Texte intégral
Europe 1 : lundi 11 décembre 1995
Europe 1 : A. Juppé va recevoir tous les syndicats aujourd’hui, un par un. Vous y allez à quelle heure exactement ?
M. Blondel : 16 heures je crois.
Europe 1 : Bon, vous ne serez pas le dernier.
M. Blondel : Ah, je ne sais pas.
Europe 1 : Le Premier ministre n’a pas été assez clair, visiblement, hier soir ?
M. Blondel : Je crois qu’il y a une erreur encore d’appréciation. Je regrette. Il faut essayer d’expliquer les choses. J’écoutais le Premier ministre tout à l’heure. Il n’y a pas suffisamment de négociation à la SNCF. Pour ceux qui ont quelques années de militantisme, on se souviendra qu’en 1986, c’est déjà ce qu’on disait lors de la grève de la SNCF. C’est une société qui est domestiquée, caporalisée – on employait le terme. Il n’y a pas suffisamment de négociation, il n’y a pas suffisamment de rapports sociaux. Je regrette. Si une grève de trois semaines conclut à ce genre de diagnostic, c’est nettement insuffisant. La vérité, c’est la suivante : les gens ne croient pas aux choses. Il faut donc qu’il y ait une négociation. Il faut que cette négociation soit globale, je vous expliquerai pourquoi après, et il faut qu’elle se concrétise par quelque chose, un papier, quelque chose, des engagements. Les gens ne croiront pas simplement l’affirmation, y compris à la télévision, de M. le Premier ministre Dupont ou M. le Premier ministre Durand. Il ne s’agit pas de mettre en cause la parole et l’exactitude des propos de M. Juppé. C’est le Premier ministre. Ça ne suffit pas, il faut qu’il y ait une négociation et des résultats tangibles, écrits, précis.
Europe 1 : Vous demandiez cette grande négociation sur l’emploi. Vous avez gain de cause.
M. Blondel : Qu’on se comprenne bien. Il ne nous a pas convoqué pour ça pour l’instant. Il nous a convoqué aujourd’hui pour que nous discutions, faire le point, et si j’ai bien compris, peut-être à la suite de nos conversations, de réunir une table ronde. Certains appellent ça sommet. Moi, je n’aime pas beaucoup des choses-là parce qu’on va sacraliser. On verra bien comment l’histoire retiendra le nom, peu importe. Mais qu’il y ait toutes les organisations syndicales, les organisations patronales et le Premier ministre. Pourquoi ? Parce que le mouvement dans lequel nous sommes, cette espèce de crise qui est là, c’est à la fois la superposition des conflits. C’est-à-dire la SNCF, la Sécurité sociale, les fonctionnaires qui ont peur pour leur statut, le secteur nationalisé qui a peur aussi pour l’avenir des sociétés nationalisées. Mais c’est aussi les 2 % d’augmentation de TVA, le frein sur la consommation, le chômage, c’est confusément tout ça. Il y a au-dessus une espèce de revendication générale. En d’autres temps on aurait dit ras-le-bol. Une espèce de revendication qui est un petit peu l’opposition à l’ultralibéralisme. Les gens sentent que notre société est en train de changer, qu’on est en train de faire une société de type anglo-saxon et, inconsciemment, ils la refusent.
Europe 1 : Mais alors, vous allez voir le Premier ministre tout à l’heure pour lui dire : il faut négocier sur l’ensemble de ces questions ?
M. Blondel : Oui, je vais d’ailleurs commencer par l’inverse, exactement l’inverse – c’est très curieux, mais c’est comme ça – que le plan qu’on a cru deviner hier dans l’interview. Moi, je vais commencer par lui dire : discutons des problèmes de chômage tout de suite. Discutons des problèmes de l’emploi tout de suite…
Europe 1 : Non, mais surtout, réunissons une grande table ronde. C’est-à-dire que vous ne voulez pas de ces négociations un par un ?
M. Blondel : Non, il y a deux négociations que je pense qui ne sont pas des négociations ? Cet après-midi, c’est de la consultation, ça n’est pas de la négociation. En admettant qu’il dise qu’il est d’accord avec FO pour autant, ça n’aura pas l’assentiment des autres, etc. Donc il faut qu’il y ait une négociation globale.
Europe 1 : Et en attendant, vous maintenez l’appel à une grande journée de mobilisation ?
M. Blondel : Vous avez bien compris que c’est toute l’astuce. Le Premier ministre voudrait essayer de faire tomber la température et puis essayer de calmer le jeu, que des gens ne participent plus au mouvement, etc. Et puis moi, je dis : ben non, il faudrait négocier le plus rapidement possible, parce que je sais très bien que si la mobilisation baisse, le Premier ministre sera moins attentif à nos revendications, c’est tout.
France 2 : mardi 12 décembre 1995
France 2 : Vous disiez ce matin qu’il ne s’agissait pas d’un baroud d’honneur.
M. Blondel : Pas du tout ! C’est un niveau de mobilisation qui n’est pas terminal ; au contraire ! On sent que l’action est en train de se développer le durcissement du Premier ministre conduit justement à une sorte de généralisation de l’action.
France 2 : Durcissement du Premier ministre ?
M. Blondel : Bien entendu ! Apparemment le Premier ministre à la télévision dit qu’il est d’accord et qu’il va dialoguer, et quand nous allons le voir il insiste et casse la négociation. Quand nous lui posons la question de savoir s’il est prêt à suspendre son plan pour que nous discutions de tout sans tabou, il répond : « Non ! pas question ». Nous sommes bien dans l’obligation ensuite de le dire à nos amis : il nous faut informer l’opinion.
France 2 : Vous dites qu’une bonne grève est une grève qui ne dure pas trop. Quel pas décisif attendez-vous pour mettre fin au conflit ?
M. Blondel : Qu’il y ait de véritables négociations et sans aucun tabou. Que l’on aborde tous les sujets susceptibles de mobiliser les gens en ce moment. Les Français ne veulent pas vivre comme des Anglais, il faut absolument que le Premier ministre le comprenne.
France 2 : N’y a-t-il pas un engrenage ? On est parti de points de revendications précis, et maintenant, le succès de la mobilisation aidant, on va un peu plus loin dans les revendications ?
M. Blondel : C’est tout à fait normal, dans toutes les grèves ça se passe comme ça. Il eût fallu arrêter plus tôt ça, et M. Juppé n’a pas voulu le faire. Il ne veut pas céder à la pression populaire. On verra bien la solution qui se dégagera de cette affaire. Nous, nous sommes toujours prêts à aller négocier, discuter de l’ensemble des problèmes, il n’a qu’à nous convoquer. La parole est maintenant dans la rue, c’est à lui d’y répondre.
France Inter : mercredi 13 décembre 1995
France Inter : N’avez-vous pas tellement chauffé vos troupes à blanc que maintenant, elles vous dépassent ?
M. Blondel : J’ai tellement entendu dire pendant des mois, pour ne pas dire des années : « Vous causez, vous causez mais rien ne se passe, personne ne bouge. » Il ne faut pas maintenant reprocher aux syndicats de faire leur travail de syndicats. Ce que nous avons fait, c’est que nous avons effectivement fait beaucoup d’efforts pour montrer les dangers du plan Juppé et les raisons pour lesquelles il ne fallait pas le laisser passer, en particulier ne pas laisser se mettre en place des mesures qui vont conduire les salariés, les retraités et les chômeurs à assumer l’essentiel des « efforts » qui sont soi-disant demandés de façon équitable à tout le monde.
France Inter : Voulez-vous la tête d’A. Juppé ? Est-ce que ce sont des propos de manif ou une volonté syndicale ?
M. Blondel : Je n’ai pas entendu un seul responsable de la CGT et même un seul responsable syndical demander la tête du Premier ministre.
France Inter : C’est bien pour ça que je vous pose la question.
M. Blondel : Si on me posait la question de savoir qui on doit mettre à la place, je n’ai pas de réponse. Le problème n’est pas que ce soit A. Juppé le Premier ministre. Le problème, il est de la politique qu’il fait et les réponses qu’il apporte à ce dossier. J’ai écouté ce qu’a dit B. Guetta avant moi. Dans tout ce qu’il a dit, il y a quelque chose qui ressort : ce mouvement, c’est précisément le contraire d’un mouvement ayant résonnance ou portée politique. Par contre, il exprime la crise qui existe aujourd’hui de la politique dans ce pays. Il exprime la faillite des élites, de ceux qui nous ont écrasés d’une soi-disant pensée dominante, portant l’idée qu’il n’y avait pas d’autre solution que les solutions élaborées dans leur petit conclave de machines à calculer. Moi, je vous dis très, très très clairement que ce n’est pas une rupture qu’il y a. il y a maintenant un corps social qui vit dans un monde et une élite qui essaie de l’entraîner dans un autre monde sans se rendre compte que là, le peuple ne suivra pas.
France Inter : Y a-t-il une base de compromis possible ?
M. Blondel : Pour savoir s’il y a une base de compromis, il faut déjà se mettre autour d’une table.
France Inter : Il vous le propose ?
M. Blondel : Je regardais les cortèges arriver dans la manifestation hier. Tous avaient des pancartes retrait du plan Juppé. Le gouvernement dit qu’il n’en est pas question. Je prends acte du fait.
France Inter : Il dit pas question de renoncer à l’esprit de réforme. Après, on peut peut-être discuter du contenu.
M. Blondel : Nous disons qu’on n’est pas contre la réforme. Il faut rénover la protection sociale. Il faut la rénover. Il faut en particulier rénover le système de financement de la protection sociale. Il faut que ceux qui accaparent l’essentiel des richesses de ce pays participent au financement de la protection sociale autrement que ce que propose le plan Juppé. Sur les deux années 96 et 97, 100 milliards vont passer de la poche des salariés, des retraités et des chômeurs dans la poche des entreprises et de tous les capitaux qui sont placés. Ça ne peut pas marcher.
France Inter : Est-ce que les discussions prévues avec J. Barrot ne pourraient pas servir à donner un contenu ?
M. Blondel : Il aurait peut-être fallu y penser avant. Le gouvernement a annoncé un grand débat public, il a fait du cinéma. Il s’est enfermé dans des petits conclaves avec les comités économiques et sociaux régionaux et il a considéré qu’à partir de là, il était en règle. Ou bien on n’a pas la même conception de la démocratie, ou bien ce qu’il a fait, c’était une parodie de négociation ou de débat public.
France Inter : De quoi allez-vous discuter avec J. Barrot si vous allez aux rencontres ?
M. Blondel : Moi, je n’en sais rien. Je ne sais pas si lui le sait.
France Inter : Ne craignez-vous pas que les gens qui galèrent commencent à trouver que ça fait long ?
M. Blondel : Ça, c’est vraiment un problème très dramatique de la région parisienne. C’est finalement un révélateur de toutes les insuffisances de ce que représente la vie sociale dans la région parisienne. Mais ce que je ressens très fort, c’est qu’au travers de ce mouvement, au travers de toutes les contraintes qu’il impose aux salariés est en train de renaître une vie sociale, des contacts humains entre les gens aussi bien sur le lieu de travail que dans les conditions de transport difficiles, dans le fait qu’on fait du stop, qu’on se parle. Même dans les escaliers des immeubles, alors que les gens qui vivaient les uns à côté des autres n’avaient souvent pas le temps de se parler, aujourd’hui on se parle. On se parle au travail, on parle de ses conditions de travail, on parle des revendications. Ça, croyez-moi, ça porte loin.
France Inter : Une trêve ou pas, pour Noël ?
M. Blondel : On n’en est pas là. A chaque jour suffit sa peine.
RMC : 18 décembre 1995
RMC : Est-ce une trêve ou le début du commencement du règlement de la crise ?
R. Je crois que c’est une trêve. Je crois que la trêve des confiseurs existe dans l’esprit de tout le monde et que nos camarades les salariés abandonnent un peu le terrain sans pour autant abandonner les revendications. Ça veut dire qu’ils ne sont pas satisfaits. Ça veut dire que s’il y a eu satisfaction apparente en ce qui concerne la SNCF, il semble qu’il va y avoir satisfaction en ce qui concerne la RATP – je suis intervenu pour essayer de faciliter les choses parce que c’est mon rôle –, ceci étant, s’il y a eu des garanties que nous avons, notamment par la lettre que j’ai reçue du Premier ministre, en matière de Sécurité sociale pour les fonctionnaires et de pension, s’il y a eu une déclaration sur l’éventualité de faire des amendements assez sérieux, étant entendu que ce n’est pas retrait, on sent qu’il y a un engagement de redéfinir le rôle du Parlement, de clarifier les comptes. Malgré cela, on sent qu’il y a encore un mécontentement. C’est d’ailleurs un constat fait de trois éléments. Premièrement, les gens sont généralement d’accord avec le conflit. Deuxièmement, il y a une espèce de grève permanente par délégation, il y a des gens qui ne font pas grève mais qui venaient dans les manifestations et qui soutenaient les grévistes. Et troisièmement, je crois qu’il y a une espèce de rythme de l’action. Tous les deux jours, il y avait une manifestation.
RMC : À ce propos, la CGT prévoit demain une journée d’action allez-vous en faire une ?
M. Blondel : Je suis incapable de vous répondre pour l’instant. Je vais réunir le bureau confédéral de matin, nous allons travailler avec ce qui nous remonte de province pour savoir l’état des lieux, l’état d’esprit des gens, quels sont les secteurs où des gens veulent encore faire la grève. Je suis incapable de vous dire ce que nous ferons demain, d’autant plus que je crois que l’appel de la CGT n’est pas non plus pour l’instant très clarifié. Est-ce que c’est une manifestation, des manifestations, des assemblées générales, une journée d’action, tout cela n’est pas clair, donc je ne peux pas m’engager.
RMC : A. Juppé a appelé, hier, à la réconciliation. Etes-vous prêt à vous réconcilier avec A. Juppé ?
M. Blondel : Je n’ai jamais été fâché avec A. Juppé dans le sens où A. Juppé laisse supposer les choses. Il a voulu jouer le père de famille, on va réconcilier après une dispute. Mais permettez-moi de vous faire remarquer que nous sommes dans la même famille, si on parle de la famille France. Et dans cette famille, il y a ceux qui ont du travail et ceux qui n’en ont pas, ceux qui ont de l’argent et ceux qui n’en ont pas. Il y a ceux qui sont libres et ceux qui le sont moins.
RMC : Vous avez dit un mot terrible dernièrement en parlant de haine ?
M. Blondel : Je crois que ce serait d’ailleurs grave de ne pas le dire. Je crois effectivement qu’au fur et à mesure, dans les manifestations, les gens qui manifestaient, lorsqu’on discutait avec eux, ressentaient comme une espèce de mépris. La grève et la manifestation, c’est toujours un cri, c’est toujours entendez-nous, écoutez-nous. Eh bien, pratiquement, la façon de faire du Premier ministre laissait plutôt supposer une distance et ça, les gens le ressentaient mal et des gens étaient très tendus et méchants. Je ne dis pas qu’ils se sont exprimés violemment, mais ils étaient méchants. Une réconciliation avec qui ? Entre A. Juppé et l’opinion publique ? C’est son problème. Entre A. Juppé et les organisations syndicales ? A priori, je ne vois pas très bien pourquoi il y aurait autre chose que des rapports…
RMC : Vous allez participer au sommet social où on ne parlera pas du plan Juppé ?
M. Blondel : C’est un peu surréaliste, je dois l’avouer. On sent très bien que tout cela a été plus ou moins calculé. Mais cette négociation qu’il veut focaliser sur l’emploi, parce que c’est la préoccupation de tous, ça doit être ça le sous-entendu, me semble déplacer le sujet. Mais comme le chômage est un problème important, je m’y rendrai. Mais je le dis très clairement, ça n’est pas suffisant. Le chômage et l’emploi, c’est un thème sur lequel on peut écrire des pages et des pages sans conclusion. Un sommet, c’est la déclaration les uns derrière les autres, de nos positions respectives, et après on fait un communiqué si possible commun. J’aimerais mieux une négociation pour lutter contre le chômage. La négociation, pour moi, devrait porter sur la réduction de la durée du travail dans des formes à déterminer. L’idée par exemple de redescendre de 39 heures à 35 heures jusqu’à l’an 2000, je vais la supporter, l’idée d’une sixième semaine, aussi, l’idée de réduire les heures supplémentaires parce qu’il y en a énormément, je vais aussi la supporter. Cela étant, à mon avis, ça ne suffira pas parce que ce qu’on voyait dans les manifestations et ce qu’on sent chez les salariés, et c’est le rôle du syndicat de mettre en exergue ce qu’on sent chez les salariés, c’est qu’il y a autre chose. Il y a aussi un problème financier. Pour ma part, je demanderai la révision des minimas sociaux et notamment du SMIC, sans pour autant demander une négociation interprofessionnelle sur les salaires.
RMC : Ça peut faire partie des choses qu’A. Juppé annonçait sur la relance de la consommation ?
M. Blondel : Bien sûr. Je crois que cela peut rentrer effectivement dans cette démarche si on dit qu’il y a un problème en ce qui concerne la croissance, la consommation. Ça veut donc dire que, si on fait un effort sur les plus défavorisés notamment, ou par exemple une prime, ça ne ramènerait pas sur le plan économique, ce mois-ci, une pondération de la perte de consommation.
RMC : Avez-vous des signaux comme quoi ces mesures pourraient être annoncées ?
M. Blondel : Non. J’ai déjà essayé. Quand il y a des mouvements de cette nature, il y a toujours des contacts plus ou moins officieux avec ceux qui ne sont pas au premier plan. On discute avec les ministres, on essaie de faire savoir quelles sont les voies et les moyens possibles pour négocier. Et j’avais avancé des notions économiques, des minimas sociaux, le SMIC…
RMC : Et les réponses ?
M. Blondel : La tendance est très nette. On fait un syndrome, on dit : on n’est pas en 68, c’est-à-dire on n’est pas dans les mêmes conditions économiques, en période de croissance. Puis deuxièmement, on ne veut pas dire 68, on a peur d’utiliser ce mot, il choque, etc. alors que ça n’a rien à voir. Il ne vaut surtout pas faire comme les accords de Grenelle, dont je rappelle pour la petite histoire, qu’ils ne furent jamais signés. Mais surtout, ils eurent un avantage, c’est qu’à partir du moment où le Premier ministre, G. Pompidou, a accepté de négocier, ça a détendu l’atmosphère. C’est peut-être ce qu’A. Juppé n’a pas compris ou ne veut pas faire et c’est peut-être ce qui va nous faire chuter. Je pense qu’il devrait dire clairement qu’il est prêt à négocier, et ceci sans tabou et sans limitation.
RMC : Le paiement des journées de grève, c’est imaginable ?
M. Blondel : Ce n’est pas une revendication. Je crois qu’il y aura des arrangements, voire des compensations par heures supplémentaires, des choses de cette nature.