Texte intégral
Non, le 19 mars ne marque pas la fin de la guerre d' Algérie.
Le 19 mars 1962, en application des accords d'Evian, signés la veille, le cessez-le-feu était décrété sur tout le territoire algérien.
Pour le Front de Libération Nationale qui menait une guerre d'indépendance, la décision fût reçue comme une victoire sur la France. Elle est célébrée comme telle en Algérie, chaque année, depuis 39 ans.
Et c'est ce même 19 mars qu'une proposition de loi, soutenue par Jacques Le Floch, secrétaire d'Etat aux anciens Combattants, et examinée aujourd'hui par l'Assemblée Nationale, voudrait officialiser en " journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie ".
Je voterai contre.
Je suis tout à fait favorable -et je demande-- à ce que la France honore les combattants et les victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie.
Mais pas le 19 Mars.
Parce que c'est à partir du 19 mars que le pire a vraiment commencé pour la communauté française d'Algérie et pour les musulmans qui avaient choisi la France.
Parce qu'après le 19 mars, il y a eu les morts de Bab-el-oued, ceux de la fusillade de la rue d'Isly, les milliers de disparus d'Oran, les suppliciés du " petit lac ", les massacres de dizaines de milliers de harkis et les exécutions de soldats du contingent.
Parce que le cessez le feu n'a pas fait cesser le sang.
Le 19 mars 1962 avait engendré les "marsiens" ces combattants algériens de la dernière heure qui, pour faire pardonner leur non-engagement aux cotés du FLN, se livrèrent à d'abominables boucheries. Ces actes de barbarie dénoncés par la France lors du récent hommage mérité rendu aux harkis.
Choisir la date du 19 mars pour honorer les morts d'Algérie serait un affront à la mémoire de ceux et celles qui sont tombés après cette date.
Ce serait une célébration de la honte.
(Source http://www.alainmadelin.com, le 16 janvier 2002)
Le 19 mars 1962, en application des accords d'Evian, signés la veille, le cessez-le-feu était décrété sur tout le territoire algérien.
Pour le Front de Libération Nationale qui menait une guerre d'indépendance, la décision fût reçue comme une victoire sur la France. Elle est célébrée comme telle en Algérie, chaque année, depuis 39 ans.
Et c'est ce même 19 mars qu'une proposition de loi, soutenue par Jacques Le Floch, secrétaire d'Etat aux anciens Combattants, et examinée aujourd'hui par l'Assemblée Nationale, voudrait officialiser en " journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie ".
Je voterai contre.
Je suis tout à fait favorable -et je demande-- à ce que la France honore les combattants et les victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie.
Mais pas le 19 Mars.
Parce que c'est à partir du 19 mars que le pire a vraiment commencé pour la communauté française d'Algérie et pour les musulmans qui avaient choisi la France.
Parce qu'après le 19 mars, il y a eu les morts de Bab-el-oued, ceux de la fusillade de la rue d'Isly, les milliers de disparus d'Oran, les suppliciés du " petit lac ", les massacres de dizaines de milliers de harkis et les exécutions de soldats du contingent.
Parce que le cessez le feu n'a pas fait cesser le sang.
Le 19 mars 1962 avait engendré les "marsiens" ces combattants algériens de la dernière heure qui, pour faire pardonner leur non-engagement aux cotés du FLN, se livrèrent à d'abominables boucheries. Ces actes de barbarie dénoncés par la France lors du récent hommage mérité rendu aux harkis.
Choisir la date du 19 mars pour honorer les morts d'Algérie serait un affront à la mémoire de ceux et celles qui sont tombés après cette date.
Ce serait une célébration de la honte.
(Source http://www.alainmadelin.com, le 16 janvier 2002)