Texte intégral
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d'abord vous dire, Madame la Présidente, combien je suis heureux de me trouver pour la première fois à Niagara on the Lake et combien je vous remercie de votre accueil, propice à de fructueux travaux.
Cette Conférence est particulièrement importante puisque c'est la première qui se tient après l'accord trouvé sur la réforme des structures gestionnaires de TV5. Permettez-moi donc en premier lieu de me réjouir avec vous de l'aboutissement d'une négociation difficile qui permet, grâce aux efforts de chacun des partenaires de TV5, de refonder durablement l'outil extraordinaire que représente TV5 pour la francophonie, en simplifiant et en modernisant ses structures de gestion autour d'un pôle mondial unique.
C'est seulement depuis le 1er août que cette réforme est mise en uvre dans son aspect le plus visible, à savoir le départ depuis Paris de l'ensemble des signaux hors le Québec et le Canada. Ce n'est donc pas encore l'heure des bilans, mais l'on peut cependant d'ores et déjà féliciter tout particulièrement les équipes de TV5, à Montréal et à Paris, qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour que le jour J, à l'heure H, le basculement se fasse, sans retard, sans noir à l'antenne, et surtout sans campagne de protestation des téléspectateurs de la chaîne, ce dont l'élu que je suis se réjouit tout particulièrement pour bien connaître la réticence de l'être humain devant tout changement de ses habitudes.
Pour autant, un certain nombre de démarches juridiques et de procédures de tous ordres sont encore à accomplir pour installer définitivement TV5 Monde et lui donner les moyens de fonctionner. Permettez-moi de former ici le vu que cette période de transition soit la plus courte possible afin que notre opérateur, enfin délivré de ces tracasseries juridiques ou financières, puisse se consacrer exclusivement à son vrai métier, c'est-à-dire au développement de la chaîne dont il est responsable.
Cette Conférence est importante à un deuxième titre : elle est le moment où pour la première fois nous entendrons, ensemble, le nouveau président de TV5 Monde, M. Serge Adda.
Je tiens tout d'abord à manifester ici ma satisfaction à l'égard de ce choix. L'expérience de Serge Adda au sein d'un groupe audiovisuel puissant et diversifié, sa parfaite connaissance des évolutions technologiques, son expérience de terrain dans des zones aussi complexes que le Maghreb et l'Afrique sub-saharienne et enfin sa sensibilité personnelle toute particulière aux pays du Sud me paraissent de formidables atouts qui lui permettront de poursuivre l'élan incontestable que Jean Stock a donné à TV5.
Mais je sais que, ayant eu vous-mêmes ou vos collaborateurs l'occasion de le rencontrer avant sa nomination par le Conseil d'administration, vous partagez mon avis et je me félicite que la proposition française ait été accueillie à l'unanimité et sans réserves ou conditions par l'ensemble des Gouvernements bailleurs de fonds.
C'est avec une très grande attention que j'ai pris connaissance de la première mouture des orientations stratégiques que Monsieur Serge Adda conçoit pour la chaîne et qu'il nous présentera tout à l'heure, peut-être avec déjà des précisions ou compléments.
Je sais qu'elles feront l'objet de conversations plus approfondies entres gouvernements partenaires, lorsqu'elles se seront traduites, d'ici la fin janvier, en un véritable plan stratégique pluriannuel.
Mais je peux d'ores et déjà me féliciter de l'attachement qui se dégage de ces orientations à la multilatérité de TV5 et à son rôle de vitrine de la diversité francophone qu'on nous propose de développer. La grande attention portée à une meilleure mise en valeur des professionnels et des programmes du Sud ne peut, vous vous en doutez, que réjouir le Ministre français de la Coopération, en charge plus particulièrement du développement des ces pays, que je suis.
Je souhaite bien entendu aussi que la nouvelle approche des marchés des Etats-Unis et de l'Amérique latine permette d'augmenter de façon significative la présence de TV5 sur le difficile marché américain, premier marché audiovisuel du monde, et de préserver des positions acquises sous la responsabilité de nos amis canadiens dans la zone sud-américaine, qui traverse une période économique difficile. L'année 2002, de ce point de vue, s'annonce pleine de défis.
Pour conclure, je ne puis que rappeler le très fort engagement de la France dans TV5, engagement qui s'est traduit en 2001 par le nouvel équilibre de la répartition des frais communs, mais qui surtout représente depuis plusieurs années un très important effort financier sur frais spécifiques. C'est cet effort qui, depuis août dernier, a permis à TV5 de faire face aux conséquences budgétaires du nouveau dispositif que nous avons choisi de mettre en place pour la diffusion de la chaîne francophone dans le monde avec l'objectif d'optimiser ses performances et de mieux remplir sa mission multilatérale.
Naturellement nous ne pouvons être seuls à nous engager. Chaque jour, alors que les moyens dont dispose TV5 sont parfois sans commune mesure avec ceux de ses concurrents, la tâche d'assumer la présence efficace de programmes francophones sur les écrans du monde entier est un peu plus difficile. Cette conférence a été en tous cas l'occasion pour chaque partenaire de faire le bilan de son engagement effectif dans l'entreprise commune TV5.
La France a réaffirmé, pour sa part, son attachement à TV5 Monde, tant en paroles qu'en actes, et dégagé d'importants moyens pour ce faire. C'est cette volonté, relayée et renforcée par le soutien des partenaires de la France à TV5, qui a permis, in fine, de sauver l'entreprise multilatérale. Alors que s'annoncent ici ou là des échéances électorales, alors que les systèmes audiovisuels nationaux sont marqués par des évolutions parfois brutales, alors que l'articulation entre la chaîne multilatérale TV5 et les chaînes publiques nationales est à redéfinir chaque jour, il me semble important que tous les partenaires francophones de TV5, au-delà de l'acte politique fort que constitue notre réunion ministérielle de ce jour, ne ménagent pas au quotidien leur soutien aux équipes dirigeantes de TV5 qui méritent plus que jamais d'être encouragées dans leur tâche de modernisation et de développement.
La France, si elle entend assumer toutes ses responsabilités liées au regroupement technique des signaux à Paris, espère ne pas rester isolée dans l'effort commun et souhaite que l'équilibre des responsabilités et des financements, condition du nouveau développement de TV5, que cet équilibre dont les grandes lignes ont été redéfinies cette année, reste pour chacun d'entre nous une véritable exigence politique dans les prochaines années.
La conférence de Niagara, de ce point de vue, doit clore la période des incertitudes et permettre de tracer pour TV5 une ligne d'action ambitieuse et durable.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 décembre 2001)
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d'abord vous dire, Madame la Présidente, combien je suis heureux de me trouver pour la première fois à Niagara on the Lake et combien je vous remercie de votre accueil, propice à de fructueux travaux.
Cette Conférence est particulièrement importante puisque c'est la première qui se tient après l'accord trouvé sur la réforme des structures gestionnaires de TV5. Permettez-moi donc en premier lieu de me réjouir avec vous de l'aboutissement d'une négociation difficile qui permet, grâce aux efforts de chacun des partenaires de TV5, de refonder durablement l'outil extraordinaire que représente TV5 pour la francophonie, en simplifiant et en modernisant ses structures de gestion autour d'un pôle mondial unique.
C'est seulement depuis le 1er août que cette réforme est mise en uvre dans son aspect le plus visible, à savoir le départ depuis Paris de l'ensemble des signaux hors le Québec et le Canada. Ce n'est donc pas encore l'heure des bilans, mais l'on peut cependant d'ores et déjà féliciter tout particulièrement les équipes de TV5, à Montréal et à Paris, qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour que le jour J, à l'heure H, le basculement se fasse, sans retard, sans noir à l'antenne, et surtout sans campagne de protestation des téléspectateurs de la chaîne, ce dont l'élu que je suis se réjouit tout particulièrement pour bien connaître la réticence de l'être humain devant tout changement de ses habitudes.
Pour autant, un certain nombre de démarches juridiques et de procédures de tous ordres sont encore à accomplir pour installer définitivement TV5 Monde et lui donner les moyens de fonctionner. Permettez-moi de former ici le vu que cette période de transition soit la plus courte possible afin que notre opérateur, enfin délivré de ces tracasseries juridiques ou financières, puisse se consacrer exclusivement à son vrai métier, c'est-à-dire au développement de la chaîne dont il est responsable.
Cette Conférence est importante à un deuxième titre : elle est le moment où pour la première fois nous entendrons, ensemble, le nouveau président de TV5 Monde, M. Serge Adda.
Je tiens tout d'abord à manifester ici ma satisfaction à l'égard de ce choix. L'expérience de Serge Adda au sein d'un groupe audiovisuel puissant et diversifié, sa parfaite connaissance des évolutions technologiques, son expérience de terrain dans des zones aussi complexes que le Maghreb et l'Afrique sub-saharienne et enfin sa sensibilité personnelle toute particulière aux pays du Sud me paraissent de formidables atouts qui lui permettront de poursuivre l'élan incontestable que Jean Stock a donné à TV5.
Mais je sais que, ayant eu vous-mêmes ou vos collaborateurs l'occasion de le rencontrer avant sa nomination par le Conseil d'administration, vous partagez mon avis et je me félicite que la proposition française ait été accueillie à l'unanimité et sans réserves ou conditions par l'ensemble des Gouvernements bailleurs de fonds.
C'est avec une très grande attention que j'ai pris connaissance de la première mouture des orientations stratégiques que Monsieur Serge Adda conçoit pour la chaîne et qu'il nous présentera tout à l'heure, peut-être avec déjà des précisions ou compléments.
Je sais qu'elles feront l'objet de conversations plus approfondies entres gouvernements partenaires, lorsqu'elles se seront traduites, d'ici la fin janvier, en un véritable plan stratégique pluriannuel.
Mais je peux d'ores et déjà me féliciter de l'attachement qui se dégage de ces orientations à la multilatérité de TV5 et à son rôle de vitrine de la diversité francophone qu'on nous propose de développer. La grande attention portée à une meilleure mise en valeur des professionnels et des programmes du Sud ne peut, vous vous en doutez, que réjouir le Ministre français de la Coopération, en charge plus particulièrement du développement des ces pays, que je suis.
Je souhaite bien entendu aussi que la nouvelle approche des marchés des Etats-Unis et de l'Amérique latine permette d'augmenter de façon significative la présence de TV5 sur le difficile marché américain, premier marché audiovisuel du monde, et de préserver des positions acquises sous la responsabilité de nos amis canadiens dans la zone sud-américaine, qui traverse une période économique difficile. L'année 2002, de ce point de vue, s'annonce pleine de défis.
Pour conclure, je ne puis que rappeler le très fort engagement de la France dans TV5, engagement qui s'est traduit en 2001 par le nouvel équilibre de la répartition des frais communs, mais qui surtout représente depuis plusieurs années un très important effort financier sur frais spécifiques. C'est cet effort qui, depuis août dernier, a permis à TV5 de faire face aux conséquences budgétaires du nouveau dispositif que nous avons choisi de mettre en place pour la diffusion de la chaîne francophone dans le monde avec l'objectif d'optimiser ses performances et de mieux remplir sa mission multilatérale.
Naturellement nous ne pouvons être seuls à nous engager. Chaque jour, alors que les moyens dont dispose TV5 sont parfois sans commune mesure avec ceux de ses concurrents, la tâche d'assumer la présence efficace de programmes francophones sur les écrans du monde entier est un peu plus difficile. Cette conférence a été en tous cas l'occasion pour chaque partenaire de faire le bilan de son engagement effectif dans l'entreprise commune TV5.
La France a réaffirmé, pour sa part, son attachement à TV5 Monde, tant en paroles qu'en actes, et dégagé d'importants moyens pour ce faire. C'est cette volonté, relayée et renforcée par le soutien des partenaires de la France à TV5, qui a permis, in fine, de sauver l'entreprise multilatérale. Alors que s'annoncent ici ou là des échéances électorales, alors que les systèmes audiovisuels nationaux sont marqués par des évolutions parfois brutales, alors que l'articulation entre la chaîne multilatérale TV5 et les chaînes publiques nationales est à redéfinir chaque jour, il me semble important que tous les partenaires francophones de TV5, au-delà de l'acte politique fort que constitue notre réunion ministérielle de ce jour, ne ménagent pas au quotidien leur soutien aux équipes dirigeantes de TV5 qui méritent plus que jamais d'être encouragées dans leur tâche de modernisation et de développement.
La France, si elle entend assumer toutes ses responsabilités liées au regroupement technique des signaux à Paris, espère ne pas rester isolée dans l'effort commun et souhaite que l'équilibre des responsabilités et des financements, condition du nouveau développement de TV5, que cet équilibre dont les grandes lignes ont été redéfinies cette année, reste pour chacun d'entre nous une véritable exigence politique dans les prochaines années.
La conférence de Niagara, de ce point de vue, doit clore la période des incertitudes et permettre de tracer pour TV5 une ligne d'action ambitieuse et durable.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 décembre 2001)