Texte intégral
Discours du 18 mai 1999, Levallois
Chers amis,
Vous me permettez un mot pour remercier d’abord de ses propos le Député-Maire de Levallois, qui nous accueille ce soir avec beaucoup de chaleur et un sens de l’amitié auquel je suis très sensible.
Je tiens à remercier tout spécialement mes amis parlementaires venus si nombreux ce soir : au premier rang d’entre eux, Jacques BAUMEL, compagnon de la Libération, qui est une référence gaulliste pour chacun d’entre nous, mon ami et voisin Charles CECCALDI-RAYNAUD dont j’apprécie la présence, Patrick DEVEDJIAN avec qui je partage tant de convictions, de combats et d’amitié, Jacques KOSSOWSKI, fidèle parmi les fidèles, qui a toujours été présent à mes côtés, Franz TAITTINGER, qui a empêché en province par ses obligations professionnelles est là par la pensée, comme il m’a demandé de vous dire.
Je veux aussi saluer la présence de mes amis les maires du département qui ont tenu à me manifester leur soutien par leur présence, amis de ma famille politique : Pierre-Louis DOUCET, Maire de Vaucresson, Manuel ASCHLIMANN, Maire d’Asnières, Georges SIFFREDI, Maire de Chatenay, Yves REVILLON, Maire de Bois-Colombes, Jacques GAUTHIER, Maire de Garches, mais aussi ceux qui ont voulu témoigner de leur attachement à l’Union, défendue par Alain MADELIN et moi-même : Bertrand CUNY (apparenté UDF), Maire de Saint-Cloud, a eu le courage d’être des nôtres ce soir, Jean-Noêl CHEVRAUX (UDF), Maire de Bourg-la-Reine et François KOCIUSKO-MORIZET, Maire de Sèvres, m’ont demandé de les excuser publiquement, tout en précisant leur volonté déterminée de nous soutenir.
Vos conseillers régionaux ont tenu à marquer cette réunion de leur présente, autour de Roger KAROUTCHI, dont chacun connaît le rôle qu’il joue dans cette campagne, Jean-Luc DELIN, Hugues SIRVEN VIENNOT, Christine MAME, dont j’apprécie la fidélité, et Josiane FISHER.
Chacun comprendra, enfin, combien j’apprécie la présence et le soutien de mes amis les conseillers généraux du département des Hauts-de Seine :
Louis-Charles BARY, Christian Dupuy, Henri RICARD, Paul SUBRINI, Daniel LEON, Alain AUBERT, Jean-Claude CARON, Yolande DESHAYES, Lucien BAROTTEAU, Jean-Paul DOVA et bien sûr Joëlle FRANCHI, avec qui je fais équipe depuis des années.
Cette longue énumération pour montrer avec éclat que c’est l’ensemble du département des Hauts-de-Seine qui est là ce soir.
Nous formons une équipe soudée, déterminée, décidée à assurer ensemble l’avenir politique de ce jeune département.
Oui, mes chers amis, notre département est jeune, jeune par son histoire, jeune par sa population. C’est parce que nous-mêmes, avec Alain MADELIN, nous voulons donner un formidable coup de jeunes à l’opposition, que nous sommes heureux d’être avec vous, amis des Hauts-de-Seine, amis de la région capitale.
J’ajoute, mon cher Alain, que notre département ne veut pas de la gauche, qu’il n’en a jamais voulu – c’est notre spécificité -. Et nous ici, nous sommes bien décidés à assumer toutes nos responsabilités politiques, pour qu’il en soit toujours ainsi dans l’avenir.
Car, il faut que je vous dise, nous sommes une immense majorité dans ce département à considérer que la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose. Nous sommes une immense majorité dans ce département à vouloir combattre la pensée unique socialiste. Nous sommes une immense majorité dans ce département qui ne voulons plus voir une opposition frileuse, hésitante, craintive, manquant du courage le plus élémentaire. Oui, nous voulons incarner et faire vivre l’opposition de demain, celle qui saura s’opposer et qui défendra ses valeurs, ses convictions, son idéal.
Notre opposition, c’est celle qui saura se préoccuper de ses électeurs et pas de ses adversaires. Vous l’avez compris : sur la liste que je conduis avec Alain MADELIN, il n’y a que des hommes et des femmes qui partagent vos idées, mes chers amis.
Car, je l’avoue bien volontiers, je n’ai jamais été séduit par cette idée saugrenue qui consisterait à demander à ce que la gauche soit représentée sur notre liste. Notre liste, c’est celle de la clarté, celle qui refuse la confusion. Car, c’est bien la confusion qui explique la présence du Front National pendant tant d’années. Quand la droite tient le discours de la gauche, ne nous étonnons pas que l’extrême droite ait si longtemps servi de réceptacle à des électeurs de droite qui avaient le sentiment d’être abandonnés..
Avec nous, vous faîtes le choix du refus du socialisme, de la France en Europe, de l’avenir pour l’opposition.
Le refus du socialisme, cela signifie concrètement que nous ne partageons pas les choix du gouvernement JOSPIN.
Alors que le travail est l’une des valeurs fondatrices de notre engagement, alors que désormais, il est clairement prouvé , démontré et vérifié que ce n’est pas lorsqu’on travaille moins, qu’il y a moins de chômeurs. C’est même tout le contraire. Il est consternant de voir les socialistes français continuer à s’enferrer à contre courant de ce qui se passe dans le monde moderne à vouloir imposer les 35 heures à nos entreprises. Ces 35 heures qui sont rien moins qu’une triple erreur.
- Une erreur économique, car les 35 heures n’entraînent aucune création d’emplois. Les socialistes allemands eux, au moins, ont compris ce que les socialistes français se refusent à voir : que la réduction imposée et rigide du temps de travail est en grande partie responsable de l’augmentation du chômage qu’ils ont connu. Je conseille à François HOLLANDE un stage de formation accélérée chez ses amis du SPD, ce qui lui évitera de persévérer dans l’impasse.
- Une erreur sociale, car la réduction du temps de travail, et tous ceux qui se la sont vu appliquer, le savent, a pour conséquence inéluctable la baisse des salaires, alors que déjà les rémunérations en France sont trop basses pour soutenir la consommation et récompenser le mérite.
- Une erreur idéologique enfin, car ce n’est pas le travail qui fait peur à nos concitoyens, c’est le chômage. Il n’est rien moins que préoccupant de devoir rappeler cette idée qui est l’expression du bon sens.
Avec Alain MADELIN, nous sommes bien décidés à dire notre part de vérité tout au long de cette campagne. Or, celle-ci est limpide : pour payer les retraites et préserver le niveau de vie de ceux qui ont travaillé toute leur vie, il faudra travailler davantage. C’est bien là le véritable choix social !
De rapport en concertation, de concertation en réflexion, rien n’est fait pour vos retraites alors qu’il est plus que temps d’agir. Les socialistes vous bercent avec des mots. Nous voulons vous convaincre avec des faits : le social, ce n’est pas pour nous une proclamation de principes, c’est un engagement : que demain vous puissiez vivre mieux avec votre famille en assurant sa promotion sociale.
Alors que les jeunes doivent aller vers l’entreprise, pour exercer un véritable métier, c’est une faute aussi lourde que de les orienter vers la fonction publique.
Ici encore, il faut parler avec franchise. Notre pays dépense trop. Son administration est trop lourde. Nous avons en conséquence les impôts les plus confiscatoires, et les charges les plus élevées. Voilà la véritable raison qui fait de la France la championne du chômage en Europe.
Entre Février 1998 et Février 1999, le nombre de chômeurs dans la population active a baissé de 0,6 % en France pendant qu’il baissait de 0,8 % en Belgique, de 1 % en Allemagne et en Suède, de 1,1 % au Pays-Bas, de 1,9 % en Espagne – pays où nos idées triomphent grâce au jeune Premier Ministre, José-Maria AZNAR – 0,6 % en France contre 0,9 % en moyenne dans la zone Euro. Voilà la vérité, même si elle est dérangeante pour Lionel JOSPIN qui visiblement, n’aime pas être dérangé !
La France dépense trop par rapport à ses principaux partenaires. En France, les dépenses publiques représentent 54 % du PIB contre 47 en Allemagne et 48 pour la moyenne européenne.
J’ai voté la création du R.M.I. Chaque Français a le droit de bénéficier d’un minimum de protection ou de revenu lorsqu’il ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille. Mais, la contrepartie à cette allocation, c’est que chaque français a le devoir d’assurer une activité minimum en échange du revenu dont il est bénéficiaire. Si réellement, il était fait obligation à tous les bénéficiaires du R.M.I. de prendre une activité, ou d’assumer une formation, il y aurait moins d’allocataires, moins de dépenses publiques, et donc moins d’impôts.
Alors que nous devons aider les pays les plus pauvres à accéder au développement, c’est une autre grave erreur que de laisser imaginer à ces populations, que chacun pourra espérer trouver un emploi sur notre territoire. Quelle soit organisée par Lionel JOSPIN ou proposée par Charles PASQUA, la régularisation massive des étrangers en situation irrégulière tous les dix ans, est exactement le contraire de ce qu’il convient de faire ! Cette politique est humainement irresponsable, car elle permet tous les amalgames y compris les plus odieux.
- Alors que nos concitoyens sont de plus en plus exaspérés par le climat de violence qui règne dans les cités, dans les transports en commun, et même à l’école, la seule politique de prévention, la seule explication sociologique ne peut satisfaire les Français, qui souhaitent que l’Etat fasse preuve enfin d’autorité. En bref, nous ne voulons plus que l’on dialogue pour rétablir l’ordre. Nous voulons que l’on rétablisse l’ordre d’abord, puis que l’on dialogue ensuite. Si le sentiment d’impunité était moins répandu, les délinquants de toutes sortes seraient moins à l’aise pour terroriser un train de banlieue, rendre la vie impossible dans un quartier, ou parader devant des forces de l’ordre, à qui l’on empêche de jouer tout leur rôle, pour ne pas déplaire à une pensée unique socialiste, dont quelques intellectuels voudraient faire croire qu’elle est celle du peuple français. Ce qui n’est rien moins qu’un mensonge !
Le peuple français veut d’abord que les enfants puissent aller tranquillement à l’école, que les femmes puissent prendre sereinement les transports en commun, et, que les personnes âgées soient respectées en toutes circonstances. C’est cela l’équilibre de la société que nous voulons construire.
- Et que dire de la Corse ? Exemplaire sans doute de la Méthode JOSPIN. Au moment, où partout en France, des Maires, des chefs d’entreprises, des responsables sont mis en examen et condamnés, non pour des faits qu’ils ont réalisés, mais pour des fautes que leurs subordonnés ont commis, on appréciera à sa juste valeur les explications de Lionel JOSPIN.
Quand un panneau de basket se détache accidentellement, et blesse un adolescent, le maire est condamné !
Quand une ornière dans une voie départementale provoque un accident, le Président du Conseil Général est mis en examen !
Quand une institutrice commet une faute de surveillance des enfants qui lui sont confiés, elle est condamnée !
Quand un routier fait trop d’heures à son volant et provoque un accident, son employeur est traîné sur les bancs de la Correctionnelle et est condamnée !
Quand l’un des 22 préfets de Région est accusé d’organiser une année durant le dévoiement des services de l’Etat, le Ministère de l’Intérieur et le Premier Ministre considèrent qu’ils ne sont responsables de rien !
Avec Georgina DUFOIX, on nous avait expliqué « responsable, mais pas coupable » !
Lionel JOSPIN fait beaucoup mieux. Il est « blessé, mais pas coupable ». Mieux, il explique que la profondeur de sa blessure est inversement proportionnelle à la légèreté de sa responsabilité.
C’est aussi le choix de la France en Europe, que nous voulons, Alain MADELIN et moi, vous proposer dans cette campagne.
- Je veux dire les choses sans ambiguïté : j’ai choisi l’Europe. Je crois que l’Europe est notre avenir. Je pense profondément que nous n’avons rien à craindre de la construction européenne.
- Imagine-t-on ce que serait la France sans l’Europe ? Sans l’Europe de la monnaie avec l’Euro, qui nous a rendu une partie de notre souveraineté monétaire ? C’est grâce à l’Euro qu’aujourd’hui, nos industriels sont protégés des trop fameuses dévaluations compétitives qui ont failli porter un coup fatal à certaines de nos industries, comme celle du textile, ou de la pâte à papier. Quand la lire italienne perdait 15 à 20 % de sa valeur, cela voulait dire que le prix du textile français étaient augmentés d’autant, donc, notre industrie mise en péril, et des milliers d’emplois menacés.
C’est grâce à l’Europe que notre agriculture a pu résister à la concurrence extérieure et, notamment, à celle des fermiers américains. Il n’y aurait plus d’agriculteurs Français sans la P.A.C. Notre agriculture est aujourd’hui la deuxième du monde.
C’est grâce à l’Europe que de nombreux secteurs comme les télécommunications et l’électricité ont été ouverts à la concurrence, pour le plus grand bénéfice du consommateur qui a vu les prix baisser.
C’est grâce à l’Europe que nous connaissons à l’intérieur de la Communauté la paix. C’est là où il n’y a pas d’Europe organisée, qu’il y a encore des guerres sur notre continent.
S’il n’y avait pas eu la construction européenne et le marché commun, un Français sur quatre aujourd’hui ne travaillerait pas pour l’exportation, parce que l’essentiel de nos exportations se fait en Europe.
D’ailleurs, si vous n’en êtes pas convaincus, alors regardez le monde ! Partout dans le monde, l’union fait la force : en Amérique Latine, l’équivalent de l’Europe s’appelle le Mercosur ; en Amérique du Nord, l’équivalent de l’Europe s’appelle l’Aléna ; en Asie Pacifique, il s’appelle l’APEC. Partout, se constituent de grands ensembles économiques au sein desquels on ouvre les frontières, on fait des marchés uniques pour être plus forts. Voilà pourquoi nous voulons l’Europe et la France.
- Qui d’ailleurs, nous propose de refuser l’Europe ?
- Les communistes ? leur histoire tout au long du XXème siècle, les mettent-ils vraiment en situation de nous expliquer comment préparer le XXIème siècle ?
- Le Front National ? Je ne me reconnais pas dans le visage qu’il donne de la France : archaïque, rabougrie, parfois haineuse. Comment peuvent-ils incarner l’espoir après avoir honteusement exploité le désespoir de milliers de nos compatriotes ?
- Charles PASQUA ? Mais quelle est l’alternative qu’il propose en échange de son Euro allergie ? Aucune. De Gaulle a fait la réconciliation franco allemande. Il a pris alors des risques considérables pour faire l’Europe.
- Pompidou, en faisant l’élargissement, a pris des risques considérables.
- Chirac a fait le choix du Marché Unique. Balladur et Juppé ont permis celui de la monnaie unique. A chaque fois, un gaulliste a fait le choix de l’avenir, a cru en la France, a joué la confiance plutôt que la peur. Aujourd’hui, Charles PASQUA nous propose de défaire ce qu’ensemble, nous avons construit. En agissant ainsi, il fait le choix du passé. C’est son droit. Mais en revanche, il commet une grave erreur en voulant faire du gaullisme un objet de musée, en ne reconnaissant une légitimité en matière qu’à ceux qui, obsédés par le passé, finissent par oublier l’avenir. Je veux le dire avec force, l’opposition, comme ce département des Hauts-de-Seine, a d’avantage besoin de forces pour réinventer l’avenir que de nostalgie pour un monde qui n’est plus le nôtre, et, qui ne le sera plus jamais !
- Avec Alain MADELIN, nous voulons pour la France ce qu’il y a de mieux en Europe. Nous en sommes convaincus : l’Europe va nous aider à moderniser la France.
- Car, dans cette campagne, nous voulons parler de la France, qui est notre patrie, notre histoire, notre identité, qui constituent l’essentiel de nos racines. L’Europe est grande lorsqu’elle s’appuie sur les Nations.
Parler de l’Europe, en oubliant la France, C’est plus qu’une erreur, c’est une faute.
Vouloir faire de la France une région de l’Europe, est un contresens historique.
L’Europe fédérale est une idée dépassée, qui n’est d’ailleurs défendue par aucun de nos 14 autres partenaires européens ! Militer pour le fédéralisme, alors que la communauté européenne ne comptait que 6 pays, de niveau économique, social et même culturel, équivalents, pouvait, à la rigueur, se comprendre, mais dans une Europe aujourd’hui à 15, et demain, sans doute, à 18, 19 ou 20 pays. L’idée même d’un Etat européen avec un impôt européen, un président européen, élu au suffrage universel, perd toute signification. Elle est même contraire au bon sens.
Notre Europe est celle de Jacques Chirac. Toute la politique Européenne du Président de la République, rien que sa politique. C’est le message de la clarté, de l’efficacité, de la raison. Notre Europe est celle du concret, de la vie de tous les jours, du pragmatisme.
Et, pour le démontrer, nous avons fait, et continuerons à faire des propositions fortes.
Oui, avec Alain MADELIN, nous souhaitons pour la France ce qu’il y a de mieux en Europe. L’Europe dont nous rêvons, l’Europe que nous voulons, c’est celle :
- qui aura la force et la lucidité pour créer un 6ème critère de Maastricht ;
- qui indiquera de façon formelle et absolue que nul Etat, dans l’Union Européenne, ne sera autorisé à prélever plus de 50 % en impôts et en charges sur une personne physique.
Chaque citoyen en Europe se verrait garantir que l’Etat ne puisse lui prélever plus de 50 % de ce qu’il gagne. Travailler du mois de Janvier au mois de Juin pour l’Etat, et se consacrer à faire vivre sa famille du mois de Juillet au mois de Décembre, c’est un objectif minimum.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui donnera aux jeunes français la possibilité de profiter pleinement de la libre circulation des hommes entre nos 15 pays, et pour cela, nous devons nous fixer un objectif ambitieux : celui du tri-linguisme dans nos collèges et nos lycées, et ce, dès la 6ème. C’est la seule façon d’éviter le monopole de l’Anglais et par là même, de permettre le développement du Français. Nos 14 autres partenaires devraient nous suivre dans cette voie.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui ne conduira plus nos meilleurs chercheurs à quitter la France, et même l’Europe pour les Etats-Unis, parce qu’on les trouve trop vieux sur notre vieux continent, ou que l’on soit incapable de les rémunérer. Le Professeur Luc Montagnier en est la meilleure illustration. Celui qui a découvert le virus du Sida, c’est en France qu’il devrait enseigner et non aux Etats-Unis. Entre des statuts caricaturaux et rigides, et des hommes prodigieusement inventifs, je fais le choix des hommes. Il faut donc revoir le statut de nos chercheurs et de nos enseignements dans l’Université.
Notre objectif est simple : nous voulons que les grandes Universités du XXIème siècle, soient de nouveau les Universités Européennes.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui permettra à la France de repenser sa dépense publique pour dépenser moins, et donc dépenser mieux. En France, les dépenses de santé représentent 10 % du PIB (c’est 20 % de plus que la moyenne des pays de l’O.C.D.E.). Et pourtant, l’espérance de vie d’un Français de 65 ans est exactement la même que celle d’un Suédois du même âge, alors que la Suède dépense 30 % de moins que les Français pour leur santé. Ne pas poser la question de la dépense publique et de son efficacité, c’est refuser de s’attaquer en profondeur aux racines du chômage.
- Et que dire de notre système d’éducation ? La France dépense autant que l’Allemagne pour un élève dans le second degré, environ 39 000 Francs annuels. Et pourtant, à la sortie, nous avons 100 % de jeunes au chômage de plus que l’Allemagne, et 50 % de plus que les Anglais. Nous ne nous résignons pas à ce que la France soit la championne d’Europe du chômage des jeunes. Le chômage des jeunes est un cancer trop grave pour se contenter de le décrire en refusant d’agir.
- L’Europe que nous voulons, c’est une Europe qui ait la volonté et la force de protéger ses frontières extérieures. Si l’on veut éviter que notre pays soit soumis régulièrement à des vagues d’immigration clandestine, il nous faut harmoniser les lois sur la lutte contre l’immigration clandestine, dans le sens d’une plus grande rigueur. Les durées maximales de rétentions administratives permettant d’organiser l’éloignement sont beaucoup trop disparates en Europe. La France étant, de loin, le pays le plus laxiste. Quand en France, ce délai est de 12 jours, il est de 6 mois en Allemagne. Il est illimité au Royaume-Uni. Je propose que nous prenions exemple sur l’Allemagne en fixant un délai de rétention à six mois.
Avec Alain MADELIN, nous aurons l’occasion de faire bien d’autres propositions durant cette campagne pour les élections européennes.
Avec nous, je vous demande de faire le choix de l’avenir pour l’opposition.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin d’un discours décomplexé qui refuse l’outrance. Je le répète inlassablement depuis des mois parceque c’est ma conviction : ce n’est pas la gauche qui a gagné les élections de juin 1997, mais la droite qui a été battue.
Ce discours, nous voulons le tenir en votre nom avec Alain MADELIN.
Les socialistes ont déjà la majorité des gouvernements au Conseil Européen, la présidence de la Commission de Bruxelles, nous n’allons pas en plus leur abandonner la majorité au Parlement Européen.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin d’unité. Nous sommes des hommes d’union. Nous aurions souhaité vous offrir l’union la plus large.
Cela n’a pas été possible parce que François BAYROU ne l’a pas voulu. Et pourtant, je vous le dis, il ne faut pas insulter l’avenir, car demain, il faudra bien retravailler ensemble. Il faut mettre un terme aux disputes , aux rivalités, aux antagonismes, aux mesquineries, aux jalousies. Il faut une opposition qui soit capable de travailler ensemble comme nous le faisons, Alain MADELIN et moi.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin de renouveau. Nous devons nous ouvrir à de nouveaux visages, à de nouvelles professions, afin de représenter la France dans sa diversité. Voilà pourquoi, nous avons composé une liste féminisée, régionalisée, renouvelée.
- Féminisée, puisque nous présentons 48 femmes sur 87 candidats.
-Régionalisée, puisque chaque région est représentée par les 35 premiers candidats,
- Renouvelée, puisque 87 % sont de nouveaux candidats proches des réalités locales.
Mes chers amis,
- Ce soir, je voudrais vous dire que j’ai confiance,
- J’ai confiance parce que vous êtes là,
- J’ai confiance parce nos idées sont justes,
- J’ai confiance parce que notre campagne est en train de prendre,
- J’ai confiance parce que nous voulons refaire de la France un pays jeune, moderne, où l’on peut créer, travailler, mériter, croire en l’avenir.
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS, SACHEZ QUE VOUS POUVEZ COMPTER SUR NOUS.
Discours prononcé à Troyes, le 19 mai 1999
Chers amis,
Je tiens à remercier les personnalités présentes :
François BAROUIN, Député-Maire de Troyes, Robert GALLEY, Député de l’Aube, Yann GAILLARD, Sénateur et Vice-Président du Conseil Général, Jean-Claude ETIENNE, Député de la Marne et président de la Région Champagne-Ardennes, Jean-Claude MATHIS, Conseiller Régional, Vice-Président du Conseil Général, et secrétaire départemental du RPR, Gérard MENUEL, Premier-Vice Président de la Région, adjoint au Maire de Troyes, sans oublier nos amis de Démocratie Libérale également présents parmi nous : Jean-Laurent CHAPELLE, Président de Démocratie Libérale pour l’Aube, Jean-Michel HARTMANN, Secrétaire Fédérale de Démocratie Libérale, Florence MOBUCHON, Candidate et participant activement à notre campagne.
Avec nous, faites le choix du refus du socialisme, de la France en Europe, de l’avenir pour l’opposition.
Le refus du socialisme, cela signifie concrètement que nous ne partageons pas le choix du gouvernement Jospin.
Alors que le travail est l’une des valeurs fondatrices de notre engagement, alors que désormais, il est clairement prouvé, démontré et vérifié que ce n’est pas lorsqu’on travaille moins, qu’il y a moins de chômeurs. C’est même tout le contraire. Il est consternant de voir les socialistes français continuer à s’enferrer à contre courant de ce qui se passe dans le monde moderne à vouloir imposer les 35 heures à nos entreprises. Ces 35 heures qui sont rien moins qu’une triple erreur.
- Une erreur économique, car les 35 heures n’entraînent aucune création d’emplois. Les socialistes allemands eux, au moins, ont compris ce que les socialistes français se refusent à voir : que la réduction imposée et rigide du temps de travail est en grande partie responsable de l’augmentation du chômage qu’ils ont connu. Je conseille à François HOLLANDE un stage de formation accélérée chez ses amis du SPD, ce qui lui évitera de persévérer dans l’impasse.
- Une erreur sociale, car la réduction du temps de travail, et tous ceux qui se la sont vu appliquer, le savent, a pour conséquence inéluctable la baisse des salaires, alors que déjà le rémunérations en France sont trop basses pour soutenir la consommation et récompenser le mérite.
- Une erreur idéologique enfin, car ce n’est pas le travail qui fait peur à nos concitoyens, c’est le chômage. Il n’est rien moins que préoccupant de devoir rappeler cette idée qui est l’expression du bon sens.
Avec Alain MADELIN, nous sommes bien décidés à dire notre part de vérité tout au long de cette campagne. Or, celle-ci est limpide : pour payer les retraites et préserver le niveau de vie de ceux qui ont travaillé toute leur vie, il faudra travailler davantage. C’est bien là le véritable choix social !
De rapport en concertation, de concertation en réflexion, rien n’est fait pour vos retraites alors qu’il est plus que temps d’agir. Les socialistes vous bercent avec des mots. Nous voulons vous convaincre avec des faits : le social, ce n’est pas pour nous une proclamation de principes, c’est un engagement : que demain vous puissiez vivre mieux avec votre famille en assurant sa promotion sociale.
Alors que les jeunes doivent aller vers l’entreprise, pour exercer un véritable métier, c’est une faute aussi lourde que de les orienter vers la fonction publique
Ici encore, il faut parler avec franchise. Notre pays dépense trop. Son administration est trop lourde. Nous avons en conséquence les impôts les plus confiscatoires, et les charges les plus élevées. Voilà la véritable raison qui fait de la France la championne du chômage en Europe.
Entre Février 1998 et Février 1999, le nombre de chômeurs dans la population active a baissé de 0,6 % en France pendant qu’il baissait de 0,8 % en Belgique, de 1 % en Allemagne et en Suède, de 1,1 % au Pays-Bas, de 1,9 % en Espagne – pays où nos idées triomphent grâce au jeune Premier Ministre, José-Maria AZNAR – 0,6 % en France contre 0,9 % en moyenne dans la zone Euro. Voilà la vérité, même si elle est dérangeante pour Lionel Jospin qui visiblement, n’aime pas être dérangé !
La France dépense trop par rapport à ses principaux partenaires. En France, les dépenses publiques représentent 54 % du PIB contre 47 en Allemagne et 48 pour la moyenne européenne.
J’ai voté la création du R.M.I. Chaque Français a le droit de bénéficier d’un minimum de protection ou de revenu lorsqu’il ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille. Mais, la contrepartie à cette allocation, c’est que chaque français a le devoir d’assurer une activité minimum en échange du revenu dont il est bénéficiaire. Si réellement, il était fait obligation à tous les bénéficiaires du R.M.I. de prendre une activité, ou d’assumer une formation, il y aurait moins d’allocataires, moins de dépenses publiques, et donc moins d’impôts.
Alors que nous devons aider les pays les plus pauvres à accéder au développement, c’est une autre grave erreur que de laisser imaginer à ces populations, que chacun pourra espérer trouver un emploi sur notre territoire. Quelle soit organisée par Lionel JOSPIN ou proposée par Charles PASQUA, la régularisation massive des étrangers en situation irrégulière tous les dix ans, est exactement le contraire de ce qu’il convient de faire ! Cette politique est humainement irresponsable, car elle permet tous les amalgames y compris les plus odieux.
- Alors que nos concitoyens sont de plus en plus exaspérés par le climat de violence qui règne dans les cités, dans les transports en commun, et même à l’école, la seule politique de prévention, la seule explication sociologique ne peut satisfaire les Français, qui souhaitent que l’Etat fasse preuve enfin d’autorité. En bref, nous ne voulons plus que l’on dialogue pour rétablir l’ordre. Nous voulons que l’on rétablisse l’ordre d’abord, puis que l’on dialogue ensuite. Si le sentiment d’impunité était moins répandu, les délinquants de toutes sortes seraient moins à l’aise pour terroriser un train de banlieue, rendre la vie impossible dans un quartier, ou parader devant des forces de l’ordre, à qui l’on empêche de jouer tout leur rôle, pour ne pas déplaire à une pensée unique socialiste, dont quelques intellectuels voudraient faire croire qu’elle est celle du peuple français. Ce qui n’est rien moins qu’un mensonge !
Le peuple français veut d’abord que les enfants puissent aller tranquillement à l’école, que les femmes puissent prendre sereinement les transports en commun, et, que les personnes âgées soient respectées en toutes circonstances. C’est cela l’équilibre de la société que nous voulons construire.
- Et que dire de la Corse ? Exemplaire sans doute de la Méthode JOSPIN. Au moment, où partout en France, des Maires, des chefs d’entreprises, des responsables sont mis en examen et condamnés, non pour des faits qu’ils ont réalisés, mais pour des fautes que leurs subordonnés ont commis, on appréciera à sa juste valeur les explications de Lionel JOSPIN.
Quand un panneau de basket se détache accidentellement, et blesse un adolescent, le maire est condamné !
Quand une ornière dans une voie départementale provoque un accident, le Président du Conseil Général est mis en examen !
Quand une institutrice commet une faute de surveillance des enfants qui lui sont confiés, elle est condamnée !
Quand un routier fait trop d’heures à son volant et provoque un accident, son employeur est traîné sur les bancs de la Correctionnelle et est condamnée !
Quand l’un des 22 préfets de Région est accusé d’organiser une année durant le dévoiement des services de l’Etat, le Ministère de l’Intérieur et le Premier Ministre considèrent qu’ils ne sont responsables de rien !
Avec Georgina DUFOIX, on nous avait expliqué « responsable, mais pas coupable » !
Lionel JOSPIN fait beaucoup mieux. Il est « blessé, mais pas coupable ». Mieux, il explique que la profondeur de sa blessure est inversement proportionnelle à la légèreté de sa responsabilité.
C’est aussi le choix de la France en Europe, que nous voulons, Alain MADELIN et moi, vous proposer dans cette campagne.
- Je veux dire les choses sans ambiguïté : j’ai choisi l’Europe. Je crois que l’Europe est notre avenir. Je pense profondément que nous n’avons rien à craindre de la construction européenne.
- Imagine-t-on ce que serait la France sans l’Europe ? Sans l’Europe de la monnaie avec l’Euro, qui nous a rendu une partie de notre souveraineté monétaire ? C’est grâce à l’Euro qu’aujourd’hui, nos industriels sont protégés des trop fameuses dévaluations compétitives qui ont failli porter un coup fatal à certaines de nos industries, comme celle du textile, ou de la pâte à papier. Quand la lire italienne perdait 15 à 20 % de sa valeur, cela voulait dire que le prix du textile français étaient augmentés d’autant, donc, notre industrie mise en péril, et des milliers d’emplois menacés.
C’est grâce à l’Europe que notre agriculture a pu résister à la concurrence extérieure et, notamment, à celle des fermiers américains. Il n’y aurait plus d’agriculteurs Français sans la P.A.C. Notre agriculture est aujourd’hui la deuxième du monde.
C’est grâce à l’Europe que de nombreux secteurs comme les télécommunications et l’électricité ont été ouverts à la concurrence, pour le plus grand bénéfice du consommateur qui a vu les prix baisser.
C’est grâce à l’Europe que nous connaissons à l’intérieur de la Communauté la paix. C’est là où il n’y a pas d’Europe organisée, qu’il y a encore des guerres sur notre continent.
S’il n’y avait pas eu la construction européenne et le marché commun, un Français sur quatre aujourd’hui ne travaillerait pas pour l’exportation, parce que l’essentiel de nos exportations se fait en Europe.
D’ailleurs, si vous n’en êtes pas convaincus, alors regardez le monde ! Partout dans le monde, l’union fait la force : en Amérique Latine, l’équivalent de l’Europe s’appelle le Mercosur ; en Amérique du Nord, l’équivalent de l’Europe s’appelle l’Aléna ; en Asie Pacifique, il s’appelle l’APEC. Partout, se constituent de grands ensembles économiques au sein desquels on ouvre les frontières, on fait des marchés uniques pour être plus forts. Voilà pourquoi nous voulons l’Europe et la France.
- Qui d’ailleurs, nous propose de refuser l’Europe ?
- Les communistes ? leur histoire tout au long du XXème siècle, les mettent-ils vraiment en situation de nous expliquer comment préparer le XXIème siècle ?
- Le Front National ? Je ne me reconnais pas dans le visage qu’il donne de la France : archaïque, rabougrie, parfois haineuse. Comment peuvent-ils incarner l’espoir après avoir honteusement exploité le désespoir de milliers de nos compatriotes ?
- Charles Pasqua ? Mais quelle est l’alternative qu’il propose en échange de son Euro allergie ? Aucune. De Gaulle a fait la réconciliation franco allemande. Il a pris alors des risques considérables pour faire l’Europe.
- Pompidou, en faisant l’élargissement, a pris des risques considérables.
- Chirac a fait le choix du Marché Unique. Balladur et Juppé ont permis celui de la monnaie unique. A chaque fois, un gaulliste a fait le choix de l’avenir, a cru en la France, a joué la confiance plutôt que la peur. Aujourd’hui, Charles PASQUA nous propose de défaire ce qu’ensemble, nous avions construit. En agissant ainsi, il fait le choix du passé. C’est son droit. Mais en revanche, il commet une grave erreur en voulant faire du gaullisme un objet de musée, en ne reconnaissant une légitimité en matière qu’à ceux qui, obsédés par le passé, finissent par oublier l’avenir. Je veux le dire avec force, l’opposition, comme ce département des Hauts-de-Seine, a d’avantage besoin de forces pour réinventer l’avenir que de nostalgie pour un monde qui n’est plus le nôtre, et, qui ne le sera plus jamais !
- Avec Alain MADELIN, nous voulons pour la France ce qu’il y a de mieux en Europe. Nous en sommes convaincus : l’Europe va nous aider à moderniser la France.
- Car, dans cette campagne, nous voulons parler de la France, qui est notre patrie, notre histoire, notre identité, qui constituent l’essentiel de nos racines. L’Europe est grande lorsqu’elle s’appuie sur les Nations.
Parler de l’Europe, en oubliant la France, C’est plus qu’une erreur, c’est une faute.
Vouloir faire de la France une région de l’Europe, est un contresens historique.
L’Europe fédérale est une idée dépassée, qui n’est d’ailleurs défendue par aucun de nos 14 autres partenaires européens ! Militer pour le fédéralisme, alors que la communauté européenne ne comptait que 6 pays, de niveau économique, social et même culturel, équi valents, pouvait, à la rigueur, se comprendre, mais dans une Europe aujourd’hui à 15, et demain, sans doute, à 18, 19 ou 20 pays. L’idée même d’un Etat européen avec un impôt européen, un président européen, élu au suffrage universel, perd toute signification. Elle est même contraire au bon sens.
Notre Europe est celle de Jacques CHIRAC. Toute la politique Européenne du Président de la République, rien que sa politique. C’est le message de la clarté, de l’efficacité, de la raison. Notre Europe est celle du concret, de la vie de tous les jours, du pragmatisme.
Et, pour le démontrer, nous avons fait, et continuerons à faire des propositions fortes.
Oui, avec Alain MADELIN, nous souhaitons pour la France ce qu’il y a de mieux en Europe. L’Europe dont nous rêvons, l’Europe que nous voulons, c’est celle :
- qui aura la force et la lucidité pour créer un 6ème critère de Maastricht ;
- qui indiquera de façon formelle et absolue que nul Etat, dans l’Union Européenne, ne sera autorisé à prélever plus de 50 % en impôts et en charges sur une personne physique.
Chaque citoyen en Europe se verrait garantir que l’Etat ne puisse lui prélever plus de 50 % de ce qu’il gagne. Travailler du mois de Janvier au mois de Juin pour l’Etat, et se consacrer à faire vivre sa famille du mois de Juillet au mois de Décembre, c’est un objectif minimum.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui donnera aux jeunes français la possibilité de profiter pleinement de la libre circulation des hommes entre nos 15 pays, et pour cela, nous devons nous fixer un objectif ambitieux : celui du tri-linguisme dans nos collèges et nos lycées, et ce, dès la 6ème. C’est la seule façon d’éviter le monopole de l’Anglais et la même, de permettre le développement du Français. Nos 14 autres partenaires devraient nous suivre dans cette voie.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui ne conduira plus nos meilleurs chercheurs à quitter la France, et même l’Europe pour les Etats-Unis, parce qu’on les trouve trop vieux sur notre vieux continent, ou que l’on soit incapable de les rémunérer. Le Professeur Luc Montagnier en est la meilleure illustration. Celui qui a découvert le virus du Sida, c’est en France qu’il devrait enseigner et non aux Etats-Unis. Entre des statuts caricaturaux et rigides, et des hommes prodigieusement inventifs, je fais le choix des hommes. Il faut donc revoir le statut de nos chercheurs et de nos enseignements dans l’Université.
Notre objectif est simple : nous voulons que les grandes Universités du XXIème siècle, soient de nouveau les Universités Européennes.
- L’Europe que nous voulons, c’est celle qui permettra à la France de repenser sa dépense publique pour dépenser moins, et donc dépenser mieux. En France, les dépenses de santé représentent 10 % du PIB (c’est 20 % de plus que la moyenne des pays de l’O.C.D.E.). Et pourtant, l’espérance de vie d’un Français de 65 ans est exactement la même que celle d’un Suédois du même âge, alors que la Suède dépense 30 % de moins que les Français pour leur santé. Ne pas poser la question de la dépense publique et de son efficacité, c’est refuser de s’attaquer en profondeur aux racines du chômage.
- Et que dire de notre système d’éducation ? La France dépense autant que l’Allemagne pour un élève dans le second degré, environ 39 000 Francs annuels. Et pourtant, à la sortie, nous avons 100 % de jeunes au chômage de plus que l’Allemagne, et 50 % de plus que les Anglais. Nous ne nous résignons pas à ce que la France soit la championne d’Europe du chômage des jeunes. Le chômage des jeunes est un cancer trop grave pour se contenter de le décrire en refusant d’agir.
- L’Europe que nous voulons, c’est une Europe qui ait la volonté et la force de protéger ses frontières extérieures. Si l’on veut éviter que notre pays soit soumis régulièrement à des vagues d’immigration clandestines, il nous faut harmoniser les lois sur la lutte contre l’immigration clandestine, dans le sens d’une plus grande rigueur. Les durées maximales de rétentions administratives permettant d’organiser l’éloignement sont beaucoup trop disparates en Europe. La France étant, de loin, le pays le plus laxiste. Quand en France, ce délai est de 12 jours, il est de 6 mois en Allemagne. Il est illimité au Royaume-Uni. Je propose que nous prenions exemple sur l’Allemagne en fixant un délai de rétention à six mois.
Avec Alain MADELIN, nous aurons l’occasion de faire bien d’autres propositions durant cette campagne pour les élections européennes.
Avec nous, je vous demande de faire le choix de l’avenir pour l’opposition.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin d’un discours décomplexé qui refuse l’outrance. Je le répète inlassablement depuis des mois parce que c’est ma conviction : ce n’est pas la gauche qui a gagné les élections de juin 1997, mais la droite qui a été battue.
Ce discours, nous voulons le tenir en votre nom avec Alain MADELIN.
Les socialistes ont déjà la majorité des gouvernements au Conseil Européen, la présidence de la Commission de Bruxelles, nous n’allons pas en plus leur abandonner la majorité au Parlement Européen.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin d’unité. Nous sommes des hommes d’union. Nous aurions souhaité vous offrir l’union la plus large.
Cela n’a pas été possible parce que François BAYROU ne l’a pas voulu. Et pourtant, je vous le dis, il ne faut pas insulter l’avenir, car demain, il faudra bien retravailler ensemble. Il faut mettre un terme aux disputes, aux rivalités, aux antagonismes, aux mesquineries, aux jalousies. Il faut une opposition qui soit capable de travailler ensemble comme nous le faisons, Alain MADELIN et moi.
Pour gagner demain, l’opposition a besoin de renouveau. Nous devons nous ouvrir à de nouveaux visages, à de nouvelles professions, afin de représenter la France dans sa diversité. Voilà pourquoi, nous avons composé une liste féminisée, régionalisée, renouvelée.
- Féminisée, puisque nous présentons 48 femmes sur 87 candidats.
-Régionalisée, puisque chaque région est représentée par les 35 premiers candidats,
- Renouvelée, puisque 87 % sont de nouveaux candidats proches des réalités locales.
Mes chers amis,
- Ce soir, je voudrais vous dire que j’ai confiance,
- J’ai confiance parce que vous êtes là,
- J’ai confiance parce nos idées sont justes,
- J’ai confiance parce que notre campagne est en train de prendre,
- J’ai confiance parce que nous voulons refaire de la France un pays jeune, moderne, où l’on peut créer, travailler, mériter, croire en l’avenir.
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS, SACHEZ QUE VOUS POUVEZ COMPTER SUR NOUS.