Texte intégral
Patrons : Quelles sont les priorités que vous assignez à votre action au ministère ?
José Rossi : L'un des impératifs majeurs du ministère est de porter une attention particulière aux grands équilibres entre le financement du secteur électronique et les autres secteurs, et entre les PMI et les grandes entreprises.
L'accentuation de l'effort en faveur des PMI est en effet l'une des priorités immédiates, eu égard à leur part prépondérante dans la création d'emplois. Mais les PMI souffrent de handicaps structurels liés à leur taille : elles sont en particulier victimes d'un retard d'investissement, d'une structure financière fragile, d'un déficit en recherche et en développement.
Patrons : Comment jugez-vous la situation du commerce extérieur français, et plus spécifiquement le rôle des PME ?
José Rossi : En cette matière, il faut se garder de tout optimisme excessif, mais on peut estimer que le commerce extérieur est victime de son succès. La situation favorable des échanges extérieures de la France semble militer en faveur d'une réduction de l'aide accordée au commerce extérieur.
La priorité est donc de continuer à inciter, accompagner et mettre en œuvre des procédures de partage des risques pour favoriser l'exportation.
D'ores et déjà, le volet commerce extérieur des contrats de plan Etat-Région a été renforcé. L'objectif que je poursuis est double : compléter le dispositif national d'appui aux exportations des PME et accompagner les régions dans leurs démarches à l'international en fédérant les initiatives et en mettant à leur disposition une vaste panoplie d'outils.
Trois grands types de mesures sont concernés par cette démarche : l'aide à l'investissement dit « immatériel », l'aide au renforcement des services export des entreprises et à l'embauche de cadres spécialisés, et enfin à l'aide à l'implantation commerciale légère à l'étranger.