Texte intégral
Je suis heureux d'accueillir et de saluer chaleureusenent tout l’état-major du CNIP autour de son Président, Olivier d'ORMESSON.
Le Comité directeur du Centre national des indépendants et paysans et celui du Mouvement pour la France ont décidé de conclure une alliance entre leurs deux formations.
Cette alliance vise à créer un pôle de rassemblement, de renouveau et d'espoir, ouvert à tous ceux qui veulent voir la France, au sein d'une Europe respectueuse des identités nationales, sortir de la situation dramatique – sur le plan social, économique et moral – où elle se trouve aujourd'hui.
Le CNIP et le MPF fondent leur initiative sur deux principes : l'indépendance nationale et la liberté des forces vives et créatrices de la nation dans l'ordre et la sécurité.
Le CNIP et le MPF souhaitent proposer une alternative qui s'oppose sans compromission à la gauche et au Parti socialiste.
Cette alliance se traduira lors des prochaines échéances électorales par des candidatures communes dans l'ensemble des circonscriptions, pour les élections législatives, et pour les élections régionales et cantonales.
Pour solenniser cette entente entre nos deux formations, les responsables du CNIP et du MPF ont décidé de se rendre visite mutuellement lors de leurs réunions statutaires respectives : c'est pourquoi une délégation du CNIP est aujourd'hui présente au Congrès du MPF, et c'est pourquoi une délégation du MPF assistera au Conseil national du CNIP, le 22 février à Neuilly, au cours duquel j'aurai l'honneur d'intervenir.
Je veux saluer chaque membre de la délégation du CNIP :
Olivier d'ORMESSON
Président du CNIP
Conseiller général du Val-de-Marne
Pierre-Olivier MAHAUX
Secrétaire général du CNIP
Président de la Fédération des Hauts-de-Seine
Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
Michel JUNOT
Premier vice-président du CNIP
Président de la Maison de l'Europe
Madame Marie-Thérèse JUNOT
Conseiller de Paris
Membre du bureau du conseil général
Daniel PHILIPPOT
Trésorier national du CNIP
Premier vice-président de la Fédération de Paris
Docteur Serge KOUCHNIR
Secrétaire général-adjoint du CNIP
Conseiller municipal de Saint-Maurice (Val-de-Marne)
François BROCHE
Responsable de la communication et directeur des publications du CNIP
Bruno NORTH
Président des jeunes du CNIP
Madame Thérèse-Marie THOMÉ
Vice-présidente du CNIP du Val-de-Marne
Maire-Adjoint de Nogent-sur-Marne
François JOLY
Membre du comité directeur du CNIP
Secrétaire général de la Fédération de Saône-et-Loire
Olivier PASSELECQ
Maire-adjoint du 6e arrondissement de Paris
Secrétaire national du CNIP
Marcel MORIN
Conseiller du 4e arrondissement de Paris
Secrétaire national du CNIP
Secrétaire général de la Fédération de Paris
Jean PERRIN
Membre du Comité directeur du CNIP
Secrétaire général de Côte-d' Or
Je suis heureux d'accueillir également les personnalités qui nous font l'honneur de participer ou d'assister à nos travaux :
Henri AFONSO
Président de la Confédération des écologistes indépendants
Conseiller régional d'Île-de-France
Jacques BOURDU
Vice-président du Club 89
Richard DUBREUIL
Professeur à l’Institut des études politiques (IEP)
Hubert FLAHAULT
Président de la chambre de commerce et d’industrie de Paris
Marie-Fanny GOURNAY
Député du Nord
Hubert GRESSENT
Président de combat pour les valeurs
Professeur Lucien ISRAEL
Membre de l’académie des sciences morales et politiques
Arthur KRIEGEL
Professeur de médecine
Bruno LUSSATO
Professeur à l’École polytechnique
Georges de MALEVILLE
Président de la Ligue des contribuables
Général Jacques MITTERRAND
Ancien PDG de l’Aérospatiale
Jean-Raoul MONTIES
Professeur à la faculté de médecine de Marseille
Chirurgien en cardiologie
Gabriel ROBIN
Ambassadeur de France
Benoîte TAFFIN
Maire du 2e arrondissement de Paris
Que sera l'année 1997 pour le Mouvement Pour la France ?
1997 sera pour le Mouvement Pour la France l'année des propositions, de l'imagination (I) et l’année du rassemblement (II).
I. – L'année des propositions et de l'imagination
Nos dirigeants n'ont plus d'idées. Or, l'imagination n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui pour faire face aux difficultés grandissantes que connaissent les Français.
A) Nous sommes dirigé par des gens sans idées
C'est plus que jamais le règne de la pensée unique
Quelle que soit leur sensibilité, les hommes politiques ne sont mus que par la pensée unique. Ils n'ont plus d'inspiration. Le discours dominant de nos dirigeants tient en une phrase : « la politique que nous menons est la seule possible ».
C'est ce que nous disait François MITTERRAND.
C'est ce que nous disait Édouard BALLADUR.
C'est ce que nous dit Alain JUPPÉ et à quelques détails près, ils font la même chose et s'enfoncent dans les mêmes erreurs.
La gauche est omniprésente
La gauche a quitté le pouvoir en 1995. Elle n'a jamais quitté l'esprit de ceux qui sont au pouvoir.
Le Président de la République lui-même, comme sa majorité, est tétanisé par la gauche.
L'Élysée semble sous hypnose mitterrandienne.
Nous sommes en pleine mitterrandie.
Exemples :
la bibliothèque de France s'appelle François MITTERRAND ;
le conseiller en communication du Président de la République est l'ancien conseiller en communication de François MITTERRAND ;
les stages diplômants. Le ministre de l'Éducation nationale, à peine la proposition des stages diplômants eut-elle été présentée par M. PINEAU VALENCIENNE, s'empresse de l’enterrer sans même ouvrir le débat, et il l'enterre à la demande des syndicats étudiants de gauche ;
la réduction du temps de travail : une fausse solution typiquement socialiste. À qui peut-on faire croire que, dans un monde concurrentiel, on peut travailler moins et gagner plus ?
L’attribution de la carte de combattant aux membres des brigades internationales alors que les anciens combattants de l'Indochine et de l'Algérie n'ont jamais eu la reconnaissance qu'ils attendent.
En réalité, nous voilà dominés par de nouvelles idéologies
La droite a abandonné le terrain de ses idées et les a remplacées par deux nouvelles idéologies : l'idéologie maastrichienne et l'idéologie social-démocrate.
B) L'absence d'idées conduit à la démobilisation civique
L' action politique se réduit à la gestion technocratique. L'absence d'idées est démobilisatrice. Nous assistons à un phénomène de déception, qui va parfois au-delà du désarroi. La France est entrée dans une grande dépression. Le discours politique – je veux dire l'absence de discours politique – déprime les citoyens, qui ont le sentiment d'être condamnés à la fatalité. Les difficultés sont là et on leur serine : « il n'y a aucune solution de rechange ».
Dans la majorité
L'exemple type qui reflète cette ambiance de fatalisme psychologique, c'est la grande émission télévisée de Jacques CHIRAC qui pendant deux heures a fait une analyse aussi juste que catastrophique de la situation et n'a pas proposé une seule solution concrète.
Pire, le gouvernement reproche aux Français son propre immobilisme. Les Français, ainsi réputés « conservateurs », seraient hostiles à toute réforme. Je ne le crois pas.
À gauche
Quant aux socialistes, leur programme nous fait revenir aux plus belles heures de 1981. Leur programme commun avec les communistes, dont on oublie un peu rapidement les erreurs, est pure utopie.
Les socialistes ne réfléchissent pas. Ils commémorent.
À qui les socialistes peuvent-ils faire croire que les entreprises et les collectivités peuvent embaucher par un coup de baguette magique 750 000 jeunes ?
À qui les socialistes peuvent-ils faire croire que l'immigration incontrôlée est une chance pour la France ?
À qui les socialistes peuvent-ils faire croire qu'ils n'ont aucune responsabilité dans les difficultés économiques que connait notre pays ?
Les Français ont de la mémoire.
Les socialistes n'ont plus rien à dire, ils n'imaginent plus rien ou alors au sens de la prémonition baudelairienne :
« Et l'imagination qui dresse son orgie Ne laisse qu'un récif aux clartés du matin ».
Les socialistes n'ont plus de parole. Ils n'ont que des souvenirs.
Ils ne pensent plus. Ils embaument.
C) L'absence d'idées conduit à l'absence de résultats
L'échec est patent.
Le chômage augmente sûrement et régulièrement : + 25 000 chômeurs par mois. Il n'est pas véritablement combattu.
L'endettement du pays s'envole. Depuis mars 1993, c'est-à-dire, la victoire de la « Majorité » aux élections législatives, l'État s'endette de 1 milliard par jour. Au total, la dette publique c'est 3 fois le chiffre d'affaire annuel de la France.
L'illettrisme s'étend partout : il y a aujourd'hui 1 enfant sur 4 qui entre en 6e, et qui ne sait pas lire ou ne comprend pas ce qu'il lit. 20 % des Français ne lisent pas correctement.
La pauvreté progresse ; il y a aujourd'hui 1 million de Français qui touchent le RMI.
La violence augmente. Il n'y a pas un seul mois :
– sans que l'on nous annonce qu'un élève a reçu un coup de couteau dans son lycée ou qu'un enseignant s'est fait agresser ;
– sans que l'on nous annonce que des bandes organisées brûlent 25 voitures en 5 jours à Strasbourg et que des policiers sont attaqués et même parfois violés dans le métro ;
– sans qu'un édifice public ne saute en Corse.
L'immigration explose. On nous dit qu'il y a 600 000 immigrés clandestine en France. La seule réponse que l'on propose, c'est le Président de la République qui l'a écrite aux « sans papiers » de Saint-Bernard, pour les rassurer sur leur prochaine régularisation.
La dénatalité se poursuit, la France ne renouvelle pas ses générations depuis vingt-cinq ans et la famine n'a plus la place qui lui revient dans la société.
Le pays est en panne. L'économie ne tourne plus.
La seule chose qui progresse aujourd'hui, c'est I'euro. L'Eurochômage.
Les seules affaires qui marchent sont les affaires du RPR.
Dans tous ces domaines, qui ne sont que des exemples, et qui touchent de près la vie quotidienne des Français, la majorité n'a apporté aucune ouverture ou réponse satisfaisante et, depuis un an, la situation n'a cessé de se dégrader.
Plus que jamais c'est d'imagination et d'idées nouvelles qu'a besoin la France.
D) Le besoin d'idées nouvelles
Le Mouvement Pour la France en 1997 sera un laboratoire d'idées et nous ferons à partir d'aujourd'hui, sous les regard des Français, des propositions précises, concrètes et réalistes dans chacun des domaines qui intéressent nos concitoyens.
Des propositions fiscales
On ne créera pas d'emplois si l'on ne baisse pas les impôts. Il faut que nous fassions des propositions sans démagogie, sans crainte des groupes de pression, en disant la vérité aux Français. Les prélèvements obligatoires doivent, si l'on veut retrouver la croissance, passer de 45 % à 40 % au cours de la prochaine législature.
Et il n'y aura pas de baisse des impôts si l'État ne recentre pas ses missions sur ce qui est essentiel et s'il n'y a pas une baisse du nombre des fonctionnaires et des agents publics.
Nous aurons le courage de le rappeler.
Des propositions sur l’immigration
II faut que la loi soit appliquée. Quand un étranger est en situation illégale, on doit pouvoir contrôler son identité et le raccompagner à la frontière. Nous ferons connaître nos propositions de lois, celles-là même qui ont été récemment déposées par notre porte-parole, le député Bruno RETAILLEAU :
– proposition de loi tendant à réformer le droit de la nationalité ;
– proposition de loi tendant à réserver le bénéfice de l'aide médicale et celui de l'enseignement aux citoyens français et aux étrangers ou enfants d'étrangers en situation régulière ;
– proposition de loi tendant à réformer le titre de séjour et de travail ;
– proposition de loi tendant à réformer le contrôle d'identité ;
– proposition de loi tendant à réformer la durée de rétention administrative.
Des propositions sur l'Europe
Nous devons répondre à une question essentielle : Comment construire l'Europe du XXle siècle, l'Europe des Nations, celle qui est respectueuse des peuples et des citoyens ?
Nous voulons une Europe :
1) Qui soit continentale, et non pas ce noyau dur qu'on nous prépare, autour de l'Allemagne
2) Qui soit une Europe politique, et non plus le concert dictatorial et illégitime d'un petit club d'experts, de commissaires et de banquiers
3) Qui soit une communauté de producteurs et de consommateurs, c'est-à-dire un marché commun, protégé.
Nous voulons une Europe qui nous protège :
– qui protège nos emplois ;
– qui protège notre sécurité ;
– qui protège notre santé publique ;
– qui protège notre souveraineté ;
– qui protège notre identité.
Petit à petit, nous perdons notre souveraineté :
– notre souveraineté législative ;
– notre souveraineté judiciaire.
Demain :
– notre souveraineté monétaire.
Demain aussi :
– notre souveraineté nucléaire et de défense.
À cet égard, je voudrais dire que les dernières décisions françaises sont graves :
– la réintégration dans l'OTAN est une erreur stratégique ;
– le rendez-vous citoyen est une foutaise ;
– l'accord confidentiel du 9 décembre avec l'Allemagne est une faute, car elle met désormais notre défense, nos armées, nos interventions, notre force de dissuasion sous double clé, c'est-à-dire sous clé allemande.
Des propositions écologiques
Il est grand temps de mettre un frein aux excès des constructions anarchiques, des concentrations urbaines, des nécroses des banlieues et de la pollution industrielle.
Il est grand temps aussi de proposer que l'on accorde des déductions fiscales aux produits biologiques et que l'on rompe avec le productivisme agricole, qui conduit « aux excédents » et à la vache folle.
Des propositions sociales
Il faut que nous proposions un autre modèle social qui vienne en aide à ceux qui rencontrent des difficulté tout en rompant avec la logique de l'assistanat qui s'installe.
Demain le sort des Français doit dépendre plus de leurs efforts et moins de l'État.
On ne doit plus offrir aux jeunes comme seul objectif de toucher des indemnités ou des aides mais on doit au contraire leur permettre de vivre du fruit de leur travail. Une vraie politique sociale, c'est une politique qui redonne le goût de l'effort.
Des propositions sur l'école
Aujourd'hui, l'école est soustraite à la Nation. L'école est en quelque sorte « privatise». Elle est aux mains du parti socialiste et de ses syndicats satellites, qui nous ont imposé le collège unique, l'absence de sélection à l'université, le déclin de l'apprentissage. L'école doit être rendue, restituée à la Nation, rendue aux parents. Nous ferons des propositions pour garantir la liberté de l'école.
L'école primaire doit revenir à sa vocation initiale : l'apprentissage de la lecture, du calcul et de l’éducation civique.
Nous devons aussi proposer des mesures qui permettent aux parents de choisir leurs écoles, et aux établissements publics de jouir d'une plus grande autonomie, qu'ils soient publics ou privés.
Des propositions pour les entreprises
Nous proposerons une réelle baisse des charges.
Il n'y aura pas de créations d'emplois en France si on ne laisse pas une marge de manœuvre aux entrepreneurs.
Il n'y aura pas de créations d'emplois si on ne sort pas l'entreprise de la paperasse et du tracassin administratif.
Des propositions pour la famille
Nous proposons qu'on en finisse avec les mesures anti-famille :
En 1995,
Le relèvement de la TVA de deux points s'est fait contre les familles.
Le gel des prestations familiales s'est fait contre les familles.
La suppression, pour 180 000 femmes enceintes, de l'allocation pour les jeunes enfants (APJE) s'est faite contre les familles.
La soumission au RDS des allocations familiales, c'est-à-dire leur fiscalisation s'est faite contre les familles.
La présence prochaine du groupe « Nique Ta Mère » aux Victoires de la musique est une insulte à toutes les mères de famille.
Ce que nous proposerons, c'est :
– l'application de la promesse de Jacques CHIRAC d'« allocation de libre choix» ;
– les allocations familiales attribuées aux jeunes adultes jusqu' a 22 ans ;
– le droit à la retraite pour les mères de famille ;
– la création d'un ministère de la famille ;
– la création d'un statut fiscal d'employeur pour la famille ;
– la représentation des associations familiales dans tous les organismes sociaux, depuis les Caisses d'assurance-maladie, les Caisses d'assurance-vieillesse, jusqu'au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Enfin dans le domaine de la justice
Plutôt que de créer une énième commission, qui renvoie à plus tard la question de l'indépendance de la justice, alors que de nombreuses affaires sont en cours, le Président de la République aurait pu proposer simplement, facilement et rapidement de régler cette question dans les affaires politico-financières.
Il suffirait, comme aux États-Unis, de nommer des « procureurs spéciaux », personnalités indépendantes.
Voilà ce qui aurait été une vraie nouvelle pour les Français et qui aurait fait taire les mauvaises langues, qui trouvent paradoxal qu' au moment ou le Président de la République propose une lointaine indépendance de la justice, le ministre de la justice envoie un hélicoptère dans l'Himalaya pour chercher un procureur.
Ces propositions, nous les présenterons tout au long de l’année. Elles seront précises, concrètes et réalistes. Nous y travaillerons ensemble. Elles seront la base de notre programme pour les élections législatives.
II. – L'année 1997 sera l'année du rassemblement
Le rassemblement des Français qui attendent un sursaut, une expression libre et vraie.
Le rassemblement de toutes les forces qui veulent, autour du CNIP, du MPF, et d'autres, organiser la relevé, en créant un pôle de renouveau, de rassemblement auquel les Francais pourront accrocher leurs espoirs.
A) Pourquoi ?
Parce qu'il y a aujourd'hui un espace vide. Nombreux sont les Français qui ne se sentent plus représentés dans la vie politique française.
Ils ne se retrouvent pas dans la position du ministre de la justice qui donne raison aux rappeurs du groupe NTM qui appellent à la violence, contre des policiers.
Ils ne se retrouvent plus dans une étatisation de la sécurité sociale qui porte atteinte à la médecine libérale.
Ils sont troublés à l'idée qu'il puisse y avoir 50 hommes politiques souvent proches du pouvoir, et 30 patrons de grandes entreprises françaises qui sont poursuivis ou condamnés par la justice.
Ils ne se reconnaissent pas dans un gouvernement qui fait de la famille un sujet tabou, jusqu'à provoquer une fronde dans ses propres rangs.
Ils ne se retrouvent pas dans l'éloge que fait aujourd'hui le gouvernement de François MITTERRAND, alors que Lionel JOSPIN lui-même prend ses distances.
Ils ne se retrouvent pas dans un gouvernement qui recule au moindre soubresaut des syndicats. Et ils susurrent : « Nous n'avons pas voté pour cela ».
Ils ne se reconnaissent pas dans la commission de réforme de la justice nominée par le Président de la République et composée quasi-exclusivement de personnalités de gauche, et ils chuchotent : « M. BADINTER aurait nommé la même commission ».
Ils ne comprennent pas pourquoi le Parlement, sans doute parce qu'il est compose en majorité de députés élus par des électeurs de droite a été dessaisi.
Il est temps pour les Français qui souhaitent un autre discours et d'autres projets, de se rassembler.
B) Comment ce rassemblement va-t-il se faire ?
D'abord en élargissant la base militante du MPF.
Nous n'avons jamais été aussi nombreux et note assise est enfin territoriale. Nous avons maintenant un Président et un bureau par département. Le MPF est devenu aujourd'hui un parti politique représenté partout en France.
Il y a quelques minutes, plusieurs personnalités venues d'horizons différents, nous ont dit pourquoi elles nous avaient rejoints, dans la fidélité de leurs fortes convictions. C'est le signe que le MPF a vocation à rassembler et rassemble déjà.
Ensuite en suscitant une grande force de l'Union avec nos amis
Avec le CNIP aujourd'hui. Avec d'autres demain.
En présentant des candidatures communes aux élections
Cette force de rassemblement présentera aux élections législatives et régionales des candidats communs partout en France, partout où les parlementaires de la majorité auront failli à la mission qui leur a été confiée.
Nous serons une force d'espoir pour que les choses changent en France. Une force qui combattra le socialisme sous toutes ses formes.
Nous serons le rempart contre le retour de la gauche.
Nous démontrerons que les Français ne sont pas conservateurs et qu'une autre politique est possible.
Notre mouvement est jeune, nous sommes au début d'une grande aventure. Notre alliance avec nos amis du CNIP est historique.
Elle prépare de belles moissons pour le renouveau de la vie politique, dans la belle tradition de l'indépendance et de la liberté.
Nous ferons campagne tous ensemble.
Je vous demande d'opérer, des demain, dans chacun de vos départements, la jonction de nos structures militantes.
Et si on vous demande « êtes-vous dans la Majorité ? »
Vous répondrez, nous répondrons :
Nous ne sommes pas dans la majorité des appareils
Nous sommes « La Majorité » des électeurs.
Nous n'avons rien à voir avec la majorité des appareils
Elle a failli :
elle n'a débarrassé la France :
– ni du socialisme;
– ni du chômage;
– ni de la corruption.
Nous sommes, nous entendons incarner
LA MAJORITÉ SILENCIEUSE
LA MAJORITÉ DES ÉLECTEURS
qui se sentent floués, trompés et trahis.