Déclarations et professions de foi des listes "Chasse Pêche Nature Traditions", "Rassemblement de l'outre-mer", "Régions et peuples solidaires", "Politique de vie pour l'Europe", "Parti de la loi naturelle" et du MPPT, publiées en mai et juin 1994 pour les élections européennes du 12 juin 1994.

Prononcé le 1er mai 1994

Intervenant(s) : 

Texte intégral

CHASSE-PÊCHE-NATURE-TRADITIONS
LA FORCE DE NOS RACINES

Quand nous parlons de la force de nos racines, nous parlons d'avenir.

Nous parlons d'une force, issue de nos terroirs, qui a fait éclore ce que la France a de meilleur : une mosaïque de paysages remarquables, un patrimoine exceptionnel, une étonnante variété de traditions, de modes de chasse ou de pêche qu'on peut qualifier d'arts populaires. C'est une culture d'une infinie richesse, un art de vivre qui nourrit encore la mémoire et l'imaginaire des citadins et que les étrangers sont de plus en plus nombreux à vouloir partager.

Cette force, nous voulons en préserver toutes les composantes, dans leur authenticité et dans la diversité de leurs couleurs et de leurs saveurs. Nous voulons l'entretenir et la valoriser car nous avons la certitude que cette richesse n'est pas seulement folklorique : elle est culturelle, sociale et économique.

Dès 1989, nous étions les premiers à alerter l'opinion publique et le monde politique sur les menaces qui pèsent sur notre ruralité. Nous ne voulions pas prendre le pouvoir ; nous voulions simplement faire entendre la voix des oubliés du développement économique et des sacrifiés du pouvoir technocratique.

Les chasseurs et les pêcheurs en tête, bien sûr, qui voyaient leur passion étouffée par une série de limitations, de restrictions, d'interdictions illogiques et injustifiées... Vite rejoints par les agriculteurs, les petits commerçants, les artisans condamnés à fermer leurs exploitations, leurs magasins ou leurs ateliers... Puis par les amateurs de bonne chère, de bons vins, de fromages, de foie gras, de cuisines régionales, autant de produits à la merci d'une directive ou d'une réglementation européenne, sanitaire ou « écologique »... Et par les amoureux de la nature, de la campagne, par les citadins qui risquent de passer leurs vacances dans un village désert entouré de terres en friches.

Nous sommes très heureux d'entendre, aujourd'hui, les politiques de tous bords, de gauche comme de droite, découvrir les charmes de la ruralité, parler de rééquilibrer l'aménagement du territoire. Ils ont enfin compris qu'il y avait là un véritable enjeu. Mais que font-ils ?

Les technocrates européens accumulent les interdictions, les obligations, les standardisations dont la mise en œuvre est un tel casse-tête que nombre d'entre-elles s'avèrent inapplicables... Les Commissions distribuent les subventions sans discernement (une commission subventionne l'assèchement des marais pour leur mise en culture, une autre subventionne la mise en jachère des terres agricoles et une autre subventionne la protection des zones humides !).

À quoi sert-il d'imposer des réglementations draconiennes pour protéger une espèce végétale ou animale, quand on laisse se dégrader le seul milieu où elle pouvait survivre ?

Est-ce qu'on lutte contre le chômage en laissant mourir les commerces, les services, l'artisanat, la pêche et l'agriculture familiale qui animaient les villages et les campagnes ?

Quelle est cette Europe, quelle est cette politique, quelle est cette écologie qui s'attaquent aux libertés, aux identités, aux cultures de ceux qui ont choisi de vivre, de travailler ou de se divertir sans se couper de la nature et de la ruralité ?

Si nous nous présentons à vos suffrages, ce n'est pas dans l'espoir de constituer un parti politique de plus. Ce n'est pas pour vous faire des promesses que nous ne pourrons pas tenir.

Nous voulons être vigilants pour lutter efficacement contre l'uniformisation, les injustices et les interdictions qui nous guettent.

Car l'Europe que nous voulons doit être fraternelle, respectueuse de nos cultures et de nos diversités.

Nous voulons enrichir l'Europe de toutes nos différences.

De toute la force de nos racines.


Chasse Pêche Nature Traditions

1. GOUSTAT André, président du Syndicat national des Chasseurs de France, vice-président de conseil régional, maire rural, directeur de chambre de commerce et d'industrie.

2. FREMAUX Didier, conseiller régional du Nord – Pas-de-Calais, administrateur de l'ANCGE, enseignant.

3. SEINLARY Jean, vice-président du conseil régional d'Aquitaine, administrateur de la Fondation nationale pour la protection des habitats français de la faune sauvage.

4. FUZIES Pierre, vice-président du conseil régional Midi-Pyrénées, administrateur de l'Union nationale des fédérations de chasseurs.

5. FONTENAY Gérard, vice-président du conseil régional Poitou-Charentes, pharmacien.

6. ALLIOT Jacques, vice-président de CPNT, médecin à Paris.

7. BLONDIN Michel, conseiller régional de Picardie, coordonnateur des Fédérations de pêche picardes.

8. LE GOURRIEREC Yves, président de la Fédération des chasseurs du Morbihan, administrateur de l'Union nationale des fédérations de chasseurs.

9. CONVERSAT Gisèle, administrateur d'organismes sociaux Champagne-Lorraine, agent hospitalier.

10. LEBRUN Jean-Pierre, conseil en organisation – Région Centre.

11. GUILLAUD Raymond, vice-président de la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique.

12. NICOLA Gilbert, administrateur de la Fédération de pêche du Gard.

13. ANDRÉ Paul, Président national de la Fédération des récoltants de fruits et bouilleurs de Cru, retraité de l'agriculture.

14. DARCHEN Marie, docteur ès-Sciences, maître de conférence à l'université Paris Vie.

15. MERCIER Yves, administrateur national de syndicat agricole, secrétaire général de l'Association des métiers de la chasse.

16. PAOLI Claude, vice-président de la Fédération des chasseurs de Haute-Corse.

17. MAURICE Philippe, secrétaire de l'Union régionale des experts agricole fonciers et forestiers de Basse Normandie.

18. CAPDEVILLE François, notaire, conseiller régional, président de la Fédération des sociétés taurines de France.

19. DUCZYNSKI Francis, conseiller régional Champagne-Ardenne, directeur de Fédération des chasseurs.

20. SCIFO Jean-Marie, président de l'Association des chasseurs de gibier d'eau des Bouches-du-Rhône.

21. CONTANT Bernard, technicien cynégétique et de gestion de la faune sauvage.

22. RAYMOND Michel, vice-président du conseil régional de Bourgogne.

23. BOLLE Daniel, conseiller régional de Haute-Normandie.

24. PROTAT Bernard, cadre commercial, président d'ACCA en Franche-Comté.

25. LAGRAULET Jean, directeur de la Fédération des chasseurs du Var.

26. GIN Hervé, médecin généraliste (Île de La Réunion)

27. PIGACE-MUDRY Christiane, maître de conférence à l'institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, présidente de l'Alliance régionaliste de Provence.

28. GODOT Jean, restaurateur, président de club de plongée sous-marine (Nouméa – Nouvelle-Calédonie).

29. BARATAY Denis, agent de maîtrise, responsable associatif à Lagnieu (Ain).

30. BETEMS Alain, conseiller régional (Aisne).

31. PAQUET Gérard, administrateur de la Fédération des chasseurs de l'Allier.

32. TESNIERE Jean-Marie, avocat, maire rural, vice-président de la Fédération des chasseurs des Hautes-Alpes.

33. CONVERS Alain, instituteur, président délégué de la Fédération des chasseurs de l'Ardêche.

34. DENIZE Jacqueline, esthéticienne, présidente d'association commerciale, membre de la chambre de commerce & d'industrie de l'Aube.

35. SALES Gilbert, artisan menuisier, administrateur de la Fédération des chasseurs de l'Aude.

36. BUSSY Claude, directeur de la Fédération des chasseurs de la Charente.

37. HIRONDE Louis, conseiller régional du Limousin, président de la Fédération des chasseurs de Corrèze.

38. GRAINDORGE Jean-Pierre, administrateur de la Fédération de pêche de Dordogne.

39. DINGES Bernard, vice-président de la Fédération des chasseurs de la Drôme.

40. CARE François, avocat (Eure & Loire)

41. LE BERRE André, président du comité local des pêches maritimes du Guilvinec (Finistère).

42. GOXES Jean-Louis, conseiller régional, administrateur de la Fédération de pêche de Haute-Garonne.

43. TOUHE-RUMEAU Christian, administrateur de la Fédération de pêche du Gers.

44. BENOIT Jean, président de la Fédération des chasseurs de l'Hérault.

45. GILET Jean, président de la Fédération des chasseurs de l'Hérault.

46. GERMAIN Jean-Pierre, vice-président d'AICA, délégué CPNT de l'Isère.

47. ZIBETTA Laurent Marcel, chirurgien-dentiste (Jura).

48. SAVINEAUX Serge, président de la Fédération de pêche du Loir & Cher.

49. MERCADIER Muriel, éleveur de chevaux, administrateur de la Fédération des chasseurs du Loiret.

50. CUBAYNES Yves, président de la Fédération des chasseurs du Lot.

51. BERNY Guy, conseiller régional, maire, conseiller régional du Lot-et-Garonne.

52. JARNAC Jérôme, délégué départemental CPNT du Maine-et-Loire).

53. HAMEL Bertrand, conchyliculteur, président de l'Association de la Baie des Veys (Manche).

54. LEVEILLE Jean-Baptiste, agriculteur-producteur, président de la Fédération des bouilleurs de cru de la Mayenne.

55. PARISET Robert, distillateur (Meurthe-et-Moselle).

56. EHRMINGER Hubert, président de l'Association nationale nature & traditions, conseiller en communication (Moselle).

57. NEZEL Raymond, président de l'Association des chasseurs de grand gibier de la Nièvre.

58. DUHEM Guy, demandeur d'emploi, administrateur de l'association de chasse du DPM Nord.

59. STAMENOFF Alain, président de la Fédération des chasseurs de l'Orne.

60. CRISTINE Jean, garde-chef du marché de production de Perpignan, administrateur de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Orientales.

61. HASSENFORDER Roger, restaurateur, ancien maillot jaune du Tour de France (Haut-Rhin).

62. VARIN Jacques, maire de Quenoche (Haute-Saône).

63. TOSONI Patrick, avocat à Paris.

64. BERTOIS Brigitte, infirmière-anesthésiste, responsable d'une association de vénerie (Seine-Maritime).

65. GIRAUD Yves, président de la Fédération des chasseurs des Deux-Sèvres.

66. CAMINADE Gérard, retraité, maire de Saint-Urcisse (Tarn).

67. BACOU René, conseiller régional, lieutenant de louveterie (Tarn-et-Garonne).

68. DOUILLARD Gilles, maire de Saint-Etienne-du-Bois (Vendée).

69. DESENFANT Raymond, président d'ACCA, administrateur de la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne.

70. MATHIEU Gérard, maire-adjoint de Vittel, vice-président de la Fédération des chasseurs des Vosges.

71. LAPEYRE Christophe, commerçant, délégué CPNT (Yonne).

72. VUILLOT Dominique, ingénieur en informatique (Hauts-de-Seine).

73. DUCHESNE Francis, photographe professionnel (Seine-Saint-Denis).

74. NAJOTTE Sylvie, armurier.

75. CAMPANA Jean-Pierre, administrateur du Club national des Bécassiers.

76. CAUCHOIS Gérard, vice-président national de la Fédération française des pêcheurs en mer.

77. LE FLOC'H Jean, champion de France et d'Europe de pêche à la ligne (Côte d'Armor).

78. DARROZE Alain, restaurateur, fondateur de SOS Racines.

79. DELEFOSSE Thierry, journaliste.

80. VAN DER GUCHT Gérard, réalisateur.

81. FERNET Pierre, médecin, maître de conférence en centre hospitalier universitaire.

82. BASTIAT Jean-Pierre, assureur, ancien capitaine du XV de France.

83. DUCLOS-LASSALLE RENCONTRE Gilbert, coureur cycliste professionnel, double vainqueur du Paris-Roubaix.

84. PESCAROLO Henri, pilote automobile, journaliste.

85. LALITTE Jean-Pierre, pilote automobile, journaliste.

86. CABANES Georges, conseiller régional Languedoc-Roussillon, journaliste.

87. SAINT-JOSSE Jean, conseiller régional, président-fondateur de l'Union nationale des chasses traditionnelles.


LISTE DU RASSEMBLEMENT DE L'OUTRE-MER ET DES MINORITÉS
PROFESSION DE FOI

Électrices,
Électeurs,
Cher(es) compatriotes,

Voici trente-sept ans que les départements d'Outre-Mer ont été intégrés à l'Europe en vertu du Traité de Rome de 1957 sans que leurs ressortissants aient été consultés.

L'examen de toute cette période témoigne du déficit de considération dont ont souffert les intérêts fondamentaux tant économiques que culturels et identitaires de ces départements, et ce notamment du fait de l'insuffisance de leur représentation au sein des instances communautaires au fur et à mesure de leur création, d'où le caractère prophétique des protestations, des réticences et des craintes exprimées par la représentation parlementaire de l'Outre-Mer, particulièrement Aimé CESAIRE et Léopold BISSOL pour la Martinique, Furcie TIROLIEN et Rosan GIRARD pour la Guadeloupe, Édouard GAUMONT pour la Guyane, Raymond MONDON et Paul VERGES pour La Réunion, lors du débat sur la ratification du Traité de Rome à l'Assemblée nationale le 6 juillet 1957.

L'instauration des Représentations nationales au Parlement européen sur la base du suffrage universel n'a rien changé, au contraire, à cette situation injuste et inégalitaire. Cet état de chose est d'autant plus insupportable que l'Europe a pris, au fil des ans, une place de plus en plus importante dans nos régions.

Les négociations commerciales et économiques internationales, la politique de la pèche, la coopération avec les pays étrangers, la lutte contre l'inégal développement régional, l'agriculture, les grands programmes technologiques dépendent de plus en plus des décisions européennes. Aujourd'hui, par exemple, plus de 50 % du financement des contrats de plan État-Région proviennent de l'Europe. Le devenir de la banane, du rhum, du sucre, de la crevette est étroitement lié aux décisions européennes. La loi électorale française ne pouvait, certes, expressément exclure de l'élection le citoyen d'Outre-Mer. Mais, en persistant à refuser des circonscriptions électorales par Régions, en imposant le scrutin de liste nationale, c'est-à-dire d'une liste couvrant tout à la fois le territoire de la France continentale, de la Corse, des départements et territoires d'Outre-Mer, le législateur français a froidement remis le choix des candidats au bon vouloir des partis politiques nationaux. En clair, tout a été fait pour que nul citoyen Français d'Outre-Mer ne puisse figurer sur une liste, voire être élu d'une liste, si les formations parisiennes s'y refusent. En cette fin de XXe siècle, cette situation est intolérable. Intolérable parce qu'illogique, anti-démocratique et humiliante.

C'est pourquoi, le parti Progressiste démocratique guadeloupéen, le parti Progressiste martiniquais, le parti Communiste réunionnais, le parti Socialiste guyanais, qui refusent l'asservissement et la discrimination, ont décidé de relever le défi en constituant une liste ouverte à toutes les forces progressistes de nos Régions et du territoire métropolitain qui fera mieux entendre nos revendications en se donnant de réels moyens de la faire triompher.

Régions insulaires de l'Atlantique et de l'Océan Indien, Région du continent Sud-Américain, présentes dans l'Europe par le fait de la colonisation, nous sommes très attachés à nos identités forgées dans un foisonnant carrefour de cultures et de civilisations, dont l'Européenne n'est qu'une des composantes. C'est fort de ces identités conquises dans des conditions de souffrance indicible et de nos atouts spécifiques que nous enrichissons la Communauté européenne notamment dans le domaine de l'espace, des télécommunications, des zones économiques maritimes exclusives, du sport, de la culture et des échanges commerciaux. Nous attendons de l'Europe qu'elle mette en place, en concertation avec nous, un plan de sauvegarde et de promotion de notre culture et de notre patrimoine qui soit le garant de notre réelle insertion dans le monde et du mieux-être de nos populations. Régions éloignées et spécifiques où la volonté de s'administrer soi-même est extrêmement forte parce que naturelle, nous souhaitons des modalités rassurantes de gestion du statut dérogatoire qu'ont esquissé encore imparfaitement les différents traités instituant l'Union européenne et les réglementations européennes du fait de nos handicaps structurels permanents. Nous souhaitons une participation effective au processus d'élaboration de la réglementation européenne et de son exécution dans nos Régions. Cette participation éviterait les graves erreurs que l'on a eu à déplorer dans le passé. En un mot, géographiquement, économiquement, culturellement, nous sommes différents. Nous ne pouvons pas être administrés sous l'emprise de textes et de contraintes édictés par d'autres et pour d'autres. Différents, nous revendiquons notre droit à la différence, donc notre droit permanent à dérogation. Qui peut mieux démontrer, faire prévaloir, nos différences que nos populations au travers de leurs mandataires ?

Nous prenons acte que la Communauté Domienne résidant sur le territoire Métropolitain doit faire face à des problèmes spécifiques autant liés à la situation de nos régions respectives, alimentant notamment le flux migratoire, qu'aux problèmes des Régions où elle se trouve installée. Nous constatons que ces problèmes n'ont jamais été pris en compte sur le plan national. Cette communauté, forte pourtant de plus d'un million de citoyens, pourrait contribuer au développement de nos régions. Elle demeure un élément fondamental de la sauvegarde de nos patrimoines culturels respectifs. Elle aspire à participer entièrement à la vie publique et culturelle.

Le parti Progressiste démocratique de la Guadeloupe, le parti Progressiste de la Martinique, le parti Socialiste de la Guyane, le parti Communiste de la Réunion, et toutes les forces progressistes Domiennes, conscients des enjeux de cette fin de siècle, en phase avec leur population et soucieux de créer les conditions d'un développement durable, attendent donc de tous les originaires des DOM, où qu'ils se trouvent, des minorités culturelles, des femmes et des hommes de progrès de la République Française, qu'ils apportent leur soutien et qu'ils rallient la liste du Rassemblement de l'Outre-Mer et des minorités que nous présentons aux élections de juin 1994.

Que vivent toutes les Régions de France !
Que vive la Guadeloupe ! 
Que vive la Martinique ! 
Que vive La Réunion ! 
Que vive la Guyane !
Que vivent, s'épanouissent et s'expriment les populations Domiennes ! Que vivent, s'épanouissent et s'expriment toutes les minorités !
Tous ensemble, unis, nous réussirons.

VOTEZ ET FAITES VOTER POUR VOTRE LISTE !

Pour la liste, Ernest Moutoussamy, député de la Guadeloupe

P.S. : Vous trouverez nos bulletins de vote dans les bureaux de vote. Merci !


PROFESSION DE FOI DE LA LISTE
RÉGIONS ET PEUPLES SOLIDAIRES

Madame, Monsieur,

Pour la première fois en France, une liste régionaliste et fédéraliste sera présente lors d'élections générales : les élections européennes du 12 juin 1994.

Cette liste a été rendue possible par le regroupement de nombreux mouvements venant d'Alsace, de Bretagne, de Catalogne, de Corse, de Flandre, de Lorraine, d'Occitanie (Aquitaine, Auvergne, Languedoc, Limousin, Midi-Pyrénées, Provence, etc.), du Pays Basque de Savoie*. Elle associe tous ceux qui, voulant dépasser les structures étatiques héritées du passé, souhaitent une Europe plus proche des citoyens, en respectant les communautés vivantes.

Elle est conduite par Max Simeoni, député européen, et elle réunit aux premières places : Gustave Alirol (vice-président de l'Alliance Libre Européenne) et Josiane Marty-Daunis – Occitanie, Henri Gourmelen – Bretagne, André Ohresser – Alsace, Jordi Vera – Catalogne, Michel Duret – Savoie, Pierre Charriton et Jakes Abeberry – Pays Basque, François Alfonsi – Corse.

* Droits des peuples et droits de l'Homme sont indissociables

Cette liste est également ouverte à des représentants des communautés kurde (6e place) et arménienne (9e et 13e places), en solidarité avec les résistances tragiques des peuples pour leur liberté aux portes de l'Europe. En Bosnie, l'Europe vit l'impuissance et la guerre. Les victimes d'aujourd'hui seront les révoltés de demain. C'est l'Europe des tensions qui se construit ainsi, et non l'Europe pacifiée voulue par ses fondateurs.

Pour nous, les droits des peuples et les droits de l'Homme sont indissociables, et un équilibre équitable doit être trouvé pour tous au sein de la construction européenne.

Il en va de l'avenir de l'Europe démocratique, et donc de l'Europe tout court.

* Pour une Europe de la diversité

Car l'Europe a été façonnée par des millénaires d'Histoire. Elle est une mosaïque de communautés, de langues et de cultures. Toutes doivent être reconnues et promues.

Nos élus agiront, au sein du futur Parlement européen, pour une Europe véritablement « régionalisée ». Il faut reconnaître tous les peuples et leurs droits ; il faut un pouvoir institutionnel réel au niveau de chaque région naturelle ou historique. Toutes les régions d'Europe, quel que soit leur État de rattachement, doivent bénéficier d'un même niveau de droits et de compétences, en fonction de leurs diversités.

* L'État français doit s'adapter

L'État français à son tour doit s'adapter à ces réalités.

Or la France; de par sa nature centraliste et jacobine, connaît un retard énorme en ce domaine. Ses institutions doivent évoluer au plus vite, pour réduire le poids exorbitant de Paris qui étouffe les peuples et les régions naturelles et entrave la construction européenne.

Ainsi la France est un des seuls États à refuser de ratifier le Charte du Conseil de l'Europe, en faveur des langues régionales, contre l'avis de 77 % des Français. Ainsi l'État français est un de ceux qui entravent le plus l'action autonome des pouvoirs régionaux auprès de Bruxelles, par volonté de monopoliser le pouvoir au centre. Dans les autres pays, les Régions s'expriment et s'affirment, et toutes les régions françaises frontalières connaissent le dynamisme de leurs voisines : Pays Basque Sud, Catalogne, Val d'Aoste, Länder allemands, Flandre etc.

* Le poids de Paris accable l'économie des régions

En effet, la nouvelle dynamique de l'emploi, celle qui pourra résorber le chômage et éviter une crise économique encore aggravée, ne pourra pas partir du seul niveau des États. Les grandes entreprises se mondialisent, se délocalisent et suppriment des emplois en Europe. Seules les PME-PMI de dimension régionale génèrent encore des activités nouvelles. Encore faut-il créer les conditions d'un pouvoir économique réel, appuyé sur des institutions fortes dans le cadre d'une solidarité entre Régions, et d'une Europe sociale garantissant chacun contre l'exclusion et le développement inégal.

Le poids de Paris accable l'économie des Régions, et encore plus quand elles sont en retard de développement. Les statistiques chaque année en apportent la preuve en creusant régulièrement l'écart au profit de la région parisienne.

Ce ne sont pas les schémas des énarques parisiens qui empêcheront l'abandon des terres agricoles, la désertification rurale, le déclin de la pêche. Ils échoueront dans l'aménagement du territoire et leurs résultats sont connus à l'avance : des régions encore plus anémiées, et un centre encore plus asphyxié. C'est par le dynamisme des Régions naturelles et historiques que la tendance pourra être enfin renversée.

* Au productivisme destructeur, il faut opposer la dimension humaine

La variété et la multiplicité des cultures seront un gisement économique de premier plan pour l'Europe du 21e siècle, tout autant que le charbon l'a été au 19e siècle. Il faut donc arrêter d'urgence le gâchis causé par la politique des États unificateurs, et trouver les voies d'un développement identitaire.

En rapprochant l'Homme et sa culture de l'économie, on le rapprochera aussi de son environnement. Au productivisme destructeur, il faut opposer la dimension humaine, la seule garante d'un équilibre écologique pour les générations à venir.

Madame, Monsieur,

Nous en sommes persuadés : le message que nous portons est essentiel pour l'avenir. La France doit abandonner les errements de son centralisme d'un autre temps. Elle n'en sera que mieux placée pour faire valoir ses atouts et ses valeurs originales dans le cadre de la construction européenne.

Notre démarche se heurte à bien des difficultés, notamment pour transpercer le « mur médiatique » qui fait obstacle à la diffusion de notre message car il privilégie les enjeux de pouvoir au détriment des débats d'idées.

Aussi certaines personnalités connues ont accepté de nous soutenir et figurent sur notre liste de la 81e à la 87e place : Jean-François Blanco, avocat, le révérend père Cardonnel, dominicain, Guy Cambot, co-fondateur du mouvement d'écologie politique, Gilles Perrault, écrivain, Jacques Higelin, auteur-compositeur-interprète, Christian Laborde, écrivain, Benoît Muracciole, comédien, engagé dans les combats pour les droits de l'homme, notamment en Bosnie, Renaud Séchan (dit Renaud), auteur-compositeur-interprète.

D'autres ont accepté de figurer dans un comité de soutien : Roger Caratini, encyclopédiste, Yann Choucq, avocat, Albert Memmi, écrivain et philosophe, Charles Napoléon, ingénieur économiste, Ben Vautier, artiste-peintre.

Toutes ces personnalités témoignent d'un engagement que nous vous demandons de faire vôtre le 12 juin prochain, en votant pour la liste « Régions et peuples solidaires ».

Le succès de notre liste, renforçant notre présence au Parlement européen, sera un encouragement puissant à un changement en profondeur du système centraliste. Nous comptons sur vous.

* Sont parties prenantes de cette liste : Esquerra Republicana de Catalunya, Eusko Alkartasuna, Mouvement Région Savoie, Parti Fédéraliste Flamand, Partit Occitan, Union Démocratique Bretonne, Unione diu Populu Corsu, Union du Peuple Alsacien, membres de lAlliance Libre Européenne, Entau Païs, Euskal Batasuna, Frankiz Breizh, Région Provence, Social-démocratie de Lorraine.


POLITIQUE DE VIE POUR L'EUROPE
Liste conduite par Christian Cotten et Nicole Millet, 12 juin 94

Chômage et récession : et si c'était un cadeau du ciel ?

Non, nous ne sommes pas en crise : nous vivons une métamorphose à la fois profonde et joyeuse ; nous allons accompagner, par et pour nous-mêmes, la disparition inéluctable de la société industrielle dite de consommation.

Notre système politique, social et économique est enfermé dans ses certitudes et son impuissance. Nous devons le libérer pour donner naissance à un nouveau monde fondé sur le respect, la solidarité et l'autonomie.

Seul le développement personnel de millions d'êtres humains permettra le changement que nous attendons tous. Ainsi naîtra une Europe prospère construite sur l'harmonie entre les êtres et la nature.

La Liste Politique de Vie pour l'Europe regroupe des hommes et des femmes acteurs et accompagnateurs du changement individuel et collectif, totalement décidés à porter sur le terrain du politique leurs convictions profondes :

Le changement ne viendra pas des partis politiques, mais d'une véritable révolution non-violente conduite, au quotidien, par chacun de nous. En fondant notre action sur des valeurs d'amour plutôt que sur la peur et la violence, nous créerons, ensemble, un monde plus juste capable de réintégrer les exclus, au travers d'une culture de l'autonomie :

Nous dédions notre action :

– aux chefs d'entreprise qui agissent pour créer des emplois ou trouver de nouvelles voies d'organisation du travail ;

– mais aussi à ceux qui en ont assez de licencier les autres, parce qu'ils pensent qu'ils pourraient faire autrement ;

– à ceux qui ont été exclus ou le seront demain de la possibilité de travailler, à ceux qui sont dans la souffrance, le manque et l'incertitude ;

– à ceux pour qui les mots respect, solidarité, responsabilité, créativité, autonomie, amour ont un sens aussi important que rentabilité, marges et productivité.

Le Réseau Européen pour une Politique de Vie rassemble ceux qui ont compris que seule l'harmonisation de l'homme avec lui-même et avec la planète nous permettra de retrouver l'espoir d'un monde plus juste.

Nous prenons parti pour la construction de l'avenir et agirons pour :

– permettre à tout citoyen de participer à la création d'un nouveau lien social et économique ; au-delà du code du travail et de la dépendance du salariat, nous inventerons ensemble un nouveau rapport de l'homme au travail, reposant sur l'autonomie, la responsabilité et la solidarité vraie ;

– soutenir les initiatives de lutte contre l'exclusion, par la réorganisation des temps de travail, de loisirs et d'apprentissage ;

– renouveler les élites politiques, pour permettre aux acteurs sociaux expérimentés de devenir des gouvernants au service des gouvernés plutôt que de leurs carrières personnelles ;

– construire une Europe de la culture et de la solidarité en même temps que l'Europe de l'économie ; une Europe forte gouvernée par son Parlement et un État européen capable d'agir dans le monde et d'arrêter fermement les débordements de dirigeants politiques fous qui détruisent leurs peuples ou massacrent leurs voisins ;

– promouvoir une nouvelle constitution française, pour institutionnaliser la volonté des Français de faire cohabiter à la tête de l'État les principales forces constructives du pays ;

– renforcer le pouvoir politique et économique des agglomérations urbaines et des Régions, pour favoriser un développement équilibré et respectueux de l'environnement, au-delà du centralisme étatique.

Pour connaître nos propositions, procurez-vous en librairie ou auprès de l'éditeur le livre de Christian COTTEN et Nicole MILLET :


Chômage et récession : et si c'était un cadeau du ciel ? 
Manifeste Européen pour une Politique de Vie

Éditions Christian COTTEN

Pour contribuer à notre action, vous pouvez adhérer à notre Réseau et verser vos dons pour financer la campagne électorale, celle-ci étant payée par les contributions individuelles des membres du Réseau.

Les chèques de dons sont à établir à l'ordre de « Politique de Vie pour l'Europe » (dans la limite de 30 000 F pour les particuliers et de 500 000 F pour les personnes morales conformément aux dispositions de l'article L. 52-8 du code électoral).

Réseau Européen pour une Politique de Vie

Christian Cotten, 11 bis, boulevard Delessert
75016 PARIS – Tél. : (1) 45 20 48 30 – Fax : (1) 42 30 90 70.


Parti de la Loi Naturelle 
Seule une nouvelle graine peut donner une nouvelle récolte

UNE FRANCE PLUS FORTE DANS UNE EUROPE UNIE

Le Parti de la Loi Naturelle est le seul parti à proposer le même programme dans toute l'Europe. Plus de 500 recherches scientifiques ont confirmé l'efficacité de ce programme.

Objectif prioritaire : mettre de la cohérence dans la conscience collective européenne grâce à un groupe de 7 000 experts en vol yoguique dont l'action renforcera simultanément l'unité de l'Europe et la souveraineté de chaque État membre.

Sur cette base de cohérence, nous pouvons facilement :

– éliminer le chômage et relancer l'économie européenne en développant la créativité de la loi naturelle en chaque individu ;

– préserver et promouvoir la spécificité et la grandeur de la culture française au sein de l'Union européenne ;

– introduire dans l'éducation la connaissance de la loi naturelle. La capacité de penser et d'agir en accord avec toutes les lois de la nature est le garant d'une vie libre d'erreur et de souffrance ;

– réduire le nombre des maladies de 50 % en 3 ans par une politique de prévention fondée sur l'Ayurvéda Maharishi ;

– éliminer le climat d'insécurité et la criminalité en libérant la conscience collective de ses stress et de ses tensions ;

– mettre la loi naturelle au service de l'agriculture ;

– établir un système de défense fondé sur le pouvoir invincible de la loi naturelle, seul capable de prévenir la naissance de tout ennemi ;

– fonder la politique étrangère sur l'aide et la coopération avec tous les pays pour développer la paix et l'autosuffisance et résoudre ainsi les problèmes liés à l'immigration ;

– créer un environnement sans pollution ;

– alléger la complexité et la pression bureaucratiques par l'introduction d'une administration efficace fondée sur le pouvoir organisateur de la loi naturelle ;

– éliminer la TVA et alléger les charges sociales au fur et à mesure de la réduction des problèmes et de de la relance de l'économie.

Si vous soutenez la loi naturelle, la loi naturelle vous soutiendra


« Pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie »
Liste soutenue par le Parti des Travailleurs, conduite par Daniel Gluckstein


Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Savez-vous ce que sont les « pouvoirs » du Parlement européen ? Simplement ceci : appliquer les directives de Maastricht et de la Commission européenne présidée par M. Delors et soumise aux diktats du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, du GATT, du G7.

Vous le savez, parce que vous en subissez les conséquences dans tous les domaines. Ils organisent le chômage, détruisent la sécurité sociale et les services publics, imposent le travail des enfants, s'attaquent à la démocratie communale et à la laïcité de l'école et de l'État. Par le biais de ce qu'ils appellent « plans sociaux », « pactes sociaux », « gestion tripartite », ils prétendent intégrer les organisations syndicales à cette politique. Ils rédigent des directives pour cela. Par exemple :

– la directive du 12 octobre 1993 autorise le travail dès 15 ans, aligne vers le bas toutes les législations, ouvre des dérogations au-dessous de 15 ans pour la formation en alternance et les stages en entreprise ;

– un arrêt de la Cour européenne de justice de juillet 1991 autorise le rétablissement du travail de nuit des femmes dans l'industrie ;

– la directive du 22 novembre 1993 détruit tous les codes du travail el conventions collectives en permettant – sous couvert d'aménagement du temps de travail – le travail treize heures par jour, six jours sur sept, avec de surcroît des dérogations permettant d'aller au-delà ;

– avec la PAC, ils organisent le gel des terres. Ils vous obligent, vous agriculteurs, à détruire votre production alors qu'à l'échelle du monde entier des millions d'êtres humains souffrent de la faim et qu'un milliard et demi vivent au-dessous du seuil de pauvreté ;

– à Bruxelles, à côté de l'immeuble de l'Europe, il y a celui de l'OTAN. Dans le monde entier, sous couvert de l'OTAN ou de l'ONU, en Yougoslavie, en Afrique..., ils organisent les guerres.

Vous vous posez peut-être la question : pourquoi se présenter à ces élections, en France et dans 6 pays d'Europe, quand on est contre le Parlement européen et pour l'abrogation du traité de Maastricht ? Voici notre réponse. Il y a deux politiques :

– l'Europe de Maastricht : chômage, baisse du coût du travail, des milliards pour la spéculation ;

– l'Europe des travailleurs et de la démocratie : relance de l'économie par l'augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, annulation de toutes les suppressions d'emploi, confiscation des milliards de la spéculation pour les affecter aux investissement productifs et à la création de centaines de milliers d'emplois.

ABROGATION DU TRAITÉ DE MAASTRICHT !

Nous vous appelons à voter pour notre liste le 12 juin et à vous associer sous toutes les formes au combat pour que soit réalisée l'unité des travailleurs et des organisations de toute l'Europe pour une manifestation à Bruxelles. Militants de l'Alliance européenne des travailleurs, nous avons pris la responsabilité dans toute l'Europe, en Allemagne, en Hongrie, en Espagne, en Roumanie, en Grèce, en Serbie, en Croatie, en Belgique, en France, au Danemark, en Russie... de préparer une manifestation à Bruxelles le 23 octobre. Nous vous proposons d'y participer.

Rejoignez-nous !

Le 12 juin, votez pour la liste

« Pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie » soutenue par le Parti des Travailleurs, conduite par D. Gluckstein.


« Pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie »

LISTE SOUTENUE PAR LE PARTI DES TRAVAILLEURS, CONDUITE PAR DANIEL GLUCKSTEIN

« Pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie », 6 listes se présentent en France, en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en Espagne, au Portugal sur une plateforme commune : l'appel élaboré à Leipzig (Allemagne), le 6 novembre 1993, par des militants, des responsables ouvriers et des élus, et repris depuis par des milliers de militants ouvriers de toutes tendances de tous les pays d'Europe.

APPEL DE LEIPZIG 
(extraits)

« Nous, réunis à Leipzig pour la journée internationale d'action contre les privatisations, l'exploitation et la guerre, nous nous prononçons pour la réalisation des revendications suivantes, communes à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses :

– un emploi pour tous et toutes, plus aucune suppression d'emploi ;

– affectation de l'argent de la spéculation à la reconstruction économique ;

– pas de baisse du pouvoir d'achat ! Défense des salaires ! ;

– arrêt de la destruction de notre système de protection sociale, abolition de toutes les mesures et de tous les plans qui le remettent en cause ! ;

– non aux privatisations des services publics, défense des services publics, du système de santé et du système éducatif !

– non à la privatisation des logements, un logement à prix abordable pour tous ! ;

– plus jamais de guerre ! Retrait immédiat de toutes les troupes intervenant en territoires étrangers !

Nous sommes certains que l'action commune de tous les travailleurs, chômeurs, RMIstes, à l'Est et à l'Ouest, avec leurs organisations, peut stopper cette offensive et imposer une autre politique, une politique pour la satisfaction des revendications. Nous nous prononçons pour une Europe des travailleurs, une Europe de la libre union des peuples – contre l'« Europe » de Maastricht, l'« Europe » de la destruction des emplois, des privatisations, de la déréglementation, de la spéculation et de la guerre. Nous proposons que ces revendications soient défendues d'une seule voix lors des élections européennes et constituent une plate-forme politique commune pour toute l'Europe.

Premiers signataires :

Allemagne : Cornella Matzke, député du Landtag, Neues Forum (Leipzig), Günther Schädlich (Dresde), Sylil Grumus, OTV (Chemnitz) ; Dr Sieglinde Winter, OTV (Halle), Christel Braun, député sans parti à l'assemblée de district (Sangeshauser) ; Belgique : Bénito Libert, syndicaliste métallurgie, Philippe Larsimont, comité de l'AET en Belgique ; Croatie : D. Juric ; Danemark : Nile Jeusen, parti social-démocrate, délégué syndical central – secteur public, C. Jorgensen, « Sociaux-démocrates contre Maastricht » ; Espagne : Raul Gomez, coalition pour un nouveau parti socialiste, Blas Ortega, responsable socialiste ; France : Ramon Porqueras, Yannick Guillou, Daniel Gluckstein ; Grande-Bretagne : Mike Calvert, délégué syndical service sociaux, Chris Geraghty, délégué syndical ; Grèce : Manolis Stamatakis, secrétaire d'organisation de la Fédération des travailleurs des postes, Dimitrie Iliakis, secrétaire de la Fédération des syndicats industriels ; Hongrie : 8 syndicalistes mineurs parmi lesquels L. Korvailh et J. Toth ; Italie : A. Pian, syndicaliste CGIL, L. Varaldo, syndicaliste UIL ; Portugal : Carmelinda Pereira, ex-député socialiste de l'Assemblée de la République, Aires Rodrigues, ex-député socialiste de l'Assemblée de la République ; Roumanie : Florin Constanti, membre de l'AET, Daniel Zanaoga, président de l'Association pour l'Europe des travailleurs (membres de l'AET) ; Russie : Wladimir Kostylev, membre du comité de rédaction du bulletin de l'Entente ; Serbie : P. Imsirovic, syndicaliste ; Suède : Marcus Carlstedt, syndicaliste ; Suisse : Claude Béraud, syndicaliste imprimerie, Genève, Michel Gindrat, syndicaliste enseignement, Neuchâtel.