nous, nous sommes là pour défendre un idéal européen qui est un idéal de paix, de liberté, c'est aussi le sens de la cérémonie qui était hier tenue au Mont Valérien, c'est un appel aussi à l'Europe que nous allons faire, et la France sera à l'initiative, comme nous le sommes depuis le premier jour du quinquennat d'Emmanuel MACRON.
CAROLINE ROUX
Certains qui vous écoutent ce matin, peuvent se dire en vous écoutant, et ces propos d'ouverture et de paix, etc., que vous auriez pu accueillir, que la France aurait pu accueillir l'Aquarius.
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais le geste a été proposé par l'Espagne, la France va envoyer l'OFPRA. Nous avons dit, dès le départ, que de demain si de nouveaux bateaux venaient à croiser les côtes françaises en situation de détresse, nous appliquerions évidemment la règle de l'accueil. Depuis le début de l'année, la France a reçu 26 000 demandes d'asile, l'Italie 18 000, l'Espagne quelques milliers. La France prend sa part, je ne laisserai pas dire que la France est absente sur cette question, qui est une question centrale, qui est une question morale pour l'Europe et une question de solidarité entre les pays européens.
CAROLINE ROUX
La loi PACTE, c'est aujourd'hui, c'est une loi qui peut permettre d'enrayer la baisse de la croissance, on lit ce matin dans la Presse que grâce à la loi PACTE c'est un point de PIB.
BENJAMIN GRIVEAUX
Alors, c'est 0,4 points à l'horizon de 2025 et un point de PIB à long terme. Le but de cette loi, il est simple : c'est que, en France, les entreprises qui embauchent le plus ce sont les TPE et les PME, et que nos TPE nos PME, elles ont beaucoup de barrières qui les empêchent de grandir, d'exporter de ce numériser, de croître et donc d'embaucher. L'objectif de cette loi c'est de lever ses barrières-là et de permettre à nos entreprises de grandir, de se financer, d'innover, d'embaucher, de faire tomber les barrières parfois entre recherche publique et entreprises, bref d'avoir un nouveau modèle économique qui permette à notre pays de gagner ses points de croissance et surtout des emplois.
CAROLINE ROUX
Merci beaucoup. C'est à vous Laurent.
BENJAMIN GRIVEAUX
Merci à vous.
LAURENT BIGNOLAS
Merci Caroline, bonne journée à tous les deux.Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 juin 2018