Texte intégral
Q - En cette fin de campagne, vous semblez avoir le vent en poupe. Pensez-vous réellement pouvoir concurrencer le score de la liste Sarkozy, le 13 juin au soir ?
– Je ne me situe pas par rapport à telle ou telle liste. Avec Philippe de Villiers, nous entendons représenter une alternative à l'Europe fédéraliste que défendent, qu'ils le reconnaissent ou non, Hollande, Sarkozy, Bayrou, Cohn-Bendit et les autres. La véritable ligne de partage est là et c'est parce que nous nous battons sur cette ligne que les Français nous rejoignent de plus en plus. Mais il est vrai que cette ligne passe d'abord à l'intérieur du R.P.R. J'ai le sentiment que les électeurs gaullistes vont se retrouver autour de ma démarche.
Q - Oui ou non, faites-vous toujours partie du R.P.R., aujourd'hui ?
– Pour m'exclure, il faudrait qu'il y ait une direction légitime, élue par les militants. Je ne m'inquiète donc pas trop. Mais que ceux qui dirigent le R.P.R. cessent leurs menaces. Elles n'impressionnent personne et donnent une très mauvaise image du Rassemblement.
Q - Vous annoncez déjà, plus ou moins, la création d'un nouveau mouvement avec Philippe de Villiers. Sur quelles bases comptez-vous le lancer ?
– Je n'annonce pas la création d'un nouveau mouvement. J'annonce que le courant qui va maître le 13 juin doit continuer, s'affirmer et s'organiser. Il y aura donc désormais un nouveau courant, appelons-le souverainiste si vous voulez, dans la vie politique française. Je n'exclus pas totalement que le R.P.R. puisse s'y joindre, même si j'en doute très sérieusement. Nous verrons cela après le 13 juin.
Q - Quelles sont les trois bonnes raisons de voter pour votre liste et pas celle des autres ?
– Parce que c'est la seule qui défend les intérêts de la France et pas ceux des partis. Parce qu'il est encore possible de changer l'Europe, et que le vote des Français sera décisif. Parce que je siégerai à Strasbourg, contrairement aux chefs de parti.