Interview de M. Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes, à Antenne 2 le 23 janvier 1990, sur la construction européenne et la situation de la France face au mouvement de démocratisation en Europe de l'Est et à la réunification des deux Allemagne.

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Média : Antenne 2 - Emission L'heure de vérité - Télévision

Résumé

Analyse des modalités du renforcement de la construction européenne autour de l'union politique : nécessité d'une réponse politique au défi de l'Europe de l'Est (création d'un exécutif politique de la CEE responsable devant le Parlement européen et les Etats nationaux, formation d'une fédération préalablement à la confédération européenne "Pas de confédération à 24 ou à 27 sans une fédération plus puissante à douze") et caractère "inévitable" du processus de réunification de l'Allemagne "dans le cadre des accords d'Helsinki, de la détente Est Ouest, de l'autodétermination du peuple allemand et dans le cadre de l'Europe".<br>- Présentation des atouts et des désavantages de la France internationale ("il n'y a pas de place pour une France pépère dans notre monde de demain") et nécessité pour les hommes et partis politiques "de dégager des consensus forts" au-delà du clivage droite gauche.<br>- Autres thèmes abordés : la stagnation de l'économie et le problème des nationalités en URSS ("le processus de Gorbatchev ne sera pas totalement pacifique"), le commerce international ("les Japonais n'ont pas démontré qu'ils appliquaient les mêmes principes que les Américains et que les Européens"), le regroupement d'Air France, UTA et Air Inter ("la règle du ni-ni doit être transgressée... c'est une question de survie économique") et le droit de vote des immigrés aux élections municipales.- 55 VUES