Texte intégral
Date : mardi 14 octobre 1997
Source : France 3
France 3 : En demandant 35 heures dans la fonction publique, est-ce que vous n’allez pas un peu trop loin et trop vite ?
Louis Viannet : Trop loin ! Je considère qu’à partir du moment où il y a une loi sur les 35 heures, il sera quand même difficile d’expliquer pourquoi certaines catégories de salariés, et en particulier tous les salariés du secteur public, devraient en être exclus. À partir de là, la légitimité de la question que posent les organisations syndicales, et de fonctionnaires et des grandes entreprises publiques, est tout à fait établie.
France 3 : Ça veut dire que le bouleversement doit se faire avant l’an 2000, que ce soit dans le privé ou dans le public ?
Louis Viannet : Écoutez, nous avons dit très clairement, y compris au moment de la conférence que nous souhaitions que les négociations s’engagent tout de suite et s’engagent tout de suite partout, dans le secteur privé. Et pour ce qui nous concerne, nous y sommes prêts. Non seulement nous y sommes favorables, mais nous y sommes prêts. Et si elle ne s’engage pas, le constat que l’on peut faire est que, pour le moment, ça n’est pas le fait des organisations syndicales, et nous sommes prêts évidemment dans le secteur public.
France 3 : La démission de Jean Gandois. Son départ pour vous, c’est un regret ?
Louis Viannet : Moi, je n’ai ni à regretter ni à m’en féliciter. J’en prends acte.
France 3 : Vous avez bien un sentiment personnel ?
Louis Viannet : Bien sûr.
France 3 : Alors ?
Louis Viannet : Ce sentiment personnel se fonde à la fois sur le contexte dans lequel la décision a été prise et sur les motivations qui ont conduit Jean Gandois à démissionner. Moi, je ne peux que prendre en compte ce qu’il a dit lui-même. Il a dit : moi, je suis un négociateur, je ne suis pas un tueur. Ce qui veut dire qu’en définitive l’ambiance qui a régné dans cette assemblée du CNPF était une ambiance qui poussait à la radicalisation et au durcissement. Il faut quand même faire un constat. Voilà, un patronat qui se présente aux négociations sans rien proposer : rien sur les emplois-jeunes, rien sur la création d’emplois en général, rien sur la négociation des grilles de salaires et qui, ensuite, dit : en tout cas les 35 heures, je ne veux pas y toucher. Mais on n’oublie qu’une chose, c’est qu’en définitive toutes ces questions doivent tendre vers la création d’emplois. C’est un double aveu qu’est en train de faire le CNPF. D’abord l’aveu qu’il n’est pas du tout décidé à négocier et à négocier franchement. Ensuite l’aveu – plus délicat à étaler sur la place publique – qu’en définitive la situation actuelle l’arrange. Cette masse de chômeurs, c’est quand même sur elle que s’appuient, hélas, beaucoup de chefs d’entreprise pour peser sur les salaires, pour peser sur les conditions de travail, sur la flexibilité.
France 3 : Le CNPF dans les mois à venir, mi-décembre. Qu’est-ce que vous redoutez ? Un CNPF plus dur encore ?
Louis Viannet : Moi, je considère que c’est l’intérêt de tout le monde que les négociations s’ouvrent : c’est l’intérêt, bien sûr, des salariés ; c’est l’intérêt de l’emploi ; mais c’est aussi l’intérêt des entreprises.
France 3 : Cela veut dire que vous avez peur que ces négociations se bloquent avec une nouvelle direction au CNPF ?
Louis Viannet : Je suis bien obligé de prendre en compte ce que dit le CNPF lui-même. Il dit que, par tous les moyens, il va essayer de s’opposer à une mise en œuvre, et à plus forte raison à une mise en œuvre correcte, de cette disposition. À partir de là, cela conduit à quelles conclusions ? Premièrement, il faut que les salariés s’en mêlent. Il faut qu’ils se fassent entendre, il faut qu’ils portent leurs exigences avec autant de vigueur et de conviction que l’on fait les représentants du patronat. Et deuxièmement, heureusement, j’espère que tous les chefs d’entreprise ne sont pas dans le même état d’esprit. Et je pense qu’à partir de là, nous pouvons assez vite créer les conditions pour que s’ouvrent les négociations. Et nous pouvons le faire avec d’autant plus de force que la conférence qui vient de se dérouler a montré vraiment un front uni des organisations syndicales. C’est un atout qui compte.
Date : 15 octobre 1997
Source : L’Humanité
L’Humanité : Quelle appréciation portez-vous sur les résultats de la conférence de Matignon ?
Louis Viannet : En dépit de l’opposition forcenée du patronat, le Gouvernement a annoncé une loi d’orientation et d’incitation sur la réduction du temps de travail pour engager des négociations dans les branches et dans les entreprises. Il a également fixé une date butoir : le 1er janvier 2000. En matière de durée du travail, c’est ce que nous demandions. Mais nous le demandions en y adjoignant un certain nombre de dispositions d’environnement, car, à elle seule, cette réduction ne débouche pas automatiquement sur des créations d’emplois. Elle en constitue un élément important dans la mesure où elle s’appuie sur une relance de la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat – salaires, pensions, minima sociaux –, et dans la mesure où elle s’appuie sur une relance industrielle, une relance des investissements, du développement des services publics. Sur tous ces aspects, indissociablement complémentaires, le Gouvernement est resté dans le vague. Mais un champ important se trouve ouvert pour l’intervention des salariés, la mobilisation, l’action revendicative. Ce qui élève le niveau de responsabilité des organisations syndicales en général, de la CGT en particulier. Ce champ constitue un point d’appui, et la vigueur de la réaction du patronat confirme qu’on a affaire à des enjeux profonds.
L’Humanité : Comment expliquez-vous la vigueur de cette réaction patronale ?
Louis Viannet : En dépit de ce qu’il dit, le patronat redoute de devoir créer des emplois. Le volant de chômeurs constitue en effet pour les employeurs un atout extraordinaire pour peser sur les salaires, étendre la précarité, la flexibilité. Autant d’éléments qui, aujourd’hui, pèsent sur la situation de l’emploi. Il redoute aussi que le partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits se déplace un peu en faveur des salaires. Cette idée lui est absolument insupportable. Le développement de la production de richesses au service des créations d’emplois, voilà tout l’enjeu de la bataille qui s’engage. Avec un élément à la fois réconfortant et stimulant : le patronat s’est trouvé à la conférence face à un front syndical uni, face à des organisations syndicales qui, sur toutes les questions essentielles, ont défendu des positions très convergentes, pour ne pas dire concordantes.
L’Humanité : Quelles sont, selon vous, les raisons et les conséquences de la démission de Jean Gandois ?
Louis Viannet : Pour apprécier la crise qui secoue le CNPF et la démission de son président, il faut le situer dans son contexte et en fonction des motivations qui la sous-tendent. Cette situation intervient en un moment où le CNPF se trouve un peu en situation d’accusé par l’opinion publique. C’est lui qui affirme ouvertement sa volonté de bloquer les négociations. Il apporte ainsi – involontairement bien entendu – la preuve de sa responsabilité dans la situation actuelle. Ce qui est grave, c’est que, dans cette atmosphère de tension et d’affrontement, la démission de Jean Gandois se fait sous la pression de toute la partie la plus rétrograde du patronat. C’est annonciateur de prolongements qui, forcément, vont s’avérer difficiles et appellent une intervention énergique du monde du travail.
Date : 20 octobre 1997
Source : Les Échos
Les Échos : Est-il plus difficile pour le secrétaire général de la CGT de sortir satisfait – comme vendredi dernier – que mécontent d’une conférence à Matignon ?
Louis Viannet : Dès lors que cela touche aux intérêts des salariés et à l’amélioration de l’emploi, je préfère sortir satisfait. Et j’aurais préféré l’être complètement.
Les Échos : Pourtant, sur l’éventail des positions syndicales, sur les 35 heures, c’est en faveur de la vôtre que Lionel Jospin a tranché (loi fixant la baisse de la durée légale à une date précise).
Louis Viannet : En fait, les positions des organisation syndicales se sont rapprochées au fur et à mesure des rencontres bilatérales que nous avons initiées. Les convergences sont devenues très fortes, que ce soit sur la réduction du temps de travail, les salaires, les emplois-jeunes, les préretraites contre embauches, les heures supplémentaires, le temps partiel, la transparence sur les aides publiques… Le Gouvernement pouvait difficilement ne pas les prendre en compte.
Les Échos : Poursuivrez-vous cette démarche de « convergence syndicale » ?
Louis Viannet : Cela fait très longtemps que nous avons amorcé ce mouvement, et nous entendons bien tout faire pour qu’il se renforce et se décline dans les branches, les entreprises…
Les Échos : Est-ce que, comme Jean Gandois, vous avez attendu le dernier moment de la conférence pour apprendre la solution retenue par le Gouvernement ?
Louis Viannet : Absolument.
Les Échos : Avez-vous tous été logés à la même enseigne, patronat comme organisations syndicales ?
Louis Viannet : Je n’ai pas à juger du choix du Gouvernement de garder pour lui la décision finale, mais, oui, j’au eu le sentiment que nous étions tous à la même enseigne.
Les Échos : Vous comprenez donc la surprise du patronat ?
Louis Viannet : C’est la première fois depuis bien longtemps que le patronat se trouve face à une situation qu’il craint de ne pouvoir maîtriser. Mais le coup de gueule du CNPF est sans avenir. Il s’est mis lui-même en position d’accusé devant l’opinion publique.
Les Échos : Ce coup de colère du CNPF ne marque-t-il pas l’échec d’une tentative de dialogue social plus « adulte » ?
Louis Viannet : Je vois surtout une crise interne de l’organisation patronale.
Les Échos : Appeler à la mobilisation des salariés, comme vous l’avez fait, est-il la meilleure façon de ramener le CNPF autour d’une table de négociations ?
Louis Viannet : Négocier est au moins autant de l’intérêt du patronat que de celui des syndicats et des salariés. Lionel Jospin prévoit deux étapes, une loi d’orientation et d’incitation à la mise en œuvre des 35 heures et la date du 1er janvier 2000 fixant, dans la loi, cette durée légale. Ce double système n’a pas de justification que si, entre les deux, se déroulent des négociations. Si le patronat maintenait son intransigeance, il accréditerait l’idée qu’il n’y a besoin que d’une seule étape et que la réduction de la durée légale doit être atteinte dès 1999.
Les Échos : Vous invitez le CNPF à négocier, sous la menace d’une mobilisation des salariés. Mais, manifestement, depuis l’arrivée de la gauche, votre capacité à mobiliser est faible.
Louis Viannet : L’annonce de mesures ouvrant des perspectives de réduction du temps de travail au service de la création d’emplois a eu un impact très fort dans les esprits. Le patronat serait bien inspiré de prendre en compte le fait qu’il a face à lui un front syndical qui n’a pas l’intention de faiblir. Ce n’est pas nous qui bloquons, c’est lui : nous sommes ouverts à des négociations, y compris dans les entreprises.
Les Échos : Pourtant, la CGT était très réticente jusqu’ici à la négociation d’entreprise.
Louis Viannet : Oui, mais nous revendiquons d’abord des négociations de branches. Cela rend d’autant plus insupportable la présentation repoussoir des 35 heures que fait le CNPF.
Les Échos : Concrètement, qu’allez-vous faire pour mobiliser ?
Louis Viannet : Il y a encore besoin d’un immense effort pour informer et convaincre les salariés des enjeux actuels et du rôle qu’ils ont à jouer.
Les Échos : Ne serait-ce pas l’occasion de prendre une initiative commune avec les autres confédérations ?
Louis Viannet : Sous une forme peut-être moins publique et spectaculaire, je souhaite que se poursuivent les contacts entre organisations.
Les Échos : Est-ce que les éléments de souplesse du dispositif du passage aux 35 heures vous conviennent ?
Louis Viannet : Il y a dans les exigences du patronat une contradiction totale : il demande toujours plus de souplesse, de flexibilité, de dérégulation, et en même temps il refuse de négocier des conventions collectives modernes. C’est extraordinaire que le patronat qui s’insurge contre la loi sur les 35 heures soit venu sans aucune proposition, ni sur les jeunes, ni sur les créations d’emplois, ni sur les préretraites. Le patronat continue sa bataille contre toute augmentation du SMIC, mais refuse de discuter de l’aménagement des grilles salariales. Il s’expose à ce que les prochaines revendications sur le SMIC soient plus fortes.
Nous aurions souhaité également que le Gouvernement prévoit tout un environnement favorable à la consommation et à l’emploi : hausse du SMIC, reprise des investissements, privés comme publics. Et des incitations plus constructives pour les entreprises.
Les Échos : Alors que vous avez toujours été hostile aux aides financières aux entreprises, faites-vous une exception lorsqu’il s’agit du temps de travail ?
Louis Viannet : C’est un point de désaccord avec le Gouvernement. Sa présentation des aides à la réduction du temps de travail laisse entendre que c’est le coût du travail qui constitue l’obstacle principal à la création d’emplois. Ce que personne n’a jamais pu prouver. Allégements de charges sociales, souplesses, flexibilité : depuis quinze ans, le patronat a toujours obtenu satisfaction à ses demandes, et le chômage continue de croître. Le débat n’est pas clos avec le Gouvernement. Il va encore y avoir des négociations sur le contenu de la loi. On ne peut pas en rester à un système d’aides qui met tout le monde sur le même plan. On ne peut pas traiter de la même manière les entreprises quand la part des coûts salariaux dans les coûts de production varie de 10 % à 35 %.
Les Échos : Vous avez contribué à ce volet « souplesse » en acceptant que la compensation salariale ne soit pas inscrite dans la loi, mais renvoyée aux discussions d’entreprises.
Louis Viannet : J’ai surtout évité que soit inscrite dans la loi l’obligation pour les salariés de participer au financement de la réduction du temps de travail. En effet, ils l’ont déjà payée par anticipation. Les gains de productivité de ces dernières années ne sont pas tombés du ciel : ils ont été obtenus par des cadences accrues et des conditions de travail dégradées. Ce n’est pas un hasard si, au cours de ces sept dernières années, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 100 %, contre moins de 25 % pour les coûts salariaux.
Les Échos : Vous étiez traditionnellement le syndicat de la feuille de paie : n’avez-vous pas inversé l’ordre de vos priorités en soutenant, comme d’ailleurs la CFDT, une réduction du temps de travail axée sur la création d’emplois ?
Louis Viannet : Pour faire évoluer la situation économique, il faut faire bouger ensemble les salaires, la réduction du temps de travail, la précarité, les heures supplémentaires. Toutes ces priorités sont tellement liées qu’on ne peut pas les hiérarchiser : il faut les mettre en cohérence.
Les Échos : Votre fédération des cadres demande un dispositif particulier de réduction du temps de travail pour l’encadrement. Pourriez-vous accepter que leur temps de travail soit calculé sur l’année ?
Louis Viannet : Il y a un constat unanime : le système du forfait (la rémunération d’un cadre est calculée sur une base forfaitaire) a conduit à de telles dérives que le volume de travail gratuit est devenu considérable. Il pèse autant sur les conditions de travail des cadres que sur les possibilités de créations d’emplois. Il faut modifier cela. Mais c’est avec les intéressés que nous voulons construire les bonnes réponses.
Les Échos : Quitte à accepter une forme d’annualisation ?
Louis Viannet : Tous les exemples montrent que le patronat utilise l’annualisation pour élever la productivité sans recruter. Si c’est cela l’objectif central, il sera difficile de trouver un terrain d’entente.
Les Échos : Le ministre de la fonction publique a proposé un marché aux syndicats : augmenter leurs salaires, mais ne pas discuter dans l’immédiat de la réduction du temps de travail. Est-ce un point de conflit ?
Louis Viannet : Personne ne comprendrait que le Gouvernement ne fasse pas pour les personnels du secteur public ce qu’il demande au secteur privé. La question se pose aussi pour les entreprises publiques : l’État doit montrer l’exemple et créer des emplois grâce à la baisse de la durée du travail.
Les Échos : Globalement, toutefois, on ne vous sent pas très enclin à mobiliser contre le Gouvernement. Sur France-Télécom, vous n’avez pas été aussi virulent que vous l’auriez été en d’autres temps.
Louis Viannet : Rien ne permet de dire ça. Il y a eu des décisions d’action à France-Télécom dans un contexte unitaire difficile. Nous restons très opposés à tout processus de privatisation.
Les Échos : Vous êtes également moins ardent à réclamer le retrait des réformes Juppé de la Sécurité sociale, alors même que le plan Aubry en confirme les grandes lignes.
Louis Viannet : Nous n’avons pas changé d’opinion. Il faut arrêter de croire qu’un mouvement social démarre au coup de sifflet. Dès l’installation du gouvernement Jospin, nous avons demandé l’abolition des réformes Juppé et l’ouverture d’une réflexion qui ne porte pas uniquement sur les dépenses, mais aussi sur les recettes de la protection sociale. Nous avons été mis devant le fait accompli du basculement de la cotisation maladie sur la CSG. Mais nous n’allons pas nous contenter de regarde passer le train. Nous entendons bien obtenir que soient intégrés dans la CSG tous les revenus financiers des entreprises, car les recettes reposent encore beaucoup trop sur les salariés, les retraités et les chômeurs. Nous serons très vigilants également à ce que l’assiette de cotisations patronales soit réformée afin de répartir plus également la contribution des entreprises aux dépenses sociales.
Les Échos : Le Gouvernement défend, au nom de la solidarité, la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Cet argument est-il pour vous recevable ?
Louis Viannet : Nous sommes en désaccord avec le Gouvernement sur cette réforme. Elle introduit une rupture dangereuse dans l’égalité du droit aux prestations sociales, qui pourrait s’étendre demain à d’autres aspects de la couverture sociale, en particulier l’assurance-maladie. Elle repose sur la notion fausse d’une solidarité entre les seuls salariés. De plus, il n’y a pas de redistribution entre les seuls salariés. De plus, il n’y a pas de redistribution : le Gouvernement prend aux familles « aisées », mais ce n’est pas pour donner plus aux plus pauvres. C’est une logique qui ouvre la porte à toutes les dérives : demain, c’est le SMICard que l’on pourrait tout aussi bien considérer comme « privilégié » par comparaison au RMIste.
Les Échos : La situation sociale actuelle change-t-elle la donne pour les élections prud’homales ?
Louis Viannet : L’enjeu aujourd’hui concerne toutes les organisations. Au-delà de la concurrence, les prud’homales doivent contribuer à renforcer la crédibilité du syndicalisme tout entier.
Les Échos : À un an de votre dernier congrès, jugez-vous dans votre rôle de préparer un dauphin, ou une dauphine ?
Louis Viannet : Je n’ai pas encore décidé de mon départ. Et si tel était le cas, le rôle du secrétaire général, jusqu’à la fin de son mandat, est de créer les meilleures conditions pour permettre à la CGT de relever les grands défis d’aujourd’hui.