Déclaration de M. François Huwart, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, en réponse à une question d'actualité sur la position la position de la France dans la négociation de l'OMC à l'intérieur du cadre de L'Union européenne, le 7 novembre 2001.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Les leçons de Seattle ont été tirées en partie. La négociation se présente donc sous un jour favorable. Ce matin s'est tenu à l'Elysée un conseil restreint pour fixer la position de la France dans cette négociation, à l'intérieur du cadre de l'Union européenne.
Comment cette négociation se présente-t-elle ? Le texte aujourd'hui sur la table est bien meilleur que celui de Seattle, mais certaines difficultés subsistent cependant. Notre volonté d'équilibrer la libéralisation par davantage de régulation nous inspire des réserves sur quatre points.
En ce qui concerne l'agriculture, nous n'acceptons pas que les subventions à l'exportation soient supprimées, ni que le rythme d'évolution de la Politique agricole commune soit fixé à Doha.
Deuxième sujet de préoccupation, l'accès aux médicaments : nous souhaitons une clarification en faveur des pays pauvres pour faciliter la lutte contre le sida et les autres maladies graves.
Troisième point, l'environnement doit être mieux pris en compte dans la négociation.
Enfin la dimension sociale de la mondialisation doit être davantage abordée. Nous ne sommes pas dans une stratégie d'échec ni de renonciation, mais dans une stratégie d'affirmation de la position constante de la France, qui est de promouvoir la régulation.
En ce qui concerne les rapports avec la Commission, le mandat comporte suffisamment de souplesse et nous évaluerons sur place les positions du négociateur.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 novembre 2001)