Texte intégral
Notre position constante a été de soutenir la courageuse politique de rapprochement engagée par le président sud-coréen, M. Kim Dae-jung. Avec nos partenaires européens, nous avons cherché à promouvoir le dialogue intercoréen et à encourager un comportement plus responsable de la Corée du Nord.
Le dialogue intercoréen établi au plus haut niveau en 2000 a rapidement montré ses limites car les autorités nord-coréennes ont montré qu'elles recherchaient, non une réconciliation réelle avec Séoul, mais l'obtention d'avantages substantiels en échange de concessions mineures. Le refus d'organiser une nouvelle rencontre de familles séparées illustre le désintérêt de Pyongyang pour les aspects humains de la réconciliation intercoréenne.
Les autorités nord-coréennes n'ont pas cessé de conditionner le dialogue avec le Sud à l'obtention d'une aide considérable.
Sur les questions de prolifération nucléaire et d'armes biologiques et chimiques, elles ne donnent pas de réponses satisfaisantes, refusant les inspections qui permettraient de vérifier leurs déclarations. Lors des négociations récentes, les Nord-Coréens ont indiqué que le retard dans la construction des deux réacteurs à eau légère qui devaient leur être fournis en 2003 remettraient en cause non seulement le gel de leur programme nucléaire, mais aussi le moratoire sur les essais de missiles. Les livraisons par la Corée du Nord de matériels balistiques à destination de l'Iran, le Pakistan ou la Syrie sont très préoccupantes.
Les préoccupations concernant les armes biologiques et chimiques sont réapparues au premier plan dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. La Corée du Nord, qui disposerait d'un stock de 5 000 tonnes d'armes biologiques et refuse d'adhérer aux conventions internationales, représente un risque majeur pour la sécurité régionale et mondiale.
En ce qui concerne les Droits de l'Homme, la situation en Corée du Nord est l'une des plus mauvaises au monde et aucun signe d'amélioration n'apparaît.
Lors de la dernière visite de la troïka européenne en Corée du Nord, en octobre, aucun dialogue sur cette question n'a pu être instauré. La France continuera néanmoins à l'aborder à chacun de ses entretiens politiques avec les autorités nord-coréennes.
La France est très attentive à la gestion de l'aide alimentaire accordée par la communauté internationale.
La plupart des ONG spécialisées dans l'aide humanitaire, comme Médecins sans frontières, ont quitté le pays pour dénoncer l'opacité de cette gestion. Seules les ONG de développement continuent à travailler en Corée du Nord, en acceptant de fortes contraintes comme l'absence de liberté de déplacement.
En dépit de toutes ces préoccupations, nous restons disposés à maintenir le dialogue. Nous avons des contacts réguliers avec les autorités nord-coréennes, lors des missions de foncitonnaires, ou des visites en France de responsables nord-coréens et par l'intermédiaire de la délégation générale de Corée du Nord en France, qui bénéficie de facilités qui dépassent largement celles que la Corée du Nord accorde aux pays ayant des relations diplomatiques avec elle.
Nous avons également mis en place un programme de coopération avec la Corée du Nord dans le domaine linguistique et de formation. Favoriser l'ouverture du pays par ce type de démarches nous semble en effet la réponse la plus appropriée. Nous agissons aussi par le biais de l'Union européenne, qui a engagé un programme d'aide alimentaire et humanitaire d'assistance technique et de financement d'infrastructures énergétiques.
Nous sommes ouverts aux demandes nord-coréennes concernant le règlement de la dette à l'égard de la France. Toutefois, cette question doit être abordée dans un cadre multilatéral.
En revanche, nous ne voyons pas l'utilité, à ce stade, de formaliser par l'établissement de relations diplomatiques un dialogue politique si peu fructueux.
Nos partenaires européens qui ont ouvert une représentation à Pyongyang font état de l'impossibilité d'exercer dans des conditions convenables le travail diplomatique et de l'absence de résultats au niveau politique, mais aussi commercial. Je ne peux vous cacher ce que ce constat a de désespérant.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2002)
Le dialogue intercoréen établi au plus haut niveau en 2000 a rapidement montré ses limites car les autorités nord-coréennes ont montré qu'elles recherchaient, non une réconciliation réelle avec Séoul, mais l'obtention d'avantages substantiels en échange de concessions mineures. Le refus d'organiser une nouvelle rencontre de familles séparées illustre le désintérêt de Pyongyang pour les aspects humains de la réconciliation intercoréenne.
Les autorités nord-coréennes n'ont pas cessé de conditionner le dialogue avec le Sud à l'obtention d'une aide considérable.
Sur les questions de prolifération nucléaire et d'armes biologiques et chimiques, elles ne donnent pas de réponses satisfaisantes, refusant les inspections qui permettraient de vérifier leurs déclarations. Lors des négociations récentes, les Nord-Coréens ont indiqué que le retard dans la construction des deux réacteurs à eau légère qui devaient leur être fournis en 2003 remettraient en cause non seulement le gel de leur programme nucléaire, mais aussi le moratoire sur les essais de missiles. Les livraisons par la Corée du Nord de matériels balistiques à destination de l'Iran, le Pakistan ou la Syrie sont très préoccupantes.
Les préoccupations concernant les armes biologiques et chimiques sont réapparues au premier plan dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. La Corée du Nord, qui disposerait d'un stock de 5 000 tonnes d'armes biologiques et refuse d'adhérer aux conventions internationales, représente un risque majeur pour la sécurité régionale et mondiale.
En ce qui concerne les Droits de l'Homme, la situation en Corée du Nord est l'une des plus mauvaises au monde et aucun signe d'amélioration n'apparaît.
Lors de la dernière visite de la troïka européenne en Corée du Nord, en octobre, aucun dialogue sur cette question n'a pu être instauré. La France continuera néanmoins à l'aborder à chacun de ses entretiens politiques avec les autorités nord-coréennes.
La France est très attentive à la gestion de l'aide alimentaire accordée par la communauté internationale.
La plupart des ONG spécialisées dans l'aide humanitaire, comme Médecins sans frontières, ont quitté le pays pour dénoncer l'opacité de cette gestion. Seules les ONG de développement continuent à travailler en Corée du Nord, en acceptant de fortes contraintes comme l'absence de liberté de déplacement.
En dépit de toutes ces préoccupations, nous restons disposés à maintenir le dialogue. Nous avons des contacts réguliers avec les autorités nord-coréennes, lors des missions de foncitonnaires, ou des visites en France de responsables nord-coréens et par l'intermédiaire de la délégation générale de Corée du Nord en France, qui bénéficie de facilités qui dépassent largement celles que la Corée du Nord accorde aux pays ayant des relations diplomatiques avec elle.
Nous avons également mis en place un programme de coopération avec la Corée du Nord dans le domaine linguistique et de formation. Favoriser l'ouverture du pays par ce type de démarches nous semble en effet la réponse la plus appropriée. Nous agissons aussi par le biais de l'Union européenne, qui a engagé un programme d'aide alimentaire et humanitaire d'assistance technique et de financement d'infrastructures énergétiques.
Nous sommes ouverts aux demandes nord-coréennes concernant le règlement de la dette à l'égard de la France. Toutefois, cette question doit être abordée dans un cadre multilatéral.
En revanche, nous ne voyons pas l'utilité, à ce stade, de formaliser par l'établissement de relations diplomatiques un dialogue politique si peu fructueux.
Nos partenaires européens qui ont ouvert une représentation à Pyongyang font état de l'impossibilité d'exercer dans des conditions convenables le travail diplomatique et de l'absence de résultats au niveau politique, mais aussi commercial. Je ne peux vous cacher ce que ce constat a de désespérant.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2002)