Discours de M. Pierre Joxe, ministre de la défense, sur les orientations de la politique de défense, notamment en matière de dissuasion nucléaire, de sécurité européenne et de restructuration de l'armée, à l'Assemblée nationale le 13 novembre 1991 et au Sénat le 26.

Les orientations de la politique de défense après la dislocation du totalitarisme en Europe de l'Est et la progression du désarmement nucléaire (lutte contre le risque de prolifération).<br>- Préservation de l'efficacité de la dissuasion nucléaire : frappe en second, "ultime avertissement", "sanctuarisation" du territoire. Développement et organisation du renseignement (satellite d'observation Hélios). Suffisance des moyens d'intervention conventionnels.<br>- Participation à la sécurité européenne (Alliance atlantique, corps européen de défense, brigade franco-allemande, interopérabilité entre les armées européennes, coopération d'armement.<br>- Rôle sur les théâtres extérieurs : protection des DOM, accords avec les pays africains, participation aux forces de l'ONU (conflit yougoslave), évacuation des ressortissants français (Kinshava), action humanitaire (Kurdistan, Pérou).<br>- Restructuration de l'armée : réduction des effectifs, universalité d'une conscription réduite en durée, plan de modernisation des réserves, revalorisation de la condition militaire.<br>- Organisation opérationnelle des forces : constitution de "réservoirs" de forces (corps blindé mécanisé, force d'action rapide), retrait des troupes françaises en Allemagne, réduction des implantations militaires. Développement de la dimension scientifique et technologique de la défense.- 34 VUES