Interview de M. Valéry Giscard d'Estaing, président de l'UDF et président du groupe libéral démocratique et réformateur au Parlement européen dans "Le Figaro" le 21 novembre 1990, sur la deuxième étape de l'Union économique et monétaire, le renforcement du rôle de l'ECU et la Banque centrale européenne.

Proposition de limiter à trois ans la durée de la deuxième étape de l'UEM, qui débutera le 1er janvier 1994 ("un an de mise en place, un an de fonctionnement et un an pour en tirer les enseignements"). Regret que la coordination des politiques monétaires et économiques ne fassent partie que de cette deuxième étape car "c'est dès la première étape que cette harmonisation doit intervenir". Proposition de renforcer dès 1993 l'écu ("écu-lourd"), son utilisation comme monnaie unique ne "se posant pas avant 7 ans", de faciliter sa cotation et de changer "l'écu-panier" pour "l'écu monnaie". Position en faveur d'une banque centrale européenne indépendante, dont le pouvoir et la responsabilité restent à débattre mais réticence par rapport à une concertation institutionnelle (type G7) pour "instaurer une discipline macro économique", notamment par rapport au dollar. Explication de l'amendement déposé par M. Giscard d'Estaing, adopté par le Parlement européen, concernant l'exécution en écu du budget européen. Refus d'une prééminence d'une "zone Mark".- 4 VUES