Texte intégral
Bonjour à tous. Je suis très heureuse d'être présente parmi vous, notamment aux côtés des deux Ministres égyptiennes, que je félicite pour leur nomination renouvelée récemment au sein du gouvernement égyptien.
Je me réjouis de la transition économique de l'Égypte au cours des dernières années et des derniers mois, par des réformes nécessaires et courageuses. Nous voyons déjà les premiers effets positifs de ces réformes. Elles visent à rétablir les fondements macroéconomiques du pays, à améliorer la situation structurelle de l'économie et à restaurer la confiance des marchés. Surtout, ces réformes ont été conduites en veillant à préserver les catégories les plus vulnérables de la population et en concentrant les aides sociales sur ceux qui en avaient le plus besoin. Nous avons soutenu par exemple au cours des derniers mois la mise en place de la Couverture Maladie Universelle ; des dispositifs très utiles sont mis en place, car la réforme économique peut être déstabilisante pour certaines catégories, et il est donc important de prendre en compte de ses impacts.
Ces réformes sont de nature à attirer de nouveaux investissements et à contribuer à la croissance et à la prospérité du pays. Le défi, pour les autorités égyptiennes, est double : d'une part, continuer de développer les infrastructures pour répondre aux besoins de la population égyptienne sur l'énergie et les transports, par exemple ; d'autre part, poursuivre les réformes structurelles pour assurer le développement des entreprises (en particulier des P.M.E. créatrices d'emplois) et attirer les investisseurs étrangers.
Sur ces deux défis, la France et les entreprises françaises veulent être présentes pour contribuer au développement de l'Égypte dans un esprit de bénéfice mutuel. La relation franco-égyptienne se porte bien. Le stock d'investissement direct étranger français atteignait 1,6 milliard d'euros en 2016, plaçant la France au 5ème rang des investisseurs. Avec 160 filiales qui emploient plus de 30 000 personnes, les entreprises françaises ont su s'inscrire durablement dans le paysage économique égyptien. Ce rôle d'investisseur et de partenaire-clé, nous voulons encore le renforcer : c'est le message qu'a passé le Ministre Bruno Le Maire lors de la visite du Président Sissi en France en octobre dernier.
Notre partenariat économique, qui est historique, doit également se tourner vers l'avenir. Nos entreprises ont contribué à bâtir des infrastructures emblématiques, en Égypte, en utilisant toute la gamme de notre expertise et de nos outils de financement en faveur du développement. Nous voulons poursuivre dans cette voie, avec des projets identifiés par exemple dans le secteur de l'énergie. Nous voulons également contribuer au développement des P.M.E. et à la création d'emplois, notamment pour les jeunes égyptiens.
Les entreprises françaises ont un rôle-clé à jouer et souhaitent accompagner cette transition économique, et contribuer à la réalisation des projets structurants de l'économie égyptienne. Mesdames les Ministres, vous voyez d'ailleurs réuni ici un petit échantillon des entreprises ayant investi en Égypte ; elles continueront de le faire dans tous les secteurs définis comme prioritaires par les autorités égyptiennes.
Les entreprises françaises l'ont montré : elles croient au potentiel de l'Égypte comme terre d'investissement. La présence française est particulièrement diversifiée ; industries, infrastructures, transports, distribution, télécommunications, services, agroalimentaire et énergie : autant de secteurs où les entreprises françaises font avec confiance le pari de l'Égypte. Cette confiance ne date pas d'hier : lorsque nos entreprises s'engagent, elles le font à long terme. Beaucoup d'entreprises françaises sont présentes en Égypte depuis des dizaines d'années : elles sont fidèles à votre pays même pendant les temps difficiles qu'il a pu traverser. Pour plusieurs, elles souhaitent encore accentuer leur présence dans votre pays, elles y créent des emplois, contribuent au transfert d'expertise entre nos deux Nations, contribuent à renforcer et enrichir les liens qui nous unissent historiquement.
Signe de l'intérêt jamais démenti que les entreprises françaises portent à l'Égypte : en deux ans, trois délégations du MEDEF se sont rendues en Égypte et d'autres sont annoncées dans les mois à venir. La ville durable, l'économie numérique, et d'autres secteurs en pleine croissance suscitent toujours un vif intérêt parmi nos entreprises. Gageons que d'autres secteurs émergeront, comme l'économie de la santé (puisque l'Égypte est engagée dans une grande réforme de son Assurance-maladie) ou l'économie portuaire (avec là encore d'ambitieux projets). Puissent les discussions qui se noueront ce matin se traduire par des relations économiques toujours plus profondes, au bénéfice réciproque de nos deux pays.
Je vous souhaite une journée extrêmement féconde d'échanges sur ces sujets. Je vous remercie.
Source https://www.imarabe.org, le 7 août 2018