Interviews de M. Daniel Vaillant, ministre des relations avec le Parlement, à RTL le 1er juillet 1997 et RMC le 7, sur la cohabitation, l'élection de M. Philippe Séguin comme président du RPR, l'audit sur les finances publiques et la volonté de réduire les dépenses publiques.

Prononcé le 1er juillet 1997

Intervenant(s) : 

Média : Emission Forum RMC FR3 - Emission L'Invité de RTL - RMC - RTL

Texte intégral

RTL - Mardi 1er juillet 1997

RTL : Un mois après son arrivée à Matignon, L. Jospin fait face à un certain mécontentement dans sa majorité. Est-ce que le Premier ministre est sur la défensive ?

D. Vaillant : Pas du tout. L. Jospin regrette que Renault doive prendre cette décision, mais je rappellerai que cette décision date maintenant de plusieurs mois. C'est un autre Gouvernement qui était là. L. Jospin, pendant la campagne, a dit qu'il rouvrirait le dossier. Il l'a fait. Un expert indépendant a été nommé, les conclusions font aujourd'hui que la direction de Renault maintient la fermeture du site. Mais, en revanche ce qui a changé, c'est que la voix du Gouvernement a été entendue puisqu'il n'y aura pas de licenciements secs, qu'un plan social exceptionnel sera mis en œuvre et une réindustrialisation du site se fera après la fermeture de l'usine Renault. Il y a donc des éléments nouveaux par rapport à la première décision. Ça n'a pas été inutile, même si on ne peut que regretter la fermeture d'un site.

RTL : Est-ce qu'il a vraiment des éléments nouveaux ? Est-ce que vous allez pouvoir surveiller le plan social ? Parce que ça se passe en Belgique, cela va durer plus de deux ans. Le Gouvernement, au sein du conseil d'administration de Renault, n'est pas majoritaire ?

D. Vaillant : Bien sûr, mais les discussions ne sont pas terminées entre les syndicats et la direction. Mais je pense que, déjà, des éléments sont positifs, quand on voit que des salariés de Vilvorde vont être mis à Douai. Je pense qu'il y a tout une série de mesures d'accompagnement qui devraient permettre, encore une fois, de ne pas avoir de drame social. Et je pense que ça pose, par ailleurs, le problème de la stratégie de l'industrie automobile française et européenne. Je pense qu'il faut qu'à l'échelon européen une réflexion soit engagée pour que ce secteur industriel important dans nos pays développés soit protégé. Ça, c'est une des priorités, mais ça prendra du temps. Il faut redonner, si je puis dire là aussi, la capacité à l'industrie française, notamment à Renault et à Peugeot, de vendre des automobiles. Pour ça, il faut sans doute aussi que les gens puissent aussi acheter. C'est tout le sens de la politique que nous allons progressivement développer pour redonner de la capacité de consommation.

RTL : Justement, certains reprochent au Gouvernement de ne pas être prêt. Par exemple, le nouveau Parlement a été élu il y a un mois, et il est déjà en vacances. Rien n'était prêt ? On attend le mois de septembre ?

D. Vaillant : Vous trouvez que l'on est en vacances ? J'ai présenté, tout à l'heure à la presse, le programme que le Gouvernement entend proposer au Parlement  Sénat et Assemblée nationale  eh bien, je peux vous dire que le programme est chargé. Il faudra faire des sélections, mais sans attendre : 35 auditions de ministres sont d'ores et déjà programmées devant les parlementaires  sénateurs et députés  à partir de maintenant Les sénateurs et les députés peuvent travailler en dehors des sessions. Eh bien nous, c'est ce que nous avons décidé de faire car nous souhaitons, L. Jospin l'a redit ce matin, que le Gouvernement gouverne, mais que les projets de loi soient discutés en amont avec les parlementaires. Il a utilisé l'expression suivante : je ne veux pas gouverner solitairement, mais je souhaite que nous gouvernions solidairement.

RTL : Comment gouverner, tenir les promesses, avec une marge de manœuvre aussi réduite puisqu'il faut réduire les déficits, même sans Maastricht ?

D. Vaillant : Bien évidemment on est obligé de gouverner à partir d'éléments réels. Vous savez qu'il y aura l'évaluation que nous avons engagée et que D. Strauss-Kahn aura autour du 20 juillet. Dans le cadre de la politique économique et sociale il est évident qu'il faudra trouver les marges de manœuvre pour que la gauche et la droite, ce ne soit pas la même chose, mais toujours en tenant compte de ce souci qui est de ne pas faire déraper les déficits. La droite les a laissés filer depuis quatre ans ; il faut que la gauche, à la fois, assainisse la situation, mais en même temps fasse une politique de gauche, c'est-à-dire orientée vers le social, vers la justice sociale pour avoir plus d'efficacité économique.

RTL : Qu'attendez-vous de l'intervention de L. Jospin dans le journal de France 2 jeudi soir ?

D. Vaillant : Eh bien qu'un mois après, devant les Français, il explique quelle est sa méthode, quel est le sens de l'action qu'il conduit à la tête du Gouvernement et avec la majorité plurielle mais rassemblée, pour la durée, c'est-à-dire cinq ans, de manière à ce que il dise : voilà la situation que nous avons trouvée, et voilà quelles sont les premières mesures que nous avons prises ; voilà le programme législatif que je propose pour bien donner les signes avec, notamment, le plan d'emploi des 700 000  et M. Aubry a commencé son travail sur le terrain avec des hommes et des femmes qui vont regarder ce qu'il est possible de faire pour que, dès la rentrée, ce soit la priorité du Gouvernement. Bref, donner un sens à l'action du gouvernement dans la durée, et je crois que les Français sont prêts à le comprendre. Ils savent bien que l'on ne peut pas faire tout, tout de suite. Ce qu'il faut c'est réussir, et pour réussir, il faut travailler avec méthode et dans la transparence, c'est pour ça que L. Jospin s'exprimera devant les Français.

RTL : Comment se passe la cohabitation ? Sur les dossiers internationaux, tant L'OTAN que Denver, on sent certaines irritations de part et d'autre.

D. Vaillant : Je ne sais s'il y a des irritations. Il n'est pas anormal que le Premier ministre, au nom du gouvernement, veuille un peu voir de quoi il s'agit en ce qui concerne la politique internationale de la France. Je vous rappelle que la notion de « domaine réservé » en droit n'existe pas formellement. Il y a des prérogatives présidentielles. Elles doivent être respectées, elles le seront. En même temps, il n'est pas anormal que, sur un sujet aussi important que l'intégration dans l'OTAN, le Gouvernement de la France, au nom de la majorité, puisse s'exprimer.

RTL : Vous êtes également maire du XVIIe arrondissement à Paris. Samedi après-midi, dans votre mairie, des sans-papiers ont été évacués sans ménagement. On dit même que des policiers auraient sorti leur arme de service. Cela a été démenti.

D. Vaillant : Moi, je n'étais pas sur place, mais mon premier adjoint était là. Il faut tenir parole : la municipalité du XVIIIe a tenu parole. Elle avait décidé, voilà deux mois, de parrainer des sans-papiers régularisables. Cela a été fait dans le cadre des critères que le Gouvernement a définis parce que nous nous avons rouvert le dossier des sans-papiers régularisables. Et puis, il avait été convenu que cela se passerait bien. Cela s'est bien passé. Sauf que la parole n'a pas été tenue par certains, poussés par d'autres, et que cela a été la volonté d'occuper la mairie, de procéder même à des dégradations et à partir de là, je crois qu'il n'était pas raisonnable de maintenir en l'état. Des forces de police ont été requises, elles sont intervenues sans violence  je tiens à le dire ici. Sachez, quand même, que quelqu'un comme M. S. Hessel qui a défendu les sans-papiers a été molesté par un certain nombre de ceux qui étaient là. Il est clair que le Gouvernement ne va pas régulariser des gens qui ne sont pas régularisables. À partir de là, je crois qu'il n'était pas normal de rester dans cette mairie du XVIIIe. La mairie du XVIIIe est au service de toutes et tous, et pas seulement pour mener des combats politiques qui, de surcroît, ne sont pas dans les règles.


RMC - Lundi 7 juillet 1997

RMC : Vous aurez sans doute affaire à un certain député qui s'appelle M. Séguin, qui, depuis hier, est président du RPR. Quel est votre sentiment sur l'homme, son parcours, ses idées ?

D. Vaillant : Écoutez, c'est un peu le problème : vous venez de terminer sur les idées, je n'en vois guère exprimées en ce moment. Je pense que le RPR, dont c'est bien normal qu'il digère sa défaite  et donc moi, je n'ai pas l'intention de commenter excessivement ce qui arrive au sein de ce parti politique  mais tout de même, je ne crois pas que l'on puisse refonder quelque chose si on n'a pas des convictions et si on ne fonde pas cette rénovation sur un vrai débat d'idées, comme nous l'avons fait avec L. Jospin au Parti socialiste. Cela aurait pu servir de leçon. Il ne semble pas que cela soit le cas. Il y a un véritable enjeu de pouvoir à l'intérieur, c'est en tout cas ce que l'on ressent vu de l'extérieur, et quant à M. Séguin, il apparaît finalement comme un homme de droite très classique et plus arrogant et revanchard que reconstructeur.

RMC : Est-ce qu'à votre avis, il y aura des problèmes entre M. Séguin et le Président de la République ?

D. Vaillant : Écoutez, je n'en sais rien. Moi, je suis dubitatif quand je vois la manière dont M. Séguin parle du Président de la République : « c'est un devoir de l'aimer ». Vous savez, quand on en est là, on peut se demander si, en étant élu hier président du RPR, M. Séguin s'arrêtera là. Je ne suis pas sûr que ce soit cette présidence-là qu'il guigne pour son propre épanouissement personnel. Et puis, par ailleurs, il y a la manière dont M. Séguin a attaqué le Gouvernement, a attaqué la gauche. Après tout, il parait que c'est le jeu classique, même si je ne crois pas que les Français attendent cela aujourd'hui.

RMC : Vous ne vous en étiez pas privé à l'époque.

D. Vaillant : Sûrement, mais je pense qu'il faut garder la mesure et bien comprendre ce qu'attendent les Français. Ils attendent la réussite. Ils attendent le changement et que ça bouge positivement. Mais M. Séguin y est allé un peu plus fort en parlant du Front national, en disant que c'était, une fois de plus, la faute aux socialistes. Tout ça n'est pas très raisonnable. Et quand on sait que MM. Pandraud et Bernard, fricotent avec le Front national... On a vu cette diabolique rencontre et comme disait L. Jospin, cette « mortelle attraction » pour le RPR, je pense que M. Séguin ferait mieux de regarder chez lui plutôt que de vouloir responsabiliser les socialistes qui ne sont vraiment pour rien, ou pas plus que d'autres, dans la montée du Front national.

RMC : Il a dit aussi qu'une partie de votre victoire était due à l'action politique du Front national qui, en se maintenant, a fait tomber les candidats de la majorité.

D. Vaillant : On a dit, à l'époque, quand il y a eu la montée du Front national, que c'était de la faute de la gauche. Manifestement, c'était de la faute de la situation dans un certain nombre de quartiers ou dans un certain nombre d'endroits en France. Et je constate que cela faisait quatre ans que la droite était là, et pendant quatre ans, le Front national n'a pas reculé, il a continué à progresser. Donc, c'est lié à un problème de fond, à un mal-être dans la société. Donc, pour combattre le Front national, il faut guérir la société de ses maux et c'est ce à quoi nous nous attelons dans le cadre d'une politique gouvernementale, c'est-à-dire, essayer de régler les problèmes plutôt que de vouloir les exploiter, comme semble vouloir le faire la droite.

RMC : M. Séguin sera vraisemblablement un adversaire coriace et il a accusé M. Jospin d'avoir mordu le trait sur la cohabitation, d'avoir critiqué le Président en termes tels qu'il semblerait que la France puisse avoir deux voix. Est-ce aussi votre avis ? M. Jospin a-t-il touché des prérogatives qui n'étaient pas tout à fait les siennes ?

D. Vaillant : Écoutez, la cohabitation, ce n'est pas un choix politique, c'est le choix des Français. Il est normal que lorsqu'il y a une majorité, elle gouverne. Le Président, quant à lui, est élu pour cinq ans. Donc, il a la durée et d'ailleurs la même durée de vie, d'une certaine manière, en tant que Président que celle de la législature. Donc, je ne crois pas qu'il y ait de problèmes, et on le voit d'ailleurs pour la préparation de la conférence de Madrid  je ne crois pas qu'il y ait de voix discordante. Il est clair que la France considère que les conditions d'une intégration dans l'OTAN ne sont pas réunies. Je pense que la France parlera d'une seule voix. Donc, je ne pense pas qu'il y aura problème  en tout cas, il ne viendra pas du côté du Gouvernement. Il y a des prérogatives présidentielles ; il y a les prérogatives gouvernementales de la majorité ; chacun est ce qu'il est. On le sait bien. Mais en même temps, il n'y a pas non plus, dans le droit français, dans la Constitution, de domaine réservé. Il n'est pas anormal que le Premier ministre s'exprime, y compris quand il s'agit de la politique de la France en matière de politique étrangère. C'est normal, c'est la démocratie, il faut qu'on s'habitue à dire la vérité aux Français. Et ça n'est jamais dramatique, y compris s'il y a quelques différences de tonalité ou d'analyse de fond, que ce soit exprimé. Donc, ce sera la méthode Jospin : dire la vérité aux Français sur tous les sujets.

RMC : Le 21 juillet, les Français vont apprendre le résultat de l'audit dont tout le monde sait que notre sort dépend un peu, puisque la facture à payer dépendra du chiffre qui sortira de ce fameux audit. M. Séguin l'a qualifié hier d'inutile, de ridicule et de paradoxal. Est-ce qu'il était indispensable de publier un audit des finances françaises puisque la majorité sortante a donné des chiffres officiels déjà ?

D. Vaillant : Je ne sais pas si c'était indispensable : ce sera utile dans le sens de dire la vérité aux Français. L. Jospin a souhaité que cette évaluation des comptes publics et des comptes sociaux soit faite par des experts indépendants venant de la Cour des comptes, dont c'est le métier, et que les Français sachent et que nous sachions d'où on part. C'est vrai dans le domaine des comptes de la nation mais c'est vrai aussi, par exemple, pour le chômage où M. Aubry a sorti les deux chiffres : celui avec le nouveau mode de calcul de la droite, et le chiffre avec notamment les demandeurs d'emploi qui ont travaillé plus de 78 heures dans le mois, de manière à ce que nous sachions d'où on part. Il n'est pas question pour nous d'en faire une exploitation politicienne. Ce n'est pas ça, le problème. Cette évaluation est utile pour voir quelle politique, quel budget nous allons préparer pour 1998. Cela me semble une démarche de gestionnaire. On a assez critiqué la gauche de ne pas être assez gestionnaire. Elle veut gérer les choses dans la durée mais en même temps, en parlant de connaissances réelles, et que les Français sachent la vérité.

RMC : Si les comptes n'étaient pas très bons, ce qui est plus que probable, et si une facture devait être réglée pour que les déficits ne soient pas aggravés conformément à l'engagement de M. Jospin pendant la campagne, qui devra payer ? Les particuliers très riches ? Les entreprises très riches ?

D. Vaillant : On n'est pas là sur un problème de facture : on part de réalités, on veut partir du réel. À partir de là, on regarde quelle politique. Il est clair que le Gouvernement n'a pas l'intention d'augmenter la pression fiscale en masse, pas plus que nous ne voulons de dérive des dépenses publiques. Cela veut dire qu’à l'intérieur, par exemple, des dépenses publiques, il faudra faire des choix. Chaque ministre est invité à préparer son budget en fonction des choix qu'il estime les plus justes, notamment en direction de l'emploi ; que ce soit la priorité des priorités, sans enveloppe globale supplémentaire. En même temps, concernant les déficits, il est évident que pour les combler, c'est surtout autour de la pression fiscale que ça s'opère. Là encore, je crois qu'il ne faut pas augmenter les impôts. Ceci étant, il faut plus de justice à l'intérieur même de l'impôt Si l'on veut relancer la consommation, si l'on veut vraiment relancer la croissance, il faut redistribuer davantage. Je pense qu'il ne serait pas  je m'exprime à titre personnel, les décisions n'étant pas prises  choquant que les produits financiers qui sont improductifs... Quand on voit la Bourse flamber comme elle flambe : est-ce bien raisonnable à l'heure du chômage qu'on connait et qui continue de progresser ? Il faut faire des choix, là encore. Ce sont des choix de justice. Je l'ai souvent dit : justice sociale égale efficacité économique.

RMC : C'est-à-dire, par exemple ? L'impôt sur les grandes fortunes pourrait être... ?

D. Vaillant : C'est une hypothèse ; ça a été émis pendant la campagne électorale.

RMC : Cela ne rapporte rien...

D. Vaillant : Cela ne rapporte rien, mais quand même, si on veut que les gens se tournent moins vers l'épargne mais se tournent vers l'investissement, vers l'achat, vers la consommation pour faire redémarrer la machine, eh bien il faut aussi que la confiance soit restaurée. Et il est clair qu'un gouvernement qui se tourne vers les salaires, petits ou moyens, pour leur permettre d'accéder à la consommation et à la relance, eh bien je crois que c'est mieux que la théorie du bas de laine et de favoriser encore ceux qui gagnent déjà beaucoup, beaucoup d'argent.

RMC : Est-ce que vous êtes gêné par le fait que certains socialistes, la gauche socialiste, M. Emmanuelli, d'autres, critiquent la marche à pas feutrés de votre gouvernement, voudraient que les choses aillent plus vite ? Est-ce que ce n'est pas le retour aux vieux démons ?

D. Vaillant : J'espère que non. Et honnêtement, s'il s'agit d'un débat sur un certain nombre d'orientations, où est la difficulté ? Tant qu'il ne s'agit pas d'enjeux de pouvoir ? Et les militants socialistes, les adhérents que je connais quand même bien et, dans l'ensemble, les électeurs qui ont fait confiance à la gauche et à L. Jospin, souhaitent qu'on dise la vérité. S'il y a des débats, qu'ils soient conduits, notamment par rapport à la construction européenne, et en même temps, qu'on garde la cohésion et l'esprit de rassemblement et de fraternité à l'intérieur du Parti socialiste.

RMC : Est-ce que les critiques ne font pas désordre, comme on dit ?

D. Vaillant : Il vaut mieux qu'il n’y en ait pas trop, bien évidemment. Et ça dépend de la manière dont les critiques sont formulées. Mais on ne veut pas non plus rechercher l'unanimisme. Je souhaite personnellement que, dans cette phase où L. Jospin démarre son action avec un gouvernement solidaire, une majorité plurielle mais cohérente, eh bien je souhaite que les socialistes se rassemblent, notamment derrière F. Hollande, le premier secrétaire délégué qui devrait devenir le premier secrétaire du parti si les militants le décidaient, et je crois que c'est ce qu'ils décideront.