Texte intégral
On a appris le même jour que Jean-Christophe Cambadélis, ex-député et secrétaire national du PS, avait été mis en examen pour « abus de confiance, présentation de bilans inexacts et abus de biens sociaux », et que deux anciens responsables de SOS-Racisme, Harlem Désir et Hayette Boudjema, avaient eux aussi été mis en examen pour avoir perçu indûment des salaires d'une association de formation pour immigrés.
Harlem Désir, c'est l'homme de « Touche pas à mon pote », le très médiatique président de SOS-Racisme et de la Fédération internationale SOS-Racisme. Cambadélis, lui, c'est l'homme-lige des « anti-Le Pen », l'inventeur du « harcèlement démocratique » contre le Front National, le père du « Manifeste contre le Front National », l'un des piliers de SOS-Racisme et de l'Unef-Id. Les deux ont été des proches de François Mitterrand. Ces pieds-nickelés des fausses factures rejoignent donc sous les feux des projecteurs judiciaires l'immense cohorte de leurs comparses, les Noir, Carignon et autres Tapie, corrompus de haut vol.
Les pages politiques des quotidiens se confondent décidément avec celles de la rubrique judiciaire ! Il n'est pas de jour où ne soit égrenée à l'infini la longue liste des personnalités du monde politico-médiatique mises en examen puis condamnées. La litanie des scandales est emblématique de la corruption généralisée de notre société. La « gauche » comme « la droite » sont massivement touchées. Et les gros titres regorgent de noms connus pour leur hostilité au Front National. A croire que leurs condamnations devant les tribunaux sont à la hauteur de la bassesse de leurs attaques contre nous. Ou quand la malhonnêteté rejoint la médiocrité.
On a les parangons que l'on peut. « Parangons » est un mot un peu savant qui signifie « modèle ». L'expression « parangon de vertu » est connue. Les bonnes-consciences-médiatiques-à-géométrie-variable et autres autorités-morales-autoproclamées se sont crues autorisées à s'ériger en parangons de vertu des temps modernes. Elles se sont instituées en juges et grands prêtres de la « nouvelle religion des droits de l'homme ». C'est à ce titre qu'elles ont diabolisé puis excommunié le Front National de la vie politique française. Or, la chute de tous ces contempteurs de l'identité nationale dans les affaires les plus lamentables, prouve bien que leur indignation prétendument républicaine n'était que de façade, un subterfuge pour dénoncer un hypothétique bouc émissaire. En agitant le chiffon rouge d'un soi-disant fascisme devant l'opinion, ils espéraient faire oublier leurs malversations, leurs innombrables « affaires » et parfois même leurs crimes, dont le plus monstrueux fut sans doute celui du sang contaminé. Aussi, avec de semblables parangons ; il est sommes toute logique que notre pays aille à la dérive, et que la France prenne chaque jour davantage des allures de république bananière.
Ce qui est cocasse, si l'on peut dire, dans la mise en examen d'Harlem Désir et de Cambadélis, c'est qu'elle concerne des trotskistes, c'est-à-dire des gens qui se prétendent être des « révolutionnaires-purs-et-durs ». Auront –ils le courage de faire leur autocritique sur place publique et de battre leur coulpe en avouant qu'ils ont floué sans vergogne une classe ouvrière, qui vote, pour l'essentiel, en faveur du Front National ? Probablement pas. Ces révolutionnaires en peau de lapin ne tomberont pas au champ d'honneur, mais disparaîtront dans le peu ragoûtant marigot des affaires. N'est pas Rosa Luxembourg qui veut… Il est symptomatique que les gauchistes d'aujourd'hui tombent pour des questions de gros sous, c'est-à-dire comme de vulgaires sénateurs radicaux-socialistes de la Troisième République. Trotski et Stavisky même combat ? Décidément, la gauche a elle aussi perdu ses « valeurs » de référence. La révolution internationaliste et permanente n'est pas pour demain. Ce qui est pour demain en revanche, c'est l'arrivée au pouvoir du Front National. Car il est clair que nous apparaissons désormais aujourd'hui moins encore que demain, comme le seul recours. Seuls nous apparaissons intègres. Seuls nous pouvons nous présenter devant les électeurs « tête haute et mains propres ». C'est sans doute pour cela que nous avons tant d'adversaires. Mais comme le dit l'adage, « beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneurs ».