Texte intégral
Quand va-t-on se décider enfin à prendre au sérieux les messages adressés par les professions de santé ?
Quand les pouvoirs publics vont-ils répondre à des exigences que l'opinion considère comme légitimes et cruciales pour le devenir même de notre système de santé ?
Assez tergiversé !
Par delà les demandes justifiées qui touchent aux rémunérations, aux conditions de travail, de formation et qui appellent un plan d'urgence, ils doivent entendre ce qu'expriment en profondeur ces mouvements larges et déterminés, à l'hôpital public comme dans le secteur libéral.
Ils nous disent que toutes ces femmes, tous ces hommes qui au quotidien nous soignent, partagent un même attachement à un système de santé dont la qualité doit être préservée pour tous nos concitoyens, qu'elles que soient leur situation et leur résidence.
Cela passe par des réformes profondes pour tenir compte des évolutions de la société et, notamment, de l'allongement de l'espérance de vie et des progrès de la médecine. Mais à vouloir en prendre prétexte pour faire de la santé une marchandise comme une autre et pour imposer une absurde maîtrise comptable des dépenses, on aboutit à la situation explosive d'aujourd'hui.
Ces mouvements - d'une exceptionnelle ampleur et unité - nous disent aussi avec la même force, selon la belle expression de président du Comité national d'éthique, que les professions de santé souffrent "d'un désarroi de reconnaissance."
C'est vrai, leurs compétences, leur travail, leur dévouement, le rôle d'intérêt général qu'ils jouent sont de moins en moins reconnus par une société qui place le profit au-dessus de tout.
Le respect et la reconnaissance, voilà bien ce qui manque le plus. A droite, où l'on feint d'ignorer aujourd'hui les traumatismes causés par le plan Juppé. Et aussi à gauche et au gouvernement, où certains s'empressent de répondre aux demandes des dirigeants des cliniques privées, mais s'obstinent à faire la sourde oreille aux revendications des professionnels de santé, au nom de l'obéissance au pacte de stabilité européen et des dogmes ultralibéraux. Persévérer dans cette voie, c'est préparer le terrain au Medef et à ses projets de privatisation de la protection sociale.
Je prône pour ma part le courage et l'audace sociale. Le courage et l'audace d'entendre ce qu'expriment ces mouvements et d'y répondre sans délai. C'est précisément ce qu'avaient déjà réclamé les parlementaires communistes lors de la discussion du budget de la sécurité sociale. Que ne les a-t-on écoutés suffisamment à l'époque !
(source http://www.roberthue2002.net, le 24 janvier 2002)
Quand les pouvoirs publics vont-ils répondre à des exigences que l'opinion considère comme légitimes et cruciales pour le devenir même de notre système de santé ?
Assez tergiversé !
Par delà les demandes justifiées qui touchent aux rémunérations, aux conditions de travail, de formation et qui appellent un plan d'urgence, ils doivent entendre ce qu'expriment en profondeur ces mouvements larges et déterminés, à l'hôpital public comme dans le secteur libéral.
Ils nous disent que toutes ces femmes, tous ces hommes qui au quotidien nous soignent, partagent un même attachement à un système de santé dont la qualité doit être préservée pour tous nos concitoyens, qu'elles que soient leur situation et leur résidence.
Cela passe par des réformes profondes pour tenir compte des évolutions de la société et, notamment, de l'allongement de l'espérance de vie et des progrès de la médecine. Mais à vouloir en prendre prétexte pour faire de la santé une marchandise comme une autre et pour imposer une absurde maîtrise comptable des dépenses, on aboutit à la situation explosive d'aujourd'hui.
Ces mouvements - d'une exceptionnelle ampleur et unité - nous disent aussi avec la même force, selon la belle expression de président du Comité national d'éthique, que les professions de santé souffrent "d'un désarroi de reconnaissance."
C'est vrai, leurs compétences, leur travail, leur dévouement, le rôle d'intérêt général qu'ils jouent sont de moins en moins reconnus par une société qui place le profit au-dessus de tout.
Le respect et la reconnaissance, voilà bien ce qui manque le plus. A droite, où l'on feint d'ignorer aujourd'hui les traumatismes causés par le plan Juppé. Et aussi à gauche et au gouvernement, où certains s'empressent de répondre aux demandes des dirigeants des cliniques privées, mais s'obstinent à faire la sourde oreille aux revendications des professionnels de santé, au nom de l'obéissance au pacte de stabilité européen et des dogmes ultralibéraux. Persévérer dans cette voie, c'est préparer le terrain au Medef et à ses projets de privatisation de la protection sociale.
Je prône pour ma part le courage et l'audace sociale. Le courage et l'audace d'entendre ce qu'expriment ces mouvements et d'y répondre sans délai. C'est précisément ce qu'avaient déjà réclamé les parlementaires communistes lors de la discussion du budget de la sécurité sociale. Que ne les a-t-on écoutés suffisamment à l'époque !
(source http://www.roberthue2002.net, le 24 janvier 2002)