Déclaration de Mme Nathalie Loiseau, ministre des affaires européennes, en réponse à une question sur l'Union européenne face au défi migratoire, à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2018.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 26 septembre 2018

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Sur l'Aquarius, il y a 58 hommes, femmes et enfants en détresse. Ils vont pouvoir débarquer dans quelques heures à Malte. La France accueillera 18 d'entre eux. Depuis le début de l'été, la France a toujours pris sa part d'humanité pour accueillir une partie importante des réfugiés des bateaux qui se sont présentés en Méditerranée.
Que s'est-il passé depuis le début de l'été ? Un pays, l'Italie, a choisi de fermer ses portes, a choisi de fermer les yeux à la détresse humanitaire. Depuis le début de l'été, la loi de la jungle a remplacé le droit international en Méditerranée. Et depuis le début de l'été, le président de la République avec les chefs d'Etat et de gouvernement des Etats européens progressistes ont choisi de remplir leur devoir d'humanité, en faisant en sorte que ces réfugiés soient accueillis en France, en Allemagne, en Espagne, au Portugal.
Vous avez raison, Madame la Députée, nous ne pouvons pas continuer à réagir au cas par cas, pour quelques centaines de naufragés, puisque depuis l'année dernière il y a dix fois moins d'arrivées vers l'Italie qu'en 2017. Nous devons trouver une solution pérenne, nous l'avons proposée au Conseil européen de juin : la seule solution, elle est européenne, équilibrée, efficace, humaine, il n'y a pas d'égoïsmes nationaux qui peuvent résoudre le défi migratoire, il n'y a qu'une coopération européenne renforcée. Nous y prenons notre part.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 septembre 2018