Déclaration de M. Gérard Collomb, ministre de l'intérieur, en réponse à une question sur la politique migratoire, à l'Assemblée nationale le 27 juin 2018.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 27 juin 2018

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs Les Députés,
Monsieur le Député,
Vous évoquez la chute importante du nombre de migrants qui traversent la Méditerranée. Il est vrai qu'en l'espace de six mois, si l'on compare les six premiers mois de cette année aux six derniers de l'année précédente, on note une diminution de 77% de ce nombre. Comment cela s'est-il fait ?
Cela s'est fait d'abord grâce aux accords qu'avait passés l'ancien gouvernement italien avec les autorités libyennes, ensuite grâce à l'action que mène le président de la République pour rétablir une autorité en Libye, enfin grâce à celle que nous menons auprès de certains pays, comme le Niger. Un certain nombre d'entre nous ont participé à la conférence de Niamey, que la France a organisée avec tous les pays de la région. Depuis que le Niger s'est engagé, on ne voit plus, comme c'était le cas par le passé, des centaines et des centaines de personnes mourir dans le désert.
Cela, nous le faisons en même temps - oui, en même temps ! - qu'une politique de solidarité. Et s'agissant du cas particulier du Lifeline, il n'est pas acceptable que ce bateau ait coupé ses balises, qu'il ait refusé de répondre aux messages des autorités maritimes et qu'il se soit prévalu indûment du pavillon néerlandais. Mais parce que les migrants n'en sont pas responsables, une équipe de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides est d'ores et déjà présente sur place et huit pays ont décidé ensemble.…source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 juillet 2018