Texte intégral
Q - On se dirige donc, si je vous ai bien compris, hier, vers la suppression du fameux millésime automobile à la française, c'est-à-dire le 1er juillet ?
- « Ce n'est pas encore décidé. C'est une proposition que j'ai faite. Je souhaite que les constructeurs automobiles puissent en discuter. Le millésime, c'est la référence qui permet aux consommateurs de repérer l'âge d'une voiture - c'est important pour l'argus ; les années modèles de l'argus sont calquées sur le millésime - et aujourd'hui, un véhicule année 2000, par exemple, est millésimé à partir du 1er juillet 1999. Et donc tout véhicule acheté entre le 1er juillet 99 et le 30 juillet 2000 est un véhicule 2000. Ce système n'existe qu'en France. »
Q - C'est une exception française qui paraît quand même un petit peu absurde aujourd'hui.
- « Ca a été fait à l'époque où il y avait contrôle des prix, une économie un peu plus administrée, et où le prix des véhicules évoluait à l'occasion du millésime. Aujourd'hui, d'une part les constructeurs sortent des véhicules à n'importe quelle date de l'année, d'autre part, les prix évoluent les promotions courent tout au long de l'année, donc cette règle un petit peu administrative et désuète n'a plus beaucoup de raison d'être. »
Q - C'est vrai, les hausses sont beaucoup plus échelonnées dans le temps.
- « C'est les baisses, car il y a la baisse de prix. »
Q - Malheureusement un peu moins que les hausses. Vous en avez déjà parlé avec les constructeurs ?
- « Oui, j'en ai discuté avec eux et j'ai demandé à tous les acteurs de la profession automobile - les constructeurs et les autres - de discuter entre eux et de me faire des propositions avant la fin de l'année 1999 sur l'évolution possible du dispositif. On peut imaginer plusieurs solutions. On peut faire débuter le millésime au 1er janvier... »
Q - Ce qui est presque logique.
- « C'est un petit peu logique surtout à l'occasion de l'an 2000. On pourrait supprimer le millésime et retenir simplement la date de mise en service du véhicule. Moi je n'ai pas d'idée préconçue. C'est aux constructeurs de se décider. »