Texte intégral
Nous installons aujourd'hui le conseil d'administration de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments.
Déjà, avant même son installation officielle, cette Agence était plongée dans l'actualité des crises actuelles de la sécurité sanitaire, avec l'alerte à la dioxine provoquée par des graisses animales contaminées en Belgique.
Dans cette affaire, l'AFSSA a déjà montré sa réactivité, sa capacité à produire une évaluation sanitaire de qualité, très rapide, en relation avec la gestion de la crise par le Gouvernement.
L'Agence a donc déjà jeté une base du succès qu'elle entend développer : être pour le Gouvernement français l'agence d'évaluation du risque sanitaire et nutritionnel des aliments indépendante et opérationnelle , que chacun attend.
Le bien fondé de la création de l'AFSSA apparaît donc aujourd'hui clairement. Il faut un large panel d'experts, compétents, mobilisables - parfois avec un préavis très court -, pour donner l'expertise du risque sanitaire et nutritionnel lié aux aliments.
Nous savons tous que l'homme entretient avec l'alimentation un rapport extrêmement fort. C'est pourquoi l'indépendance et l'efficacité de l'expertise conduite par l'AFSSA est un élément clé de la gestion de la réglementation alimentaire et, nous l'avons vu aussi, de la gestion des alertes sanitaires.
Vous savez que l'Agence, indépendante dans le contenu de son expertise, est placée sous la triple tutelle des ministres en charge de la santé, de l'agriculture et de la consommation. Si la crise de la dioxine a révélé l'efficacité et la réactivité de l'AFSSA, elle a aussi montré que les trois départements ministériels sont capables, lorsque l'intérêt de la santé des consommateurs est en jeu, d' unir leurs forces et leurs compétences et de travailler en commun, en plein partenariat, tant au plan central que sur le terrain.
Si les crises peuvent avoir des vertus, l'alerte sur la dioxine aura au moins montré la capacité de l'AFSSA à donner une expertise forte, rapide et opérationnelle, et la capacité des ministères gestionnaires de la crise à mettre en uvre des moyens d'action forts, rapides et opérationnels.
Je constate ensuite que les relations se mettent en place entre les services administratifs et l'Agence dans des conditions satisfaisantes.
Par exemple, le professeur Martin, directeur de l'évaluation de votre Agence, a été récemment associé au conseil des laboratoires de la DGCCRF , à côté de membres extérieurs qui donnent leur avis sur tel ou tel projet, qu'il s'agisse de recherche, de méthodes d'analyse, d'investissement.
Je constate, enfin, à un an de la présidence française de l'Union européenne, que la mise en place de l'AFSSA renforce notre autorité et notre force de conviction sur l'évaluation du risque lié aux aliments. Les Britanniques vont à leur tour, vraisemblablement, créer une agence, selon des orientations quelque peu différentes. Sachons donc tirer les fruits de cette mise en place.
J'en viens aux perspectives et aux orientations en mettant l'accent sur des préoccupations actuelles.
Il est clair que les avis rendus sont publics - et doivent l'être - mais l'opinion a bien du mal à comprendre et à savoir pourquoi tel seuil a été choisi, s'il est toujours fondé, sur quelles bases il a été retenu. Vous avez donc un effort de communication, sur des sujets sensibles à produire et à entretenir. Je sais que vous avez pleinement conscience de ce pari de la communication et que vous vous y engagez.
La coopération européenne devra être développée. On ne peut imaginer que les commissions de sécurité européennes, quels que soient leurs noms quand elles existent, ne collaborent pas très activement. Elles devraient même partager leurs travaux d'étude et d'expertise. Peut-être y aura-t-il un jour une agence européenne de sécurité, mais il reste nécessaire que les agences nationales coordonnent avec la plus grande efficacité leurs travaux. C'est une orientation essentielle pour l'avenir.
(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 28 juin 1999)
Déjà, avant même son installation officielle, cette Agence était plongée dans l'actualité des crises actuelles de la sécurité sanitaire, avec l'alerte à la dioxine provoquée par des graisses animales contaminées en Belgique.
Dans cette affaire, l'AFSSA a déjà montré sa réactivité, sa capacité à produire une évaluation sanitaire de qualité, très rapide, en relation avec la gestion de la crise par le Gouvernement.
L'Agence a donc déjà jeté une base du succès qu'elle entend développer : être pour le Gouvernement français l'agence d'évaluation du risque sanitaire et nutritionnel des aliments indépendante et opérationnelle , que chacun attend.
Le bien fondé de la création de l'AFSSA apparaît donc aujourd'hui clairement. Il faut un large panel d'experts, compétents, mobilisables - parfois avec un préavis très court -, pour donner l'expertise du risque sanitaire et nutritionnel lié aux aliments.
Nous savons tous que l'homme entretient avec l'alimentation un rapport extrêmement fort. C'est pourquoi l'indépendance et l'efficacité de l'expertise conduite par l'AFSSA est un élément clé de la gestion de la réglementation alimentaire et, nous l'avons vu aussi, de la gestion des alertes sanitaires.
Vous savez que l'Agence, indépendante dans le contenu de son expertise, est placée sous la triple tutelle des ministres en charge de la santé, de l'agriculture et de la consommation. Si la crise de la dioxine a révélé l'efficacité et la réactivité de l'AFSSA, elle a aussi montré que les trois départements ministériels sont capables, lorsque l'intérêt de la santé des consommateurs est en jeu, d' unir leurs forces et leurs compétences et de travailler en commun, en plein partenariat, tant au plan central que sur le terrain.
Si les crises peuvent avoir des vertus, l'alerte sur la dioxine aura au moins montré la capacité de l'AFSSA à donner une expertise forte, rapide et opérationnelle, et la capacité des ministères gestionnaires de la crise à mettre en uvre des moyens d'action forts, rapides et opérationnels.
Je constate ensuite que les relations se mettent en place entre les services administratifs et l'Agence dans des conditions satisfaisantes.
Par exemple, le professeur Martin, directeur de l'évaluation de votre Agence, a été récemment associé au conseil des laboratoires de la DGCCRF , à côté de membres extérieurs qui donnent leur avis sur tel ou tel projet, qu'il s'agisse de recherche, de méthodes d'analyse, d'investissement.
Je constate, enfin, à un an de la présidence française de l'Union européenne, que la mise en place de l'AFSSA renforce notre autorité et notre force de conviction sur l'évaluation du risque lié aux aliments. Les Britanniques vont à leur tour, vraisemblablement, créer une agence, selon des orientations quelque peu différentes. Sachons donc tirer les fruits de cette mise en place.
J'en viens aux perspectives et aux orientations en mettant l'accent sur des préoccupations actuelles.
Il est clair que les avis rendus sont publics - et doivent l'être - mais l'opinion a bien du mal à comprendre et à savoir pourquoi tel seuil a été choisi, s'il est toujours fondé, sur quelles bases il a été retenu. Vous avez donc un effort de communication, sur des sujets sensibles à produire et à entretenir. Je sais que vous avez pleinement conscience de ce pari de la communication et que vous vous y engagez.
La coopération européenne devra être développée. On ne peut imaginer que les commissions de sécurité européennes, quels que soient leurs noms quand elles existent, ne collaborent pas très activement. Elles devraient même partager leurs travaux d'étude et d'expertise. Peut-être y aura-t-il un jour une agence européenne de sécurité, mais il reste nécessaire que les agences nationales coordonnent avec la plus grande efficacité leurs travaux. C'est une orientation essentielle pour l'avenir.
(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 28 juin 1999)