Résumé
Les circonstances de la publication par la CFDT du rapport "confidentiel", remis le 10 mai 1989. Analyse critique du rapport qui confirme : les "surcapacités généralisées" du programme nucléaire français (production d'électricité et de combustible, centrales, retraitement, exportation)-l'insuffisance de la gestion de fin de cycle des combustibles et notamment du stockage des déchets, tant sur le plan technique qu'au regard de l'opinion publique et des incertitudes sur les commandes internationales-la rigidité de la politique énergétique et nucléaire et la vulnérabilité du parc de production d'électricité (risques technologiques, sûreté nucléaire, information et rôle de l'Etat)-la nécessité de réexaminer le fonctionnement du CEA et les rôles respectifs de l'IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire, CEA) et du SCSIN (Service central de sûreté des installations nucléaires, ministère de l'industrie)-la nécessité d'une définition d'ensemble de la politique nucléaire (CEA, EDF, La Hague, Eurodif, centrales à gaz).<br>- Propositions de la CFDT à propos du recyclage du plutonium et de l'enfouissement des déchets à vie longue, avec rappel du délai d'un an de "réflexion et de concertation" imposé par M. Rocard, dénonciation de la politique d'industrialisation du retraitement au centre de La Hague, exigence de concertation sur l'opportunité de la construction de l'usine Melox de combustible Mox (uranium et plutonium), et sur la stratégie d'ensemble et à long terme de la gestion des déchets. Propositions sur l'avenir du parc EDF : diversification des moyens de production, investissements vers le non-nucléaire, concertation sur l'avenir des filières et coopération nucléaire européenne (normalisation, prototypes de réacteurs).- 22 VUES