Texte intégral
La défense nationale c'est le premier devoir de l'État, la priorité des priorités pour la nation.
Mais la défense nationale ne consiste pas seulement à préserver l'intégrité du territoire et celle de ses frontières contre l'irruption des armées au temps de guerre ou l'invasion même discrète et progressive en temps de paix (cheval de Troie), mais aussi et surtout à assurer la survie et la liberté des populations civiles.
Au cours de la dernière Guerre mondiale déjà le nombre de civils tués fut plus grand que celui des militaires. Le prochain conflit qui, en tous cas, risque beaucoup d'être nucléaire, chimique ou biologique, touchera d'abord les populations civiles.
Tous les pays du monde, qui risquent d'être concernés, ont travaillé d'arrache-pied à se doter d'abris qui permettent la survie des civils, d'une organisation et d'une méthode de protection.
Aujourd'hui, Israël a de quoi protéger 100 % de sa population, la Suisse 95 %, la Suède 90 %, l'U.R.S.S. 75 %, la Chine 70 %, les U.S.A. 60 %.
Notre population, pourtant beaucoup plus concentrée et donc plus vulnérable, a un taux de protection de 0,1 %.
La France a d'habitude une guerre de retard. Cette fois-ci, elle a deux guerres de retard. L'impéritie des gouvernants français depuis 20 ans est monstrueuse et l'on peut dire qu'ils ont été et sont aujourd'hui des criminels de paix.
Face à la menace croissante de l'hégémonie soviétique appuyée dans le monde sur les cinquièmes colonnes des partis communistes, l'espionnage et le terrorisme, ils n'ont été capables de construire qu'une ligne Maginot de carton-pâte, la force dite de dissuasion.
Or, cette force qui est loin d'être négligeable pour dissuader des pays qui ne nous menacent pas, est hors d'état de dissuader le seul agresseur qui nous menace, l'U.R.S.S.
Nous sommes tous les passagers d'un immense Boeing. En cas d'attaque nucléaire même tactique sur notre pays ou un pays voisin, les nuages radioactifs plus encore que les impacts directs nous menaceraient d'extermination en l'état actuel d'impréparation psychologique et matérielle.
En 1939, au début de la 2ème Guerre mondiale dont on connaît le niveau d'impréparation, au moins, les populations avaient-elles été préparées par des exercices, équipées de masques à gaz, dirigées vers des abris.
Aujourd'hui rien, rien, rien ! Si ce n'est une circulaire ubuesque, qui dès le hurlement des sirènes, soumet à la gendarmerie et aux préfets, pardon aux commissaires de la République, l'exode des populations.
Or, vous devez savoir, les Français doivent savoir qu'il est possible de se protéger efficacement contre le risque nucléaire.
Mais que font les zigotos de l'écologie gauchiste, occupés à compter les bidons de Seveso ou ceux de la Bidassoa. Que font Madame Bouchardeau et son ministère bidon ? Rien, rien, rien.
Nous n'avons rien à craindre, nous sommes immortels. Au-dessus de nous s'étendent les arbres tutélaires du général de Gaulle et de François Mitterrand.
Les gouvernants français sont des malins. Ils bluffent l'U.R.S.S. qui ne voit rien et ne sait rien malgré la présence de quatre généraux soviétiques dans notre gouvernement.
Dans ce domaine comme dans d'autres, il faut briser les tabous qui masquent la vérité.
La guerre nucléaire est probable, elle est au moins possible. C'est un fait qui doit être regardé en face.
La seule dissuasion réelle c'est celle qu'exerce l'armement nucléaire de l'O.T.A.N. et des U.S.A.
Nous devons donc d'abord :
- Rattraper d'urgence notre retard en matière de protection civile nucléaire.
Ne comptons pas sur l'état socialo qui a attendu ma première conférence pour faire recenser les caves utilisables mais qui pourrait lancer un grand programme public de constructions d'abris qui aurait le mérite de réamorcer notre économie.
Sauvons-nous nous-mêmes à l'échelon de nos familles, de nos amis, de nos voisins, qui se lève le grand élan de solidarité et du dévouement des français pour les français.
Que les anciens combattants, les retraités, les femmes au foyer, les jeunes se portent volontaires pour ce grand oeuvre de salut public.
Le Front national prépare une documentation élémentaire sur les mesures de sauvegarde, que vous pouvez vous procurer auprès de lui.
- Réintégrer la France et la force de frappe nationale dans l'O.T.A.N.
- Produire et disposer un réseau définitif de bombes à rayonnement renforcé bombe à neutrons.
- Moderniser la force opérationnelle française de notre armée.
- Réarmer moralement l'armée, la jeunesse et la Nation par l'éducation civique et l'amour de la patrie.
- Ecarter du gouvernement le Parti communiste dont les ministres, véritables généraux de la subversion soviétique, noyautent chaque jour d'avantage l'appareil de l'État.
- Inverser le courant de l'immigration et parer au danger que fait peser sur la paix publique et la sécurité des citoyens des minorités étrangères antagonistes politiquement voire militairement organisées dans notre pays.
La France a, au Liban, l'exemple tragique de ce qui l'attend dans l'avenir si elle ne remédiait pas au plus tôt à cette situation redoutable.
Au moment où nos soldats sont engagés en même temps sur deux théâtres d'opérations extérieurs éloignés de la métropole de plusieurs milliers de kilomètres, dans des situations difficiles, le devoir d'un patriote est de se taire pour ne pas ajouter aux périls qu'ils courent. Je me réserve de faire connaître mon opinion en temps utile sur le sujet.
Bornons-nous pour le moment à constater qu'une fois de plus c'est un gouvernement de gauche qu'y engage dans la guerre une armée qu'elle a pourtant vilipendée en toute occasion.
Si nos soldats sont là-bas au péril de leur vie pour mourir l'arme au pied ou s'ils doivent au prix de sacrifices immenses conquérir une victoire militaire qui servira à négocier une capitulation politique. Qu'ils rentrent ! Qu'ils rentrent tout de suite.
Les soldats de la France n'ont pas à servir de gardes du corps au bourreau du commandant Galopin.