Texte intégral
1- La décomposition de la droite.
La droite se balkanise à vitesse grand V. Les présidents putatifs et intérimaires se succèdent au RPR. L'UDF, redevient inodore et incolore. Monsieur MADELIN cherche des partisans pour son projet ultra libéral, mais il n'a trouvé que Monsieur Brice LALONDE. Charles PASQUA tente de transformer l'essai des souverainistes de droite.
2- La prise de conscience des méfaits de la mondialisation.
Les évènements récents bataille bancaire, fusion TOTAL-ELF, combat des producteurs français contre les pratiques de la grande distribution et de la super puissance américaine, dossier Michelin, débat sur les fonds de pension font grandir dans le pays la prise de conscience des méfaits de la mondialisation libérale.
Le large soutien populaire rencontré par José Bové, témoigne de la volonté du peuple français de voir les responsables politiques et les États reprendre l'initiative face à la mondialisation.
3- Les parlementaires MDC au service de la gauche et de la République.
L'embellie constatée sur le front de l'emploi est pour l'essentiel le résultat d'une croissance retrouvée, grâce au respect d'une partie des quatre conditions que nous avions posées pour le passage à l'Euro.
La réduction du temps de travail peut cependant enrichir la croissance en emplois, c'est ce qui nous conduit à la soutenir. Nos amendements et propositions seront tournés vers le renforcement des droits et pouvoirs d'intervention des salariés, le combat contre la flexibilité, la réhabilitation du droit du travail, la volonté de préserver le pouvoir d'achat. Le second gros morceau de cet automne, c'est naturellement la loi de finances. Le MDC s'exprimera dans le débat en rappelant ses priorités : rééquilibrage capital-travail, soutien à la croissance et à l'emploi, favoriser la redistribution.
Dans ce budget sincère, nous approuvons la priorité donnée à l'éducation et à l'emploi, nous souhaitons que le ministère de l'Intérieur dispose des moyens nécessaires pour mettre en œuvre les engagements du gouvernement en matière de sécurité intérieure. Nous condamnons la décision d'abandonner la construction en France d'un nouveau synchrotron et nous réservons de ce fait notre vote sur le budget "Recherche".
Au total ce projet de budget apparaît prudent et mériterait sans doute un peu plus de volontarisme. Le prochain cycle de négociations qui s'ouvre à l'OMC en novembre prochain sera déterminant.
On peut nourrir quelques inquiétudes lorsque l'on constate que c'est plus l'Union européenne qui pousse les Etats-Unis qui pousse à élargir aux investissements le champ de la négociation qui s'engagera à Seattle à la fin du mois de novembre. La commission veut donc faire entrer l'AMI par la fenêtre de l'OMC après que la France et quelques autres sont parvenus à l'expulser par la porte de l'OCDE.
La représentation nationale doit être en phase avec l'opinion publique, qui souhaite un contrôle démocratique sur les institutions qui organisent la mondialisation. J'espère qu'une position commune des députés membres du groupe ATTAC permettra d'aller vers la mise en place d'une taxe Tobin.
Après la guerre des banques et les menaces qui pèsent sur la Société Générale et le CCF, nous allons travailler à une proposition de loi sur l'avenir de notre système bancaire.
Nous voulons également demander au gouvernement quels sont les moyens qu'il compte se donner pour empêcher le rachat par les groupes étrangers non seulement de la Société Générale, du CCF, mais aussi de Bull. Voilà ce que donne la financiarisation de l'économie.
Au moment où 71 % des Français sont favorables à l'intervention de l'État dans l'économie, nous devons maîtriser l'évolution de nos structures financières et productives.
Pour pouvoir accomplir l'immense tâche de reconquête républicaine qui est la sienne, la gauche doit convaincre les citoyens, que, face à la mondialisation libérale, la politique peut quelque chose pour eux.