Texte intégral
Monsieur le Préfet, Messieurs le Députes
Monsieur le Président , Mesdames, Messieurs
Je suis très heureux d'être parmi vous après cette matinée de travail qui je l'espère a pu être fructueuse
Avant de répondre à vos questions et attentes, je voudrais tenter en préalable de dire quelques mots sur ce défi que représente l'internationalisation de nos PME et les grandes lignes de l'action que j'entends mener pour les y aider.
I. Les PME contribuent déjà très largement à l'amélioration des nos échanges extérieurs, mais elles ont besoin de continuer à s'internationaliser. c'est à moyen terme voire à court terme la condition de leur survie.
*Les derniers résultats du commerce extérieur confirment les performances des entreprises françaises à l'export : A plus de 105 MdF, nos échanges extérieurs ont enregistré, pour les 7 premiers mois de l'année, un excédent record.
*Cet excédent est largement structurel. Il apporte une contribution positive à la croissance et à l'emploi. En 1996, ce sont ainsi 100 à 200 000 emplois que le commerce extérieur a permis de créer.
*Les PME-PMI contribuent, pour une part croissante, à ce résultat : Elles assurent, en moyenne, près de 40 % des exportations françaises, et détiennent une place privilégiée dans certains secteurs d'activité : agro-alimentaire, biens de consommation courante, services.
En outre, les exportations des PME ont progressé plus vite, ces dernières années, que celles des grandes entreprises. Ainsi, la part des seules PMI dans les exportations françaises est passée de 22 % en 1985 à près de 30 % aujourd'hui. Cette progression montre que, pour bon nombre de PME, l'international est désormais une réalité incontournable.
*Nos PME répondent ainsi au défi de la mondialisation et de la compétition internationale. La vraie marge de manoeuvre de nombreuses entreprises réside, en effet, dans les parts de marché qu'elles savent et sauront conquérir à l'étranger, en particulier sur les marchés en développement les plus porteurs. En outre, beaucoup de PME sont positionnées dans des secteurs d'activité ou sur des niches technologiques qui requièrent d'emblée une stratégie internationale. Plus que les grandes entreprises, elles sont tenues de s'internationaliser pour amortir sur un marché mondial leur effort de développement et d'innovation et demeurer compétitives. Il s'agit, pour elles, d'une question de survie.
*Pour autant, toutes les PME ne sont pas égales face à l'export : 20 000 d'entre elles, bien engagées à l'international, réalisent l'essentiel des ventes des PME françaises à l'étranger. En revanche, 120 000 entreprises, parmi les PME-PMI, ne comptent que pour 3 % des exportations.
*Dans beaucoup de cas, l'internationalisation est plus, au départ, fonction des circonstances que le fruit d'une stratégie planifiée. Nos PME sont encore trop faiblement implantées à l'étranger. Elles ont encore des difficultés à envisager une présence durable, notamment dans les pays émergents, principalement en raison de leur taille modeste et de problèmes de financement qu'elles rencontrent, mais aussi du fait de facteurs humains et psychologiques.
*C'est pourquoi un effort constant doit être poursuivi en vue de soutenir le développement international des PME-PMI..
II - Je voudrais maintenant vous dire quelques mots de la politique que le Gouvernement entend mener dans le domaine du commerce extérieur.
Les problèmes que nous avons sont des problèmes de moyen terme, qui supposent un travail en profondeur, et beaucoup de concertation entre tous les acteurs du commerce extérieur.
Dans cet esprit, les axes de travail que je me suis fixés, avec Dominique Strauss-Kahn, sont les suivants :
1) Le dispositif public d'appui aux entreprises exportatrices devra être amélioré dans le sens de la rationalisation et de la simplification.
Des moyens financiers importants sont déjà engagés par les pouvoirs publics dans ce domaine (État, collectivités locales). Mais les dispositifs d'appui sont nombreux, mal coordonnés, et souvent peu lisibles pour les entreprises. C'est en tout cas ce qu'elles me disent.
La priorité sera de simplifier ces dispositifs, dans le but de renforcer la fonction de prestataire de services d'information qu'ils assurent, et le suivi des prestations offertes. Ce qui importe, c'est moins les questions de structure que de faire en sorte que tous ces acteurs dispersés travaillent ensemble, dans la même direction.
*La réforme en cours des organismes de soutien au commerce extérieur a pour but d'offrir aux PME un service encore plus accessible :
*Le rapprochement du CFME et de l'ACTIM s'est concrétisé dès janvier 97 par la mise en place de l'association unique " CFME-ACTIM ".Pour aider les PME à profiter davantage des opportunités offertes par les foires et salons, j'ai obtenu une augmentation de 30 % du budget d'intervention du CFME-ACTIM (c'est une inversion de tendance puisque auparavant il était réduit année après année).Vous pourrez en bénéficier dès le début de l'année prochaine
L'an prochain, ainsi nous organiserons notamment quatre grandes expositions au Japon, en Indonésie, aux Philippines, et en Russie.
*Le CFCE a reçu pour mission de se recentrer sur sa mission principale : apporter aux entreprises, et notamment aux PME, une information pratique, rapide, fiable et immédiatement opérationnelle. Une étude portant sur l'état d'avancement de la réforme du CFCE vient de m'être remise et nous sommes en train d'étudier les propositions qu'elle contient.
2 - Autre axe de mon action, il faut renforcer le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La compétitivité repose de plus en plus sur l'usage et l'intégration dans le processus de l'entreprise des technologies de l'information.
J'accorde un intérêt particulier au renforcement de l'information économique diffusée sur Internet. Par ailleurs, le commerce électronique sur Internet permet d'accéder au marché mondial avec des coûts de distribution plus faibles, qu'il s'agisse de prestations physiques ou de prestations intellectuelles.
Je souhaite que nos PME en profitent pleinement pour leur développement international. C'est un grand chantier qui s'ouvre.
3 - En ce qui concerne les procédures financières d'aide à l'exportation, j'ai le souci que ces outils soient encore mieux adaptés à vos besoins.
Vous le savez, vos PME bénéficient d'outils financiers spécifiques aux différentes étapes de leur développement international. Plusieurs mesures particulières d'amélioration ont été prises au cours de la période récente.
3.1. Des améliorations ont été introduites récemment pour l'assurance prospection :
a) l'assurance prospection couvre depuis cette année, dans le cadre d'une démarche commerciale globale, les dépenses de préparation d'une implantation commerciale ou industrielle à l'étranger.
b) l'assurance foire est désormais élargie aux salons de rayonnement international situés dans l'Union européenne, y compris en France.
c) une garantie de la SOFARIS est ouverte pour les banques contre le risque de défaillance des entreprises dans le cadre du parrainage bancaire. Elle porte sur 50 % du montant du crédit restant à leur charge après le versement des indemnités par la COFACE.
Une piste de travail importante porte désormais sur la meilleure ouverture de cette procédure aux professions de services et aux professions libérales.
3.2. En ce qui concerne le soutien à l'investissement à l'étranger, j'ai fait augmenter le budget du CODEX pour 1998 (c'est la procédure d'aide qui permet de soutenir l'implantation des PME à l'étranger) et les conditions d'accès à cette procédure ont été améliorées.
D'autres améliorations restent possibles, et mes services y travaillent.
4) L'accès de nos entreprises au marché des pays émergents doit être facilité par une défense active de nos intérêts dans les enceintes multilatérales.
Cela vaut pour les négociations en cours, notamment sur les services financiers et sur l'investissement, mais aussi pour l'application des accords déjà signés, et il y en a eu beaucoup au cours des dernières années.
Les conditions de saisine de la Communauté ont été modifiées par ce qu'on appelle le Règlement sur les obstacles au commerce, (ROC), complété par une base de donnée sur les barrières aux échanges, accessible aux entreprises.
Les entreprises, les fédérations professionnelles et les États membres peuvent désormais saisir directement la Commission de Bruxelles pour obtenir l'application des règles du commerce international. Il faut que ces procédures soient mieux connues, en particulier par les PME, et je m'y emploierai.
5) Par ailleurs la diplomatie économique " bilatérale est également devenue un instrument essentiel de pénétration des marchés.
Nous devons être plus présents dans les contacts avec les autorités et les entreprises étrangères.
Je me rendrai personnellement dans un certain nombre de pays émergents et en transition, afin d'appuyer les démarches des entreprises, et, surtout, d'emmener des PME françaises dans ces pays parfois difficiles à aborder. Je pars dans trois jours pour une première tournée en Asie du Sud-Est, avec une délégation de PME.
6) Enfin, et c'est évidemment un sujet essentiel, la priorité du gouvernement en faveur de l'emploi des jeunes comportera un volet international, indispensable pour développer l'expatriation française, aider les jeunes à aborder le marché de l'emploi, et apporter aux entreprises un service apprécié. Une formule de volontariat à l'international sera ainsi mise en place pour remplacer celle des coopérants du service national à l'étranger (CSNE).
Voilà, brièvement livrées, mes réflexions et mes axes d'action, mais je suis là surtout aujourd'hui pour vous écouter et entendre vos propres suggestions
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)
Monsieur le Président , Mesdames, Messieurs
Je suis très heureux d'être parmi vous après cette matinée de travail qui je l'espère a pu être fructueuse
Avant de répondre à vos questions et attentes, je voudrais tenter en préalable de dire quelques mots sur ce défi que représente l'internationalisation de nos PME et les grandes lignes de l'action que j'entends mener pour les y aider.
I. Les PME contribuent déjà très largement à l'amélioration des nos échanges extérieurs, mais elles ont besoin de continuer à s'internationaliser. c'est à moyen terme voire à court terme la condition de leur survie.
*Les derniers résultats du commerce extérieur confirment les performances des entreprises françaises à l'export : A plus de 105 MdF, nos échanges extérieurs ont enregistré, pour les 7 premiers mois de l'année, un excédent record.
*Cet excédent est largement structurel. Il apporte une contribution positive à la croissance et à l'emploi. En 1996, ce sont ainsi 100 à 200 000 emplois que le commerce extérieur a permis de créer.
*Les PME-PMI contribuent, pour une part croissante, à ce résultat : Elles assurent, en moyenne, près de 40 % des exportations françaises, et détiennent une place privilégiée dans certains secteurs d'activité : agro-alimentaire, biens de consommation courante, services.
En outre, les exportations des PME ont progressé plus vite, ces dernières années, que celles des grandes entreprises. Ainsi, la part des seules PMI dans les exportations françaises est passée de 22 % en 1985 à près de 30 % aujourd'hui. Cette progression montre que, pour bon nombre de PME, l'international est désormais une réalité incontournable.
*Nos PME répondent ainsi au défi de la mondialisation et de la compétition internationale. La vraie marge de manoeuvre de nombreuses entreprises réside, en effet, dans les parts de marché qu'elles savent et sauront conquérir à l'étranger, en particulier sur les marchés en développement les plus porteurs. En outre, beaucoup de PME sont positionnées dans des secteurs d'activité ou sur des niches technologiques qui requièrent d'emblée une stratégie internationale. Plus que les grandes entreprises, elles sont tenues de s'internationaliser pour amortir sur un marché mondial leur effort de développement et d'innovation et demeurer compétitives. Il s'agit, pour elles, d'une question de survie.
*Pour autant, toutes les PME ne sont pas égales face à l'export : 20 000 d'entre elles, bien engagées à l'international, réalisent l'essentiel des ventes des PME françaises à l'étranger. En revanche, 120 000 entreprises, parmi les PME-PMI, ne comptent que pour 3 % des exportations.
*Dans beaucoup de cas, l'internationalisation est plus, au départ, fonction des circonstances que le fruit d'une stratégie planifiée. Nos PME sont encore trop faiblement implantées à l'étranger. Elles ont encore des difficultés à envisager une présence durable, notamment dans les pays émergents, principalement en raison de leur taille modeste et de problèmes de financement qu'elles rencontrent, mais aussi du fait de facteurs humains et psychologiques.
*C'est pourquoi un effort constant doit être poursuivi en vue de soutenir le développement international des PME-PMI..
II - Je voudrais maintenant vous dire quelques mots de la politique que le Gouvernement entend mener dans le domaine du commerce extérieur.
Les problèmes que nous avons sont des problèmes de moyen terme, qui supposent un travail en profondeur, et beaucoup de concertation entre tous les acteurs du commerce extérieur.
Dans cet esprit, les axes de travail que je me suis fixés, avec Dominique Strauss-Kahn, sont les suivants :
1) Le dispositif public d'appui aux entreprises exportatrices devra être amélioré dans le sens de la rationalisation et de la simplification.
Des moyens financiers importants sont déjà engagés par les pouvoirs publics dans ce domaine (État, collectivités locales). Mais les dispositifs d'appui sont nombreux, mal coordonnés, et souvent peu lisibles pour les entreprises. C'est en tout cas ce qu'elles me disent.
La priorité sera de simplifier ces dispositifs, dans le but de renforcer la fonction de prestataire de services d'information qu'ils assurent, et le suivi des prestations offertes. Ce qui importe, c'est moins les questions de structure que de faire en sorte que tous ces acteurs dispersés travaillent ensemble, dans la même direction.
*La réforme en cours des organismes de soutien au commerce extérieur a pour but d'offrir aux PME un service encore plus accessible :
*Le rapprochement du CFME et de l'ACTIM s'est concrétisé dès janvier 97 par la mise en place de l'association unique " CFME-ACTIM ".Pour aider les PME à profiter davantage des opportunités offertes par les foires et salons, j'ai obtenu une augmentation de 30 % du budget d'intervention du CFME-ACTIM (c'est une inversion de tendance puisque auparavant il était réduit année après année).Vous pourrez en bénéficier dès le début de l'année prochaine
L'an prochain, ainsi nous organiserons notamment quatre grandes expositions au Japon, en Indonésie, aux Philippines, et en Russie.
*Le CFCE a reçu pour mission de se recentrer sur sa mission principale : apporter aux entreprises, et notamment aux PME, une information pratique, rapide, fiable et immédiatement opérationnelle. Une étude portant sur l'état d'avancement de la réforme du CFCE vient de m'être remise et nous sommes en train d'étudier les propositions qu'elle contient.
2 - Autre axe de mon action, il faut renforcer le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La compétitivité repose de plus en plus sur l'usage et l'intégration dans le processus de l'entreprise des technologies de l'information.
J'accorde un intérêt particulier au renforcement de l'information économique diffusée sur Internet. Par ailleurs, le commerce électronique sur Internet permet d'accéder au marché mondial avec des coûts de distribution plus faibles, qu'il s'agisse de prestations physiques ou de prestations intellectuelles.
Je souhaite que nos PME en profitent pleinement pour leur développement international. C'est un grand chantier qui s'ouvre.
3 - En ce qui concerne les procédures financières d'aide à l'exportation, j'ai le souci que ces outils soient encore mieux adaptés à vos besoins.
Vous le savez, vos PME bénéficient d'outils financiers spécifiques aux différentes étapes de leur développement international. Plusieurs mesures particulières d'amélioration ont été prises au cours de la période récente.
3.1. Des améliorations ont été introduites récemment pour l'assurance prospection :
a) l'assurance prospection couvre depuis cette année, dans le cadre d'une démarche commerciale globale, les dépenses de préparation d'une implantation commerciale ou industrielle à l'étranger.
b) l'assurance foire est désormais élargie aux salons de rayonnement international situés dans l'Union européenne, y compris en France.
c) une garantie de la SOFARIS est ouverte pour les banques contre le risque de défaillance des entreprises dans le cadre du parrainage bancaire. Elle porte sur 50 % du montant du crédit restant à leur charge après le versement des indemnités par la COFACE.
Une piste de travail importante porte désormais sur la meilleure ouverture de cette procédure aux professions de services et aux professions libérales.
3.2. En ce qui concerne le soutien à l'investissement à l'étranger, j'ai fait augmenter le budget du CODEX pour 1998 (c'est la procédure d'aide qui permet de soutenir l'implantation des PME à l'étranger) et les conditions d'accès à cette procédure ont été améliorées.
D'autres améliorations restent possibles, et mes services y travaillent.
4) L'accès de nos entreprises au marché des pays émergents doit être facilité par une défense active de nos intérêts dans les enceintes multilatérales.
Cela vaut pour les négociations en cours, notamment sur les services financiers et sur l'investissement, mais aussi pour l'application des accords déjà signés, et il y en a eu beaucoup au cours des dernières années.
Les conditions de saisine de la Communauté ont été modifiées par ce qu'on appelle le Règlement sur les obstacles au commerce, (ROC), complété par une base de donnée sur les barrières aux échanges, accessible aux entreprises.
Les entreprises, les fédérations professionnelles et les États membres peuvent désormais saisir directement la Commission de Bruxelles pour obtenir l'application des règles du commerce international. Il faut que ces procédures soient mieux connues, en particulier par les PME, et je m'y emploierai.
5) Par ailleurs la diplomatie économique " bilatérale est également devenue un instrument essentiel de pénétration des marchés.
Nous devons être plus présents dans les contacts avec les autorités et les entreprises étrangères.
Je me rendrai personnellement dans un certain nombre de pays émergents et en transition, afin d'appuyer les démarches des entreprises, et, surtout, d'emmener des PME françaises dans ces pays parfois difficiles à aborder. Je pars dans trois jours pour une première tournée en Asie du Sud-Est, avec une délégation de PME.
6) Enfin, et c'est évidemment un sujet essentiel, la priorité du gouvernement en faveur de l'emploi des jeunes comportera un volet international, indispensable pour développer l'expatriation française, aider les jeunes à aborder le marché de l'emploi, et apporter aux entreprises un service apprécié. Une formule de volontariat à l'international sera ainsi mise en place pour remplacer celle des coopérants du service national à l'étranger (CSNE).
Voilà, brièvement livrées, mes réflexions et mes axes d'action, mais je suis là surtout aujourd'hui pour vous écouter et entendre vos propres suggestions
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)