Texte intégral
Cinquante ans après l'adoption par les Nations-Unies de la déclaration universelle des droits de l'homme, l'union de toutes les personnes de bonne volonté est plus que jamais nécessaire pour faire reculer la misère et l'exclusion. La violence, la maladie, la pauvreté, le chômage frappent en effet durement dans le monde et dans notre pays même.
Précisément, la journée mondiale du refus de la misère doit nous rappeler à tous que ce n'est qu'en combattant cette misère que l'on permettra à ceux qui en sont victimes d'accéder aux droits fondamentaux qui doivent être assurés à tout être humain, toujours et en tout lieu.
En ce jour, je souhaite rendre hommage aux associations, aux citoyens qui, dans le monde et en France, par leur action quotidienne font reculer la misère. Aux côtés des États et des politiques, parfois malgré ceux-ci, leur rôle est essentiel pour renforcer l'efficacité de l'action publique, ou parfois se substituer à ses carences.
Pourtant l'action publique demeure indispensable pour affirmer et mettre en oeuvre le devoir de solidarité à l'égard des victimes de la misère. Au plan international, cette action doit s'exprimer par un renforcement de l'aide au développement. Dans notre pays, la lutte pour l'emploi doit être la priorité absolue, tant il est vrai que c'est le chômage qui le plus souvent porte en lui les germes de l'exclusion et la menace de la misère.
Le Parlement a adopté il y a quelques semaines une loi d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. La mise en oeuvre sans délai de ses dispositions doit permettre de faire reculer la misère et progresser la solidarité. En tant que président de l'Assemblée, je veillerai à ce que la volonté exprimée par la représentation nationale soit traduite par des mesures concrètes permettant effectivement à ceux qui souffrent, à ceux qui sont exclus, d'accéder aux droits fondamentaux de toute personne humaine.