Texte intégral
Je voudrais d'abord rendre hommage à l'intervention et au travail fait par M. Brahimi jusqu'à maintenant. Ce travail remarquable va être encore plus important et décisif dans les jours qui viennent. Il faut avoir en tête l'essentiel : nous commençons à atteindre notre objectif qui était de priver Al Qaïda de son soutien, c'est-à-dire de faire tomber ce régime taleb qui était abominable à beaucoup de points de vue. La première chose que l'on doit ressentir aujourd'hui c'est une satisfaction. Mais elle est immédiatement associée à une préoccupation : au moment où va commencer à se créer l'Afghanistan nouveau pour lequel nous nous sommes engagés, il est très important que ceux qui exercent l'autorité sur le terrain, qui sont pour le moment des chefs militaires, montrent leur souci de la sécurité des populations, contrôlent leurs troupes et que ne s'engage pas à nouveau le cycle des représailles et des vengeances. Il faut qu'ils aient un comportement responsable. Ils savent que c'est ce que nous tous attendons d'eux.
Pour la suite il faut bien sûr accélérer ce qui a été préparé ces dernières semaines. M. Brahimi nous a proposé la voie à suivre. La France le soutient complètement. Elle soutient ses objectifs et les étapes proposées. Nous avions fait, il y a quelque temps, dès le début octobre, des propositions politiques qui allaient dans ce sens. Le moment est venu maintenant de les mettre en uvre sans attendre. Plus vite on ira, mieux cela vaudra. Précisément je crois que l'ONU devrait aller aussi vite à Kaboul et dans les autres villes libérées que la sécurité le permet. Le processus politique, s'il pouvait être lancé dès cette semaine, répondrait à l'accélération sur le terrain. Je ne sous-estime pas les difficultés. Je les connais mais je pense que chaque chef afghan, chaque chef de groupe, chaque représentant d'une entité depuis le gouvernement reconnu jusqu'à l'ensemble des autres forces, chacun doit mesurer aujourd'hui qu'il n'y a qu'une seule chose qui doit compter, c'est l'avenir du pays en tant que tel et que c'est cela qui doit prévaloir sur les calculs d'influence, sur les calculs d'équilibre.
En ce qui concerne l'humanitaire et ensuite la reconstruction - je pense que l'on passera très vite de l'un à l'autre -, je dis oui à la réunion du G 21 de vendredi comme proposé par M. Brahimi, à New York, sous la présidence du Secrétaire général, dont je salue également l'engagement absolument constant dans la résolution de cette question afghane. Réunion du G21 pour lancer le processus et aussi pour lancer un message d'engagement à long terme auprès de l'ensemble du peuple afghan. Ensemble nous allons aider le peuple afghan, les Afghans, les Afghanes à reconstruire un pays, à créer un gouvernement démocratique représentatif à partir d'un Afghanistan en paix. C'est un moment qui peut être tragique, mais c'est aussi une immense opportunité. Il faut aussi, comme l'a proposé M. Brahimi, rapidement définir le type de présence internationale de sécurité dont nous allons avoir besoin. Il ne faut pas rater l'occasion. Depuis plusieurs dizaines d'années c'est la plus grande chance qui s'ouvre pour ce pays. Le monde entier est prêt à l'aider, mais il faut naturellement que ceux qui ont une part de responsabilité, d'influence ou de pouvoir par rapport à l'Afghanistan soient à la hauteur des circonstances.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2001)
Pour la suite il faut bien sûr accélérer ce qui a été préparé ces dernières semaines. M. Brahimi nous a proposé la voie à suivre. La France le soutient complètement. Elle soutient ses objectifs et les étapes proposées. Nous avions fait, il y a quelque temps, dès le début octobre, des propositions politiques qui allaient dans ce sens. Le moment est venu maintenant de les mettre en uvre sans attendre. Plus vite on ira, mieux cela vaudra. Précisément je crois que l'ONU devrait aller aussi vite à Kaboul et dans les autres villes libérées que la sécurité le permet. Le processus politique, s'il pouvait être lancé dès cette semaine, répondrait à l'accélération sur le terrain. Je ne sous-estime pas les difficultés. Je les connais mais je pense que chaque chef afghan, chaque chef de groupe, chaque représentant d'une entité depuis le gouvernement reconnu jusqu'à l'ensemble des autres forces, chacun doit mesurer aujourd'hui qu'il n'y a qu'une seule chose qui doit compter, c'est l'avenir du pays en tant que tel et que c'est cela qui doit prévaloir sur les calculs d'influence, sur les calculs d'équilibre.
En ce qui concerne l'humanitaire et ensuite la reconstruction - je pense que l'on passera très vite de l'un à l'autre -, je dis oui à la réunion du G 21 de vendredi comme proposé par M. Brahimi, à New York, sous la présidence du Secrétaire général, dont je salue également l'engagement absolument constant dans la résolution de cette question afghane. Réunion du G21 pour lancer le processus et aussi pour lancer un message d'engagement à long terme auprès de l'ensemble du peuple afghan. Ensemble nous allons aider le peuple afghan, les Afghans, les Afghanes à reconstruire un pays, à créer un gouvernement démocratique représentatif à partir d'un Afghanistan en paix. C'est un moment qui peut être tragique, mais c'est aussi une immense opportunité. Il faut aussi, comme l'a proposé M. Brahimi, rapidement définir le type de présence internationale de sécurité dont nous allons avoir besoin. Il ne faut pas rater l'occasion. Depuis plusieurs dizaines d'années c'est la plus grande chance qui s'ouvre pour ce pays. Le monde entier est prêt à l'aider, mais il faut naturellement que ceux qui ont une part de responsabilité, d'influence ou de pouvoir par rapport à l'Afghanistan soient à la hauteur des circonstances.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2001)