Déclaration de M. Pierre Bérégovoy, Premier ministre, sur la défense européenne et les orientations pour la France, Paris le 1er octobre 1992.

Prononcé le 1er octobre 1992

Intervenant(s) : 

Circonstance : Colloque international "Un nouveau débat stratégique" à Paris du 29 septembre au 1er octobre 1992

Texte intégral

Mesdames,
Messieurs,
Le Président de la République m'a demandé de bien vouloir clore vos travaux. Quand je dis "clore" c'est une manière de parler :
"le nouveau débat stratégique" : - puisque tel est votre thème ambitieux - reste ouvert.
Les éminentes personnalités qui sont venues s'exprimer dans cette enceinte vous ont livré le fruit de leur expérience et l'état de leurs réflexions.
Les échanges, au sein des cinq commissions que vous aviez constituées, ont été animés et riches d'enseignements.
Je souhaite simplement, après m'en être entretenu avec le Président de la République, vous dire la position du gouvernement français sur les grands thèmes dont vous avez débattu, en me plaçant dans la perspective qui fut la vôtre, celle de la sécurité.
Le monde s'est profondément transformé ces dernières années, c'est une évidence. Ces transformations n'ont pas atteint leur terme. Il serait donc imprudent d'en tirer des conclusions hâtives. Il apparaît en revanche nécessaire d'analyser les conséquences perceptibles de la révolution géopolitique à laquelle nous avons assisté, et d'en formuler les premiers enseignements pour notre sécurité.
Ces conséquences, pour une grande part, sont heureuses. La chute de l'empire soviétique, en mettant fin à un ordre arbitraire et injuste, a libéré de sa tutelle les Républiques de l'ancienne Union et les pays d'Europe centrale et orientale qui lui étaient soumis. La liberté retrouvée par des nations qui en étaient privées depuis des décennies est aujourd'hui une réalité dont la France se réjouit.
La fin de la Guerre froide, dont les effets se répercutaient sur toute la planète, c'est la possibilité d'une réduction des armements. Les progrès du désarmement se sont traduits par la disparition du Pacte de Varsovie, le retrait d'Europe centrale d'une grande partie des forces armées de l'ancienne Union soviétique, et, en application du traité sur la limitation des forces classiques, par une véritable diminution du degré de militarisation du continent européen.
Quant aux intentions affichées par les Russes et les Américains de réduire dans des proportions importantes leurs arsenaux nucléaires stratégiques, elles sont positives et j'espère qu'elles seront vérifiées aux échéances annoncées.
Le mouvement général vers la démocratie a rendu possible la charte de Paris pour une nouvelle Europe, signée en novembre 1990 par 34 chefs d'Etats de la Conférence sur la sécurité et la Coopération en Europe (CSCE). Elle organise des rapports de confiance et de transparence qui constituent, en eux-mêmes, un progrès important.
La volonté de coopérer est manifeste enfin à travers la construction de l'Union européenne. La perspective d'une communauté de destin entre les nations européennes devrait sceller la fin d'antagonismes séculaires et permettre de préserver sur notre continent un pôle de paix et de sécurité exemplaire.
Et pourtant, malgré ces avancées remarquables, l'actualité nous rappelle chaque jour une réalité inquiétante ; il ne faut pas se laisser gagner par l'euphorie, et croire que l'humanité a exorcisé ses démons.
La situation de nombreux pays confrontés à de grandes difficultés économiques et sociales, en Europe et en d'autres parties du monde, reste préoccupante. L'équilibre de la paix est menacé par des aspirations nationalistes et des revendications ethniques qui peuvent désormais s'exprimer librement.
Les républiques de l'ex-Union soviétique notamment sont susceptibles de se trouver dans une situation dangereuse, alors qu'elles disposent encore du potentiel hérité d'une grande puissance militaire. Ces pays doivent trouver un nouvel équilibre.
Il faut aussi porter notre regard au-del de l'Europe, là où s'aggravent les écarts de développement, où s'accroissent les déséquilibres, en particulier sur le continent africain. Ces situations favorisent la naissance de crises qui peuvent déboucher sur des conflits, et retarder le développement auquel aspirent les peuples.
La sécurité reste donc au premier rang des préoccupations des responsables politiques. La disparition de l'ordre injuste de Yalta ne doit pas accoucher du chaos ; nous devons au contraire contribuer à consolider un nouvel ordre du monde, fondé sur la liberté des peuples et le droit des minorités ainsi que sur le respect des règles internationales et le règlement négocié des différends.
Le combat pour la paix et la sécurité s'impose évidemment à la France qui doit garantir l'indépendance et l'intégrité de son territoire.
C'est une responsabilité nationale, mais elle ne s'exerce pas solitairement.
L'Alliance Atlantique dont l'apport à la sécurité européenne a été déterminant, doit continuer à jouer un rôle majeur pendant cette période de transition et la France entend y rester totalement fidèle. Comme tout système de défense, elle ne saurait rester figée et s'adaptera à la nouvelle donne stratégique.
La construction européenne doit se poursuivre et se consolider. La communauté d'intérêts et de valeurs qui réunit nos douze pays nous a conduit à reconnaître la nécessité d'une défense européenne. Nous avons montré la voie en créant un corps européen, actuellement composé d’éléments français et allemands. Et nous avons la volonté, avec d'autres pays, en particulier l'Allemagne, de poursuivre nos efforts et de faire de l'Union de l'Europe occidentale l'instrument de la politique de défense de l'Union Européenne. Cette évolution vers une défense européenne n'est pas seulement une nécessité pour nous-mêmes. Elle sera un jour reconnue par les pays qui souhaitent rejoindre notre communauté et contribuer à la consolidation d'un pôle de stabilité sur notre continent.
Il y a là un chantier important pour l'avenir.
Mais au-delà de l'Europe occidentale nous voulons contribuer à l'avènement d'un ordre international fondé sur le respect du droit et sur le règlement négocié des différends. Nous devons participer au renforcement des pouvoirs des organisations internationales. Nous devons être en mesure d'intervenir pour le maintien ou le rétablissement de la paix, soit seuls pour défendre nos intérêts nationaux ou pour aider les pays avec lesquels nous avons des accords de défense ; soit aux côtés de nos partenaires et de nos alliés pour défendre des intérêts communs ; soit enfin sur décision du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies. Nous en sommes l'un des cinq membres permanents, et nous entendons bien assumer les responsabilités que cette fonction nous impose.
La dimension de cette action internationale a pris une ampleur nouvelle ces dernières années ; il nous faut en tenir compte dans l'évolution de notre appareil de défense au même titre que la dimension européenne.
Vous comprenez bien que l'action de la France au service de la paix ne peut être réduite à l'intervention ici ou là d'un simple corps expéditionnaire chargé de rétablir l'ordre et de sanctionner des fauteurs de troubles. La politique de défense de la France doit être conduite avec l'armée de la Nation, conformément à notre tradition républicaine. Dans ce contexte, le débat sur les mérites respectifs de l'armée de métier et de l'armée de conscription me parait déplacé. Nos armées sont constituées à parts à peu près égales de professionnels et d'appelés ; cet équilibre raisonnable correspond à nos besoins et à quelques aménagements près, il ne m'apparaît pas souhaitable qu'il soit bouleversé.
Il est essentiel que la jeunesse de notre pays participe de toutes ses forces à cette grande ambition nationale, européenne, humaine au service de la paix et de la sécurité. Le service national sera aussi l'occasion d'un éveil à une identité européenne, à la prise de conscience d'une communauté de valeurs. Je suis convaincu que tel est le sens de l'engagement des centaines de nos jeunes gens qui se sont portés volontaires pour servir dans nos unités déployées en Yougoslavie.
Le temps est sans doute venu d'ouvrir plus largement le service national à des activités civiles. Cela correspond d'ailleurs à la diminution des besoins des armées. Mais surtout des appels à la solidarité et à la coopération se font sentir dans notre pays et au-delà de nos frontières : notre jeunesse y trouvera un champ d'action où pourront s'exprimer utilement sa générosité, sa disponibilité et sa compétence.
J'ai parlé de notre engagement déterminé dans l'Alliance, de la perspective d'une Europe de la défense, enfin de notre participation à l'action des organisations internationales. Rien de tout cela n'est possible ni souhaitable sans le préalable que vous avez tous en tête : notre capacité à maintenir une défense indépendante pour garantir nos intérêts propres, assurer la sécurité de notre territoire et la protection de notre population.
Il faut rappeler une fois encore que notre défense continuera à reposer sur la dissuasion nucléaire.
J'ai pu lire ici ou là que les évolutions stratégiques à l'Est rendaient moins pertinente notre doctrine de dissuasion. On voit aussi se développer l'idée d'une dissuasion conventionnelle : la très grande précision des armes classiques permettrait d'exercer sur un adversaire éventuel une terreur identique à celle des armes nucléaires. Il n'en est rien. Les armes classiques restent des armes d'emploi. Elles autorisent une bataille qu'un des protagonistes garderait l'espoir de gagner.
Seules les armes nucléaires donnent à la dissuasion sa dimension absolue en raison des dégâts irréparables qu'elles occasionneraient de part et d'autre. Ces armes ne sont pas faites pour gagner la guerre, mais pour l'empêcher et la prévenir.
Le choix français d'une stratégie de dissuasion nucléaire conserve toute sa pertinence dans le contexte international actuel. La dissuasion nucléaire est au coeur de notre politique de sécurité : elle garantit notre indépendance, la défense de nos intérêts vitaux, et elle contribue en même temps au maintien de l’équilibre stratégique en Europe.
S'agissant des moyens de cette stratégie, je rappelle que notre doctrine, que l'on pourrait dire de dissuasion minimale est fondée sur l'existence de forces nucléaires maintenues à un strict niveau de suffisance. La très sensible diminution des menaces qui pesaient sur notre sécurité nous a d'ailleurs conduits à alléger notre dispositif nucléaire, même si, l'essentiel est maintenu. Quant à notre participation éventuelle à des négociations sur le désarmement nucléaire, elle ne sera envisageable que lorsque les grandes puissances nucléaires auront atteint, à la mesure de leur territoire, un niveau d'armement comparable à celui dont dispose notre pays.
La confirmation que je fais aujourd'hui de l'attachement de la France à la stratégie de dissuasion et à un certain nombre de règles qui lui sont liées ne signifie pas pour autant que toute évolution de doctrine soit définitivement exclue.
Le Président de la République s'est interrogé au début de cette année sur la possibilité d'une doctrine de dissuasion nucléaire européenne.
Vous en avez débattu pendant ce colloque. La mise sur pied d'un corps européen nous montre combien il est difficile et long de constituer l'embryon d'une défense européenne classique ; a fortiori l'adoption d'une doctrine de dissuasion européenne nécessitera-t-elle encore du temps et du travail tant la question est complexe et sensible. Une démarche préalable consisterait sans doute à rapprocher les points de vue des deux puissances nucléaires de la Communauté : la Grande-Bretagne et la France. Ce serait un premier pas utile.
On peut aussi se poser la question des menaces qui pourraient émaner de pays susceptibles de posséder des armes stratégiques et qui seraient insensibles à la logique de la dissuasion. Notre réponse sur ce sujet est simple. Nous disposons d'une gamme d'armes nucléaires dont la diversité doit nous permettre de faire face à toutes les situations. C'est affaire de détermination.
Dans ces conditions, il ne me semble pas souhaitable d'adhérer au projet de bouclier spatial anti-missiles ; certes le volet "alerte-précoce" de ce programme peut paraître intéressant ; il pourrait préfigurer un système international de contrôle et de transparence à partir de l'espace. Mais, outre que ses capacités sont limitées par des contraintes techniques, il présente le risque inacceptable de relancer la course aux armements et de militariser l'espace, allant ainsi à contre-courant des efforts de désarmement nucléaire.
En réalité, la véritable réponse se trouve dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. Nous sommes donc déterminés à oeuvrer dans la voie du désarmement nucléaire dans les conditions que j'ai rappelées il y a quelques instants.
L'action contre la prolifération exige surtout des pays producteurs qu'ils fassent preuve d'une grande retenue dans l'exportation de leurs armements. Quels que soient les enjeux industriels, nous devons faire adopter un code de conduite dans ce domaine par le groupe des cinq auquel nous participons. Nous avons sans doute intérêt à fournir à certains pays les moyens d'assurer leur sécurité, mais nous devons en revanche nous interdire d'alimenter les conflits. Il y va de la cohérence non seulement de notre doctrine de dissuasion mais aussi de notre politique de sécurité au service de la paix.
Nous devons aussi maintenir nos forces classiques, même si elles doivent remplir leur mission dans des conditions nouvelles. En grande partie conçues et organisées pour faire face à un affrontement majeur en Europe, dont la probabilité parait désormais très faible, les forces classiques doivent être repensées en fonction de ce nouveau contexte.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, il faut fout faire pour que les incendies qui risquent de s'allumer dans le monde soient prévenus, et que ceux qui se déclenchent soient maîtrisés.
Tout faire ne signifie pas que la France, l'Europe, les Nations-Unies doivent disposer d'armées considérables et intervenir à tout propos dans les affaires des Etats. Tout faire, cela veut dire d'abord que la communauté internationale - et la France y tient son rang - entreprenne une politique d'apaisement des antagonismes, aide au développement économique et encourage le progrès social ; tout faire, c'est également rendre possible l'application de cette politique, par la prévention et le règlement des crises, par le maintien et le rétablissement de la paix.
La responsabilité de mettre en oeuvre cette politique ne peut incomber aux seules forces armées ; elles n'en sont qu'un instrument, mais leur concours est essentiel à la réussite de l'entreprise. C'est pourquoi elles doivent se préparer à cette mission et s'organiser pour répondre de façon appropriée aux situations les plus diverses.
Les armées sont requises dès le temps normal pour prévenir les dangers de crises et exercer un effet apaisant. C'est la fonction de nos forces prépositionnées outre-mer et dans certains pays africains ; c'est le rôle de notre coopération militaire qui concourt à la sécurité de nombreux Etats en apportant à leurs armées une aide technique et une assistance opérationnelle.
Mais la prévention des crises repose aussi sur un système de renseignement assurant une vigilance permanente et capable de donner l'alerte en temps opportun. Je sais que c'est une des préoccupations du Ministre de la Défense. Cet objectif sera poursuivi avec détermination. Nous consacrerons les moyens humains et techniques nécessaires à la montée en puissance rapide de nos capacités en ce domaine.
Voilà en outre un domaine privilégié de coopération avec ceux de nos partenaires qui sont soucieux comme nous de disposer de leurs propres systèmes d'information.
Les armées doivent avoir également la capacité d'intervenir en temps de crise pour en limiter les effets et permettre le retour à la paix. Nous le voyons actuellement en Yougoslavie, au Cambodge et dans bien d'autres pays, ces crises revêtent des formes diverses, elles peuvent se dérouler plus ou moins loin de notre territoire, et nécessiter des moyens d'importance variable selon leur intensité. Dans certains cas nous serons amenés à agir seuls, en raison d'accords particuliers qui nous lient à tel ou tel Etat ou en fonction de nos intérêts nationaux ; dans la plupart des situations nous interviendrons avec d'autres sous l'égide d'organisations internationales.
Cet éventail des crises et leur degré d'urgence permettent de fixer le catalogue des capacités dont doivent disposer nos armées. Je ne veux pas les développer ici car elles ne sont pas au centre de vos débats et le Ministre de la Défense aura prochainement l'occasion de s'exprimer sur ce sujet.
Je rappelle simplement que les principales mesures portent sur le format de nos armées, sur la réorganisation des grands commandements et sur de notre mobilité stratégique.
Je voudrais en revanche insister sur un point : les équipements de nos armées font appel à des technologies modernes et coûteuses, qu'il devient de plus en plus difficile de développer seuls dans le contexte budgétaire actuel.
Nos partenaires connaissent les mêmes difficultés. Le moment est venu d'envisager la constitution d'une véritable industrie européenne d'armement, par le rapprochement de nos industries nationales et la coopération sur des projets d'équipements communs. La France doit donner l'exemple et poursuivre la restructuration de ses industries d'armement, en consolidant celles qui sont vitales pour sa propre sécurité, en rapprochant de partenaires européens celles qui sont en mesure de fabriquer des équipements communs, enfin en incitant celles qui en ont la capacité à diversifier leur production.
Mesdames et Messieurs, la qualité de notre défense repose d'abord sur la qualité des hommes et des femmes qui y participent.
Je veux rendre hommage ici au dévouement, à la disponibilité et à la maîtrise dont font preuve nos soldats, notamment en Yougoslavie et au Cambodge. Je salue la mémoire de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie, pour protéger la paix ; je partage la souffrance de ceux qui ont été meurtris en accomplissant leur devoir.
Je sais que les obstacles rencontrés ne tempèrent pas l'enthousiasme et la détermination de nos hommes, qui ont compris la grandeur de leur mission.
Certaines unités de nos armées avaient déjà pour vocation et pour tradition de servir au-delà de nos frontières ; leur conduite a honoré notre pays. C'est ce modèle qui doit inspirer désormais l'action du personnel militaire. Sans rien perdre de sa capacité opérationnelle, le soldat doit accroître ses compétences à des domaines nouveaux : je pense en particulier à l'action humanitaire car elle est inséparable des entreprises de maintien de la paix, de rétablissement des droits et de défense de la dignité des hommes.
Quels que soient l'enthousiasme et les qualités des hommes, la compétence exige un effort particulier de formation. Il faut donc poursuivre cet effort pour apporter à chacun les atouts nécessaires à l'accomplissement de sa mission, et lui faire prendre conscience des responsabilités nouvelles du soldat, appelé à défendre des valeurs humanitaires et une conception du droit fondée sur la liberté.
Je l'ai déjà dit, mais il convient d'y insister : l'ampleur de la tâche doit mobiliser toutes les énergies et toutes les compétences, qu'il s'agisse des cadres de carrière, des engagés sous contrat, des appelés du contingent et de nos cadres de réserve. La diversité des hommes et des femmes qui servent dans nos armées et leurs expériences individuelles constituent un atout supplémentaire et essentiel de notre dispositif de défense. Elles sont en tout cas le gage de l'efficacité de leur action, au service de la France et au service de la paix.
CONCLUSION
Pour conclure, l'esprit de défense s'acquiert par l'adhésion des hommes. Cette adhésion personnelle se forge à travers une réflexion qui peut être critique mais ne peut être limitée au seul milieu des armées. D'où l'intérêt de formules telles que ce colloque : il a associé militaires, universitaires, ingénieurs, industriels, syndicalistes, hommes politiques et éminents experts étrangers. C'est très bien.
Pierre JOXE a souhaité qu'en ce débat la parole soit libre et je l'en félicite. Il faut persévérer dans cette voie. Je souhaite donc que ce colloque devienne le rendez-vous annuel des armées avec tous ceux, qui, en France et à l'étranger, participent à la réflexion sur la défense. Merci au Ministre de la Défense pour cette première : merci à tous les participants. Poursuivez vos réflexions. Manifestez votre intérêt pour la défense, élément de la sécurité collective, condition de la paix et de la stabilité du monde. Et donnons nous rendez-vous pour l'an prochain. Merci.